Alors que la Commission européenne doit dévoiler le 22 janvier prochain son plan énergétique pour 2030, huit Etats membres – dont la France, l’Allemagne et l’Italie – militent pour un objectif ambitieux en matière d’énergies renouvelables qui prolongerait celui fixé en 2009 à 20% .
Dévoilée récemment par des ONG environnementales, le courrier commun signé par les ministres de l’énergie de ces huit pays -que la Lettre confidentielle a pu consulter- a été envoyé à Bruxelles, fin décembre, aux commissaires Günther Oettinger (Énergie) et Connie Hedegaard (Climat). Il vise en particulier à sécuriser les investissements réalisés dans le secteur des renouvelables. « L’objectif contraignant à l’horizon 2020 a été le moteur principal du déploiement actuel des capacités renouvelables dans l’UE, ce qui a créé des emplois et de la croissance », écrivent-ils, réclamant « un cadre robuste et de long terme défendant les sources d’énergie renouvelable ».
Selon plusieurs sources proches du dossier, la Commission européenne envisagerait, dans son plan pour 2030, de proposer une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre et un objectif de 30 % d’énergies renouvelables. Mais ce dernier serait non contraignant et fixé au niveau communautaire et non national, même si certaines mesures seraient rendues obligatoires, dont le développement des interconnexions électriques entre les pays.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles