La société varoise a bénéficié en février dernier du portage mené par le géant Eurocopter au Mexique. Hébergement, conseils, carnet de contacts lui ont permis d’ouvrir des portes chez Bombardier, EADS ou encore Safran.
Arnaud Sackda a repris en 2007 Atelier de la Transmission Electro Magnétique (Atem), un assembleur de cordons coaxiaux à façon pour l’industrie (aéronautique, ferroviaire, défense…) basé à Solliès-Pont, dans le Var. Cinq ans après, cette société de 20 personnes, qui s’est développée aussi dans les études techniques et l’ingénierie, a réalisé un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros, dont 7 % à l’international.
En 2010 et 2011, la PME varoise avait commencé à aborder l’international en participant à des missions de CCI International et d’Ubifrance au Brésil, un marché pour lequel elle avait souscrit une assurance prospection auprès de Coface. Suite à cette envolée en Amérique latine, CCI International lui a proposé de bénéficier d’un programme de portage mené par le groupe Eurocopter au Mexique. Une occasion qu’Atem a saisie, le constructeur européen proposant d’héberger l’entreprise (et d’autres, voir ci-dessous) dans ses locaux à Querétaro (200 km de Mexico).
« Non seulement, nous avons bénéficié des conseils d’Eurocopter Mexique et France, mais le groupe nous a ouvert son carnet d’adresses », rapporte Arnaud Sackda. C’est ainsi que la PME de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a pu rencontrer des responsables de la Fédération mexicaine de l’industrie aéronautique (Femia), d’EADS, de Safran, de General Electric et même du Canadien Bombardier. Or, au même moment, en février dernier, Atem, bénéficiant d’un prêt pour l’export (PPE) d’Oséo, installait une filiale de R & D à Montréal avec un agent et un ingénieur Volontaire à l’international (VIE). Les contacts on pu ainsi se développer avec Bombardier dans ces deux Etats membres de l’Alena (Accord nord américain de libre-échange). « Pour l’heure, le constructeur canadien est toujours dans une logique de production interne. Mais il n’est pas dit qu’il n’évoluera pas et ne fera pas appel à l’avenir à des sous-traitants spécialisés en cas de besoin spécifique ou de pics de fabrication », explique le P-dg d’Atem.
« De toute façon, le portage est un investissement à moyen terme, de l’ordre de trois ans », estime Arnaud Sackda, qui, depuis, s’est envolé avec CCI International au Salon international de l’aéronautique et de l’espace (17 – 23 juin, au Bourget). Le pôle de compétitivité Pégase était aussi présent sur le pavillon régional, ce qu’a fort apprécié le patron d’Atem qui a pu ainsi rencontrer les représentants de nombreuses délégations internationales.
François Pargny
Eurocopter favorise l’immersion des plus petits
Implanté dans les Bouches du Rhône, le spécialiste européen des hélicoptères s’est lancé en février 2013 dans le portage, en favorisant l’immersion au Mexique de trois PME de Provence-Alpes-Côte d’Azur : Atem (voir ci-dessus), Giordano Industries (énergies renouvelables), Phytorem (dépollution).
Basé à Aubagne et membre du pôle Capénergies, Giordano Industries a pu analyser le marché de l’énergie solaire pour le chauffage individuel et collectif et pour la déshumidification des serres agricoles. La société familiale a pu également étudier l’opportunité d’une implantation et s’intéresser aux possibilités d’affaires en Amérique du Sud.
De son côté, Phytorem, à Miramas, qui était déjà en contact avec la Société des eaux locales (Conagua) au Mexique, réfléchit maintenant à l’établissement d’un site pilote dans la région agricole de Querétaro et à une coopération en matière de formation avec l’université de Monterrey.
F. P.