Le marché du e-commerce en Asie-Pacifique est en plein essor et devrait atteindre un volume supérieur à 525 milliards de dollars en 2014, dépassant l’Amérique du Nord. Cest ce que révèle le groupe japonais de conseils et services dans les TIC, NTT Communications, dans une enquête, publiée le 12 septembre, qui mesure le potentiel du e-commerce asiatique et identifie ses défis.
L’enquête a été menée entre mars et avril 2014 auprès de 200 décideurs du Royaume-Uni et des États-Unis ayant une activité de commerce en ligne dans les secteurs de la vente au détail, du jeu en ligne, des voyages et de l’hôtellerie, et ayant généré un minimum de 12 millions de dollars par an de revenus dans le e-commerce.
85 % des e-commerçants interrogés cherchent à y augmenter leurs ventes
L’essor du commerce en ligne en Asie a attiré de nombreux cybermarchands, notamment des pays anglo-saxons, qui souhaitent percer dans la région pour accroître leur chiffre d’affaires. L’enquête montre que 85 % des e-commerçants interrogés cherchent à augmenter leurs ventes en ligne en Asie – la Chine, Hong Kong et Taïwan étant les zones ciblées en priorité – au cours des douze prochains mois.
De plus, 81 % des personnes interrogées considèrent que les activités de commerce en ligne à l’échelle mondiale sont cruciales pour l’avenir de leur entreprise. Les e-commerçants soulignent que les raisons principales de leur présence en Asie sont d’accroître leur chiffre d’affaires, d’améliorer l’efficacité logistique et la croissance de l’économie asiatique.
Le volume d’affaires réalisé dans le secteur du commerce électronique en Asie connaîtra une croissance de 10 % à 50 % dans les trois prochaines années, rapporte l’étude.
La grande majorité des sondés prévoit que le volume d’affaires de l’e-commerce généré en provenance d’Asie (pour 97 %) et/ou de Chine (pour 95 %) s’accroisse significativement au cours des trois prochaines années. Plus de 60 % des répondants estiment que le volume des transactions e-commerce en Asie/en Chine augmentera entre 10 % et 50 % sur cette même période.
Les répondants dont les sociétés font déjà du commerce en ligne en Asie soulignent toutefois qu’ils rencontrent en Asie des défis spécifiques à relever. En effet, ces e-commerçants ont été confrontés à de nombreux défis, qui les ont empêchés de tirer pleinement profit de cet essor : 99 % d’entre eux estiment que leur entreprise fait face à des obstacles spécifiques au e-commerce asiatique, la Chine étant considéré comme le pays le plus difficile.
La Chine présente de nombreuses contraintes financières et fiscales
Presque tous les décideurs de l’enquête se plaignent de difficultés à pénétrer le marché de l’e-commerce asiatique, surtout en Chine. Si ce pays est leur priorité depuis de nombreuses années, c’est encore, selon eux, le marché le plus difficile à conquérir bien que le gouvernement chinois commence à faciliter la vente en ligne à partir de plateformes hébergées en dehors de la Chine continentale.
Avec une classe moyenne urbaine en Chine qui devrait atteindre 500 millions de personnes d’ici à six ans, le marché chinois offre un potentiel inégalé mais présente des contraintes. Ainsi les restrictions de change sur le Renminbi (RMB), les réglementations fiscales, les licences commerciales, la logistique, les modes de paiement locaux sont autant de facteurs qui peuvent constituer des obstacles importants à surmonter.
À cela viennent s’ajouter les spécificités locales dans l’acte d’achat et les différences culturelles, à l’intérieur même de la Chine, qui complexifient encore le problème. Par conséquent, la Chine est vue comme le pays le plus difficile pour réussir dans le e-commerce, d’après l’enquête.
La moitié des interviewés (50 %) sont confrontés à des problématiques de respect des réglementations fiscales locales. Les entreprises de e-commerce désireuses de se développer dans l’e-commerce en Asie, notamment en Chine, doivent également faire face aux besoins spécifiques locaux, aux barrières linguistiques, à des coûts et des difficultés logistiques ou bien encore à l’absence d’une solution de paiement en ligne homogène et adaptée aux particularités de chaque pays asiatique.
Les entreprises, qui vendent déjà leurs biens et services en Asie, et veulent étendre leurs activités en Chine sont limitées par leur méconnaissance du terrain et l’absence de solutions pour dépasser ces difficultés. Selon l’étude, les fournisseurs asiatiques de solutions de paiement pourraient aider les entreprises étrangères à s’implanter dans la région en mettant en œuvre des solutions de paiement adaptées.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
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