Le rythme de croissance de l’économie mondiale n’est plus attendue à 3,7 % mais à 3,5 % par le FMI (Fonds monétaire international), soit 0,3 point de moins qu’il ne l’anticipait en octobre 2014. Egalement revues à la baisse, les perspectives de croissance du commerce mondial de biens et services, dont le FMI anticipe une progression en volume de 3,8 % en 2015, au lieu de 4,9 % dans les projections d’octobre 2014, soit 1,1 point de croissance de moins !
Dévoilées le 20 janvier dernier, les dernières prévision du FMI ont quelque peu refroidi l’optimisme des observateurs qui misait sur la baisse des prix du pétrole -actuellement autour de 55 dollars le baril après avoir perdu prés de 50 % en six mois-pour accélérer la croissance mondiale. Et peut être celui des analystes de la zone euro, qui, entre la baisse de l’euro et celle du prix du pétrole, espéraient que ce double coup de pouce pourrait favoriser une accélération de la reprise.
Pour le FMI, cette baisse du coût de l’énergie, qui sera un facteur positif pour tous les pays importateur d’hydrocarbure- sera en effet neutralisée par une série de facteurs négatifs dont la faiblesse de l’investissement dans certains pays développés -dont la zone euro- et émergents, un signe que la confiance dans les perspectives de croissance à moyen terme n’est pas au rendez-vous.
Les importations mondiales vont ralentir aussi
Ainsi, comme le montre le tableau des projections du FMI (photo), la révision à la baisse des perspectives de croissance de la zone Euro pour 2015 (1,2 % au lieu de 1,4 % initialement), de la Chine (6,8 % au lieu de 7,1 %), de la Russie (- 3 %) et du Japon (0,6 % au lieu de 0,8 %) pèse sur la tendance. Ce ralentissement aura un impact négatif sur leurs partenaires commerciaux. Or, l’accélération de la croissance attendue aux Etats-Unis (3,6 % au lieu de 3,1 % désormais attendu en 2015) ne pourra à elle seule la compenser.
D’autant plus que le coup de frein se traduira aussi par une moindre vigeur des échanges de biens et services. Les importations des pays développés, malgré le regain de dynamisme des Etats-Unis, ne devrait pas dépasser 3,7 % -soit 0,6 point de moins qu’initialement prévu en octobre 2014- et celles des pays émergents devraient être près de 50 % en dessous des prévisions d’octobre, avec 3,2 % au lieu de 6,1 % précédemment.
C.G
Pour en savoir plus :
-Consulter la note de synthèse du FMI sur ses dernières projections économiques mondiale World Economic Outlook Update dans le document attaché à cet article.
-Aller sur le site du FMI pour accéder à l’intégralité des projections cliquez sur www.imf.corg