Trois questions à Dominique Estève, président de CCIR PACA

En 2013, CCI International devait assurer l’animation et l’orientation des PME et TPE vers les différents soutiens publics, nationaux et régionaux, à l’export.

Le Moci. Les nouvelles orientations du gouvernement qui donnent le pouvoir aux conseils régionaux pour piloter la politique de soutien à l’internationalisation des entreprises remettent-elles en cause les efforts menés pour créer un « guichet unique de l’export » avec CCI International Paca ?

Dominique Estève. Nous travaillons depuis longtemps déjà avec La Région et tous les partenaires de l’export. Nous partageons la même ambition : aider les Pme/Pmi à se développer à l’international. Avec CCI International, les Chambres, par leur proximité et leur connaissance des entreprises, apporteront une vraie valeur ajoutée, quel que soit le dispositif que nous mettrons en œuvre avec nos partenaires.

Le Moci. Quels sont les outils que vous développez pour aider ces entreprises à exporter ?

D. E. Tout la panoplie existe avec l’État, les services de la région Paca, Ubifrance, la Coface, Oséo, les Conseillers français du commerce extérieur et les CCI. Nous voulons avec CCI International Paca rendre tout cela plus lisible d’une part et plus cohérent d’autre part. Il existait une coordination mais les CCI ont voulu mettre en place ce dispositif en 2013 sous la responsabilité de la CCIR. CCI International Paca présente trois avantages : mettre à disposition de toutes les entreprises de la région des expertises techniques, pays, filières, participation salon, juridiques, financières, qui n’étaient que territoriales, en devenant le guichet unique, la porte d’entrée et l’animateur pour l’export avec les partenaires opérationnels comme Ubifrance, Coface et Oseo ; apporter des réponses aux besoins de filières, et ne plus se concentrer que sur des pays cibles, en proposant des services aux Prides et aux clubs d’exportateurs ; inscrire davantage l’accompagnement dans la durée avec un suivi collectif ou individuel périodique pour éviter que les PME abandonnent l’export au bout de deux ou trois ans. Ceci s’effectuera en qualifiant les besoins, en structurant les démarches, en formant les collaborateurs et en favorisant en terme de ressources humaines le système de VIE ou de cadre export à temps partagé.

Le Moci. Quels sont vos objectifs avec CCI international Paca ?

D. E. Avec la collaboration des CCI de la région Paca, nous voulons sensibiliser chaque année 1 300 TPE, PME et ETI, dont 200 primo-exportateurs et 130 entreprises à fort potentiel, ainsi que mettre en place 100 VIE. CCI International Paca dispose d’un budget annuel de 3 millions d’euros abondé par le Conseil régional Paca et l’État via la Direccte.

Nous allons bénéficier de vingt à vingt cinq collaborateurs experts de l’export regroupés dans une structure plus homogène et répartis dans toutes les CCI de Paca pour répondre aux entreprises. La délégation régionale d’Ubifrance sera même hébergée dans les locaux de la CCIR pour favoriser les passerelles.

Propos recueillis par Frédéric Dubessy