Spécial Régions et collectivités territoriales à l’export 2019 : investissements étrangers

Le poids des grandes régions, souvent de tradition industrielle, est significatif dans les activités de production. Dans la recherche et développement, l’île-de-France se taille la part du lion.

Dans son rapport 2018 sur les investisseurs internationaux, Business France indique que 1 323 décisions d’investissement ont été enregistrées dans l’Hexagone, soit une hausse de 2 % par rapport à 2017. Parmi les régions, Auvergne Rhône-Alpes (16 % des projets), Grand Est (14 %), les Hauts-de-France et l’Occitanie (12 % chacune), sont en tête pour la création ou l’extension de sites industriels portés par des investisseurs étrangers en 2018, alors que les investissements de production ont également fortement progressé dans les régions Auvergne Rhône-Alpes (+ 12 %), Centre-Val de Loire (+ 90 %) et Normandie (+ 58 %).

Selon Business France, les deux grandes régions frontalières à l’est et au nord de l’Hexagone, Grand Est et Hauts-de-France, ont reçu 15 % des investissements dans la chimie, suivies par la Normandie et l’Occitanie (11 % chacune). Pour la construction et l’équipement automobiles, Auvergne Rhône-Alpes (21 %) se trouve en pole position. Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté occupent la deuxième ligne, avec 14 %, devant l’Ile de France, avec 12 %.

Par ailleurs, l’Occitanie, avec 38 %, et les Pays de la Loire, avec 24 %, peuvent être distingués pour les matériels aéronautiques et ferroviaires.

S’agissant des fonctions de recherche et développement (R&D), avec une hausse de 3 % sur 2017, le nombre de projets est passé à 129 l’an dernier, dont 58 % de nouveaux centres. Par région, l’Ile-de-France a largement dominé, avec une part relative de 36 %, soit presque l’équivalent des trois régions suivantes : Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur (13 % chacun) et Occitanie (12 %). Au demeurant, Paca et l’Ile-de-France ont connu une progression réelle des activités de R&D, respectivement de +42 % et 31 %.

Panaxium, Sap, Google…
À Aix-en-Provence, la start-up canadienne Panaxium a étendu son centre de recherche en bioélectronique médicale. À Bernin, en Auvergne Rhône-Alpes, l’américain Plasma Therm, spécialisé dans la fabrication de systèmes de gravure et déposition par plasma et d’encapsulation pour les semi-conducteurs, implante son centre européen de R&D.

Enfin, l’allemand Sap a annoncé deux milliards d’euros sur cinq ans d’investissement dans l’innovation en France. Son deuxième incubateur en Europe a ouvert à Paris et 150 millions d’euros sont prévus sur la période dans la recherche et développement. Dans la capitale encore, Google a ouvert un nouveau centre de recherche sur l’intelligence artificielle (IA). Le spécialiste singapourien du Big Data et de la gouvernance de données Dathena doit aussi y créer un centre de recherche sur l’IA. De son côté, l’irlandais Skylads y a inauguré un centre de recherche fondamentale sur le machine learning. Le spécialiste taïwanais des solutions de paiement Insto vient encore de créer en Ile-de-France un bureau de vente et de R&D. Enfin, s’agissant de la logistique, les deux régions frontalières à l’est et au nord de l’Hexagone, Grand Est, avec 24 % des projets en France, Hauts-de France, avec 15 %, tout comme l’Ile-de-France, avec également 15 %, ont dominé devant l’Occitanie, avec 12 %.

« La spécificité de la région Île-de-France, précise Business France, est l’accueil des centres de décision ». Elle reçoit 62 % de ces investissements et Paris a attiré une part conséquente des projets d’investissement sur la période 2014-2018 (20 % des projets).

François Pargny

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