Ecosystème export, en bref : Expo Osaka 2025, France-Ukraine, Moral des entrepreneurs, French Tech, CCE, Business France

Expo Osaka 2025 : la politique protectionniste explosive mise en œuvre par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche aurait presque fait oublié que l’Exposition universelle Osaka 2025 ouvre ses portes dans quelques jours, le 13 avril. D’après les dernières informations communiquées par la Cofrex, société qui gère le pavillon France, celui-ci est dans les tout derniers préparatifs, avec la pose récente du voile architectural (Made in France) sur la façade et les finitions intérieures. Le calendrier devient très serré : il prévoit notamment une répétition générale organisée les 5 et 6 avril par les autorités japonaises pour tester l’organisation générale des accès et le fonctionnement des magasins sur le site de l’exposition, avec près de 40 745 résidents d’Osaka, et une journée presse sur le pavillon France le 9 avril, avant l’inauguration officielle 4 jours après. Pour la France, sont annoncés, le jour de l’inauguration, la venue de l’une des marraines du Pavillon, Sophie Marceau et de l’un de ses parrains, Teddy Riner.

France-Ukraine : l’engouement des entreprises françaises pour les marchés de la reconstruction de l’Ukraine est réel : près de 70 avait répondu à l’appel à projet lancé par la direction générale du Trésor (DG Trésor) en juin 2024 en lien avec la création du Fonds Ukraine de 200 millions d’euros, dont par exemple Dessintey, qui va fournir des équipements de pointe aux hôpitaux ukrainiens. La mobilisation continue : un Forum d’information pour les entreprises françaises porteuses de projets a été organisé par la DG Trésor, le 27 mars à Bercy. Il a réuni les représentants des principaux bailleurs de fonds de la reconstruction dont, outre les dispositifs français (AFD et Proparco, Bpifrance et Bpifrance assurance export, Expertise France, Business France), la Société financière internationale (SFI, groupe Banque mondiale), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque européenne pour la Reconstruction et le développement (BERD), la Banque de développement du conseil de l’Europe, et l’Union européenne.

Moral des entrepreneurs : le moral des entrepreneurs est loin d’être au beau fixe selon les derniers résultats du baromètre Opinionway pour les CCI, la Tribune et LCI. A 70, l’indicateur de l’optimisme pour le mois de mars 2025 a perdu 2 points par rapport à la dernière campagne de février 2025. Les tensions internationales ne sont pas étrangères à ce nouveau recul du moral des dirigeants d’entreprises. Ils ne sont plus que 14 % à se déclarer « confiants pour l’économie mondiale », soit 8 points de moins qu’en février, et 79 % se disent inquiets de l’impact de ces tensions sur l’économie françaises (et 38 % sur leur entreprise).

French Tech – CCE : à l’occasion du Forum des Amériques des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCE) et du French Tech Mexico Summit, qui se sont déroulés en parallèle, Sophie Sidos, présidente des CCE, et Julie Huguet, directrice de la Mission French Tech, ont officialisé un partenariat stratégique entre la Mission French Tech et les CCE. Avec près de 90 % des entreprises du French Tech Next40/120 ayant une activité à l’étranger, « cette nouvelle dynamique de collaboration sera un véritable accélérateur pour le développement international des start-up françaises » se félicite la Mission French Tech dans sa dernière newsletter.

Business France : l’agence nationale en charge de l’internationalisation des entreprises a entamé, début avril son huitième mois sans directeur/directrice générale. Malgré les inquiétudes qui se sont manifestées parmi ses salariés, il faudra encore patienter quelques semaines selon une rumeur qui enfle au sein de l’écosystème de l’export français. La nomination du ou de la successeur(e) de Laurent Saint-Martin, actuel ministre délégué en charge du Commerce extérieur et de l’attractivité, pourrait n’intervenir qu’au moment du conseil présidentiel du Commerce extérieur, annoncé pour mai mais dont la date n’a pas encore été communiquée. Le ministre, qui a été écarté du processus de nomination pour avoir lui-même occupé le poste avant de rejoindre le gouvernement, consacre une partie de son temps à la préparation de cet événement qui doit permettre de donner une nouvelle impulsion à la politique de soutien au commerce extérieur, notamment sur le volet export.