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Spécial Régions 2018 : Auvergne Rhône-Alpes

 

 

 

 

 

 

On est dans la dernière ligne droite. Les membres du futur guichet unique se préparent à conclure une convention de partenariat, les cibles sont définies quant à la taille des entreprises, la plupart des filières et débouchés géographiques. Et la région va accueillir quatre experts de Business France.

 

La convention de partenariat, qui lancera officiellement le guichet unique, devrait être signée fin septembre entre la Région, son agence Auvergne Rhône-Alpes Entreprises, Business France et la CCI de région. Sur le plan pratique, ces quatre opérateurs, qui occupent les mêmes bâtiments à Lyon, vont accueillir six experts de Business France.

Ces derniers travailleront avec les 32 conseillers internationaux du réseau consulaire. L’agence régionale dispose, pour sa part, de neuf antennes, ce qui représente dix à quinze personnes supplémentaires.

La Team Export de la région devra ainsi accompagner entre 8 000 et 9 000 entreprises au chiffre d’affaires variant entre 100 000 et 1 million d’euros. Au-delà, on considère dans l’écosystème régional que ce sont des entreprises à fort potentiel, qui entrent ainsi dans le portefeuille des chargés d’affaires international (CAI) de Business France, qui sont déjà logés chez Bpifrance depuis plusieurs années.

La convention confirmera également la priorité donnée dans le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) à ses domaines d’excellence (pharmacie…) et à une dizaine de pays prioritaires (Allemagne, Chine, États-Unis…).

« Nous avons deux filières d’excellence, qui sont sous-marketées  », estime Hervé de Malliard, président de la PME MGA Technologies et du comité Auvergne Rhône-Alpes des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF). Il s’agit des sciences de la vie, filière soutenue par des pôles de compétitivité, et de l’énergie (dans la production électrique, l’hydroélectricité, les smart grids…), qui a des effets d’entraînement sur de nombreux métiers dans la mécanique, la mécatronique, la robotique ou la data.

Sur ses marchés géographiques, la Région envisage de mettre en place des plateformes de partenariat public-privé pour favoriser l’implantation des entreprises. C’est un projet qui est notamment en discussion avec Business France. Un ticket modérateur de 30 à 50 % serait offert aux entreprises.

Parallèlement, la Région travaille à la constitution d’un CRM, qui devra être prêt, comme pour toutes les régions, début 2019. Il en existe déjà un à l’agence régionale.

François Pargny

 

Chiffres clés à l’export (2017)

Montant total : 60,03 milliards d’euros (+ 5,2 %)
Montant des exportations par des entreprises avec leur siège social dans la région : 40,66 milliards d’euros
Nombre d’entreprises exportatrices : 16 426

Source : Douanes, Insee

 

Témoignage

Hervé de Malliard, MGA Technologies

Un guichet unique dans la région ? À la tête de MGA Technologies (12 millions d’euros de CA en 2017, dont les deux tiers à l’export), PME d’une cinquantaine de salariés dans la robotique industrielle, et président du comité régional Auvergne Rhône-Alpes des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), Hervé de Malliard applaudit, tout en se montrant extrêmement prudent.

« Toute simplification qui passerait par la désignation d’une seule tête pour mener des actions à l’export est bien sûr une bonne nouvelle. Reste qu’il va falloir construire un guichet unique alors qu’aujourd’hui nous avons encore plusieurs guichets uniques », observe, un peu perplexe, ce patron plongé dans le commerce extérieur depuis 25 ans.

Selon lui, il y a aujourd’hui trois guichets uniques : l’agence économique régionale Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises ; le duo CCI International-Business France ; et la Métropole de Lyon, qui est très puissante. Et qu’on le veuille ou non, la politique conditionne les orientations de chacun et donc le partenariat. Faut-il le rappeler : le patron de la Région et du parti Les Républicains (LR) est Laurent Wauquiez, celui de la Métropole, David Kimelfeld, est membre de La République en marche  (LREM).

« Cela dit, tempère Hervé de Malliard, la direction internationale du Conseil régional fait un excellent travail de coordination avec tous les acteurs du commerce extérieur et les services de la Région et de la Métropole se parlent ». En outre, le capitalisme entrepreneurial lyonnais aurait une voix qui porte. D’abord, parce que « l’axe CGPME, Medef, CCI fonctionne bien ». Ensuite, parce que ce capitalisme dispose de têtes d’affiche, à l’instar d’Alain Mérieux, avec BioMérieux et l’institut qui porte son nom, Thierry de La Tour d’Artaise, qui commande aux destinées du groupe Seb, et Jean-Dominique Senard, patron de Michelin et co-président Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises.

S’agissant des débouchés géographiques, Hervé de Malliard rappelle que « la proche Europe est incontournable : Italie, Allemagne, Espagne, les trois premiers clients de la région ». Tout comme de grands marchés doivent être privilégiés : États-Unis, Canada, Chine, Japon. Mais aussi Corée.

Enfin, le patron français voudrait que chacun prenne la mesure du risque que fait peser le Brexit sur l’équilibre commercial de la région. Alors que la balance globale était excédentaire de quatre milliards d’euros en 2015, le solde positif avait fondu de moitié en 2016 et il n’était plus que de 100 millions l’an dernier (hors armement et hydrocarbures). En cause, la hausse des importations, bien supérieure à celle des exportations. Quant au solde commercial avec le Royaume-Uni, il était positif de plus de 2,1 milliards d’euros. Selon le patron de MGA Technologies, la Région et la Métropole devraient se préoccuper plus de l’avenir des échanges avec ce pays d’Europe. 

 

Les principaux dispositifs d’aide de la Région

Le Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII)  a été adopté le 16 décembre 2016. L’organisation régionale est fondée sur la « Charte de partenariat stratégique pour l’accompagnement à l’export des entreprises » signée le 14 juin 2011 par l’État, la Région et la Chambre de commerce et d’industrie de Région (CCIR).
Les principaux programmes et dispositifs d’aide
• Programme Go Export, structuration de la démarche export : subvention pour les entreprises de 65 % du coût du programme.
• Plan de développement international des clusters et pôles de compétitivité : dans le cadre de missions collectives à l’étranger (6 entreprises minimum), subvention de 40 % des coûts de stand et de déplacement.
• Subvention RCE (Recrutement cadre export en CDI à temps plein) : subvention de 50 %, plafonné à 30 000 euros pendant 1 an.
• V.I.E, aide forfaitaire en fonction de la destination (Union Européenne ou hors Union Européenne) : 50 % la première année et 25 % la seconde année.

Extrait du « Guide 2018 de l’accompagnement à l’export pour les PME et ETI » du Moci, paru en avril 2018.

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