Emmanuel Macron a entamé le 3 décembre une visite éclair de deux jours dans les pays du Golfe où la signature d’une série de grands contrats était annoncée. Première étape, les Émirats arabes unis, où Dassault a notamment signé un contrat historique par son ampleur de vente de Rafale.
Avec 80 Rafale au standard F4 achetés par les Emirats arabes unis, pour remplacer a flotte de Mirage 2000 de la United Arab Emirates Air Force & Air Defence (UAE AF & AD), l’Armée de l’air émirati, l’avionneur français engrange son plus gros contrat export pour son avion de combat, avec un montant estimé à 16 milliards d’euros pour l’ensemble du contrat (dont 1 milliard environ pour les armements, dont des missiles de MDBA), selon les chiffres de sources officielles qui circulent dans la presse française.
Il a été signé par Eric Trappier, P-dg de Dassault Aviation et Tareq Abdul Raheem Al Hosani, P-dg de Tawazun Economic Council, l’organisme public en charge des acquisitions de sécurité et de défense pour les EAU, en présence du président Emmanuel Macron, et de Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, prince héritier d’Abu Dhabi et vice-Commandeur des Forces armées des Émirats Arabes Unis (EAU).
Si la visite officielle du président français a été l’occasion de parapher cet accord de portée stratégique importante -les EAU deviennent aussi le premier client hors de France du Rafale F4-, il est l’aboutissement de 13 années de négociation et, comme l’indique un communiqué de Dassault aviation, de « 45 ans d’une relation de confiance entre les Émirats Arabes Unis et notre société au travers de la famille d’avions de chasse Mirage, et notamment du Mirage 2000-9 dont la modernisation a été lancée il y a deux ans ».
Une bonne nouvelle aussi pour les sous-traitants de Dassault Aviation, alors que ce dernier a engrangé cette année toute une série de nouveaux contrats à l’export pour son Rafale, en Croatie (12 avions d’occasion), en Grèce (6 appareils), sans oublier la confirmation d’une commande en option de 30 unités par l’Égypte et une lettre d’intention signée par l’Indonésie en juin pour 36 Rafale.
« Ce contrat est une très bonne nouvelle pour la France et pour son industrie aéronautique, pour tout l’écosystème des 400 entreprises, grandes et petites, qui contribuent au Rafale : ce sont des milliers d’emplois qui sont assurés dans la prochaine décennie pour notre secteur » précise Eric Trappier dans un communiqué publié par l’avionneur français le 3 décembre. Les Rafale doivent être livrés aux EAU sur une période s’échelonnant entre 2027 et 2031.
A noter qu’un autre gros contrat de défense a également été signé le même jour avec la vente de douze hélicoptères Caracal (HM225) du groupe Airbus pour un montant de l’ordre de 1 milliard d’euros. « Il s’agit d’un aboutissement majeur du partenariat stratégique entre les deux pays », a commenté la présidence française dans un communiqué.
Prochaines étapes de ce périple présidentiel express : Doha au Qatar avant de terminer le 4 décembre à Djedda, en Arabie Saoudite. A suivre…