ADECI, Club WTC-APEX, IMED, Procamex, Sprint… les chefs d’entreprise provençaux peuvent s’appuyer sur plusieurs associations pour développer leurs activités en direction notamment du bassin méditerranéen. Sans compter les nombreux programmes institutionnels ou consulaires.
Pour permettre une utilisation maximale de cette richesse incontestable en matière d’aides à l’export, la région Paca s’est engagée depuis un an dans une mutualisation des moyens et des expertises. Le 8 mars 2012, le Conseil régional Paca, l’État, la CCI de région, Coface, Oseo, Ubifrance et les Conseillers du commerce extérieur de la France paraphaient la Convention régionale de l’Export Paca. Un texte chargé de « définir de façon claire les rôles de chaque acteur du dispositif local d’aide à l’export « dans un souci de complémentarité » ; déterminer « des objectifs chiffrés de diagnostic, de conseil ou d’accompagnement de PME/ETI et de primo-exportateurs à l’international » ; instaurer un guichet unique pour l’export, afin de centraliser et de faciliter les démarches liées aux initiatives d’exportation. »
Un texte et des collaborations remis à plat par le plan Bricq de redressement du Commerce extérieur qui confie
désormais aux Conseils régionaux le pilotage de la politique d’internationalisation des entreprises (voir page précédente). Ubifrance s’impliquera dans l’application des plans d’action pour l’export définis par la Région. « Nous ne savons pas ce qui va se décider au final, nous restons dans l’expectative » reconnaît un acteur institutionnel marseillais surpris par les déclarations de Nicole Bricq à la rentrée. Mais dans ce « wait and see », il reste persuadé que tout le travail effectué sur le sujet ne peut pas s’effacer. Quelques soient les décisions futures sur l’organisation de l’export en région PACA, elles s’appuieront forcément sur les avancées obtenues pour fédérer toutes les actions.
Ainsi, le projet de guichet unique à l’export, fil rouge de cet accord, ne sera pas remis en cause. La seule question qui demeure à l’heure où nous écrivons ces lignes reste le rôle de CCI International PACA qui devait en assurer son animation, en fédérant l’ensemble des outils d’aide à l’exportation. Le plan Bricq envisage comme « pilote » de l’export la Région. Mais la ministre évoque également la nécessité d’une bonne coordination avec les stratégies régionales, condition indispensable pour parvenir rapidement à l’objectif : « résorber le déficit du commerce extérieur hors énergie. »
Point d’entrée doté d’un numéro téléphonique d’appel unique, le guichet unique tel qu’il a été conçu dans le cadre de la convention de mars 2012, mènera à un interlocuteur à même d’assurer le relais pour mettre en contact le patron ou le responsable export avec la personne ou l’organisme ayant l’expertise sur la question ou le problème posé. Les sept CCI de la région Paca commençaient à s’organiser pour disposer chacune d’une permanence de ce guichet unique dans leurs locaux. Tout en proposant un catalogue commun d’offres de services. Un site internet dédié devant compléter le dispositif.
« Nous allons non seulement permettre de regrouper nos compétences et celles de nos partenaires au service des entreprises désirant exporter mais aussi désenclaver les petits départements qui n’ont pas forcément toutes les structures et les expertises dans tous les domaines comme peuvent l’avoir des chambres plus importantes » expliquait alors Jean-Daniel Beurnier, élu CCIR membre du groupe de travail régional international et élu CCI Marseille Provence. « Une entreprise des Hautes-Alpes bénéficiera des mêmes services d’aide à l’export qu’une entreprise des Bouches-du-Rhône ou des Alpes-Maritimes, les deux départements majeurs de la région » complétait Dominique Estève, président de la CCIR Paca. La mise en commun des programmes de déplacements, de missions et de salons, pour éviter les dispersions de moyens et assurer une meilleure lisibilité aux entreprises, ne saurait être remise en cause. D’autant plus qu’elle doit renforcer les missions sur les pays méditerranéens. « Tout ceci s’intègre dans le cluster international : appui aux PME, coopération et promotion du territoire » précise Jean-Daniel Beurnier. Déjà, la CCIMP organise sept salons pour le compte d’Ubifrance au Maghreb. Dans le cadre du nouveau partenariat État/Région, la Région Paca se concentrera désormais logiquement sur l’identification et la mobilisation des entreprises capables d’aller à l’international. Pour mieux grouper les efforts sur les entreprises à potentiel international.
F. D.
Les pays méditerranéens priorité de la Provence
La région Paca, et Marseille tout particulièrement, garde les yeux rivés sur l’autre rive de la Méditerranée. La CCI Marseille Provence représente d’ailleurs toutes les CCI françaises au sein de l’Ascame (Association des chambres de commerce et d’industrie de la Méditerranée) dont le trésorier est Louis Aloccio, 1er vice-président de la CCI Marseille Provence. Chambre qui a en charge dans le nouveau bureau la commission coopération entrepreneuriale.
Dans le cadre du guichet unique à l’export (voir article), la CCI International Paca a vocation à devenir la tête de réseau des pays méditerranéens. « Au niveau national, toutes les Pme concernées par l’exportation vers les pays méditerranéens seront réorientés vers nous » précise Dominique Estève, président de la CCIR Paca. Enfin, les organisations patronales méditerranéennes se réuniront en juillet 2014 à Marseille (trois ans après les Printemps arabes) pour les Med Business days. Une manifestation relancée par les Provençaux avec le Medef International après une première édition en juillet 2008. Désormais, les Med Business days devraient se dérouler tous les deux ans en un lieu tournant.