CCEF : invitée le 10 mars sur le plateau de l’émission « Les experts », sur BFM TV, la présidente des Conseillers du commerce extérieur (CCE), Sophie Sidos-Vicat, s’est montrée comme à son habitude très combattive. Interrogée sur ce qu’elle pense des politiques de Donald Trump, elle a répondu qu’il « ne faut pas être inquiet », « il faut attaquer, attaquer, attaquer » et « vendre nos produits décarbonés ». Revenant tout juste des Etats-Unis, elle a assuré que sur place, les affaires des patrons français « marchent très bien », notamment grâce à un environnement qui reste très pro-business côté impôts et droit du travail. Reprenant son cheval de bataille pour une simplification drastique de la bureaucratie européenne, elle a assuré qu’elle allait recevoir un financement de 500 millions de dollars dans le cadre du programme IRA (Inflation Reduction Act) pour décarboner une usine que son groupe cimentier possède aux Etats-Unis « après seulement trois mois » d’instruction du dossier. Et de fustiger, à l’inverse, la complexité administrative qui prévaut en Europe ou, « je me bat depuis 7 ans et je n’arrive pas à remplir tous les critères ». Le premier rapport extra-financier déposé par son groupe auprès de l’AMF dans le cadre de la mise en œuvre de la directive CSRD est un volumineux document de près de 400 pages concocté par la vingtaine de personnes que son groupe a du dédier à ce travail pour un coût avoisinant les 2 millions d’euros. « On n’en peu plus de ces reporting extra-financier » a-t-elle lancer. Et la directive CS3D sur le devoir de vigilance, « il faut l’annuler ! ». Faire du lobbying pour réduire cette bureaucratie européenne est l’une des raisons qui ont poussé le Medef à créer récemment une antenne à Bruxelles, a-t-elle mentionné.
CPME et simplification : face aux promesses de simplification de la part de Bruxelles à travers son paquet « ominibus » mais aussi du gouvernement français, la CPME ne veut pas s’en laisser compter. La confédération des PME a donc décider de publier un livre blanc contenant 70 propositions dans ce domaine, et de mettre en place un « Observatoire de la surtransposition » pour mesurer les surtranspositions de textes européens dans le droit français, un cheval de bataille ancien des patrons français. Il s’agit, selon la CPME, d’un « outil conçu pour lutter contre une dérive typiquement hexagonale ». Et de fournir un exemple récent avec la directive CSRD, instaurant le reporting de durabilité des entreprises : la directive européenne prévoit la désignation d’un « vérificateur de durabilité » mais le législateur français a ajouté que son absence sera susceptible d’être sanctionnée par une peine d’emprisonnement de 2 ans pour le dirigeant de la personne morale !
CPME et simplification : face aux promesses de simplification des réglementations et autres complexités administratives, de la part de Bruxelles à travers son paquet « ominibus » mais aussi du gouvernement français, la CPME ne veut pas s’en laisser compter. La confédération des PME a donc décider de publier un livre blanc contenant 70 propositions dans ce domaine, et de mettre en place un « Observatoire de la surtransposition » pour mesurer les surtranspositions de textes européens dans le droit français, un cheval de bataille ancien des patrons français. Il s’agit, selon la CPME, d’un « outil conçu pour lutter contre une dérive typiquement hexagonale ». Et de fournir un exemple récent avec la directive instaurant le reporting de durabilité des entreprises (CSRD) ; la directive européenne prévoit la désignation d’un « vérificateur de durabilité » mais le législateur français a cru bon d’ajouter que son absence sera susceptible d’être sanctionnée par une peine d’emprisonnement de 2 ans pour le dirigeant de la personne morale !
Sauver la chimie : il faut sauver le soldat chimie. C’est en substance l’objectif de l’appel à l’Union européenne (UE) de huit pays européens, dont la France (plus Espagne, Italie, Hongrie, République tchèque, Pays-Bas, Roumanie, Slovaquie) « à agir pour préserver une industrie chimique forte et résiliente ». Le secteur traverse en effet une crise structurelle profonde qui touche l’ensemble de l’Europe avec une baisse de production de 12 % en 2023 par rapport à 2019, conséquence de la hausse des coûts de l’énergie ainsi et d’une concurrence « agressive voire déloyale » de producteurs non européens. Alors que la Commission européenne doit présenter d’ici la fin de l’année un paquet de mesures pour soutenir cette industrie, ces huit pays ont décidé de travailler à des propositions communes. Parmi elles, la reconnaissance d’une quinzaine de molécules essentielles, la mis en place de soutiens financiers spécifiques, étendre à certaines molécule le dispositif de compensation des coûts indirects, le soutien à l’innovation par la reconnaissance de molécules biosourcées ou recyclées, et enfin le soutien aux nouvelles technologies.