Alain Renck, directeur de l’international d’Oséo, remet à Joseph Puzo, P-dg d’Axon’Cable, le Prix Innovation Export du Moci.
Les bourrasques de l’économie mondiale ne semblent pas atteindre Axon’Cable, qui a augmenté de 39,5 % son chiffre d’affaires international entre 2009 et 2010. « Pendant la crise, nous avons intensifié notre activité de recherche et développement », se souvient Joseph Puzo, le P-dg de cette entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de câbles de haute technologie pour l’aéronautique, l’automobile ou encore l’industrie électronique, qui consacre 10 % de son chiffre d’affaires à l’innovation. Les équipes de R&D (80 personnes sur les 800 salariés français) imaginent des nouveaux produits dans trois domaines : les alliages, les traitements de surface et les connecteurs.
Ces trois nouvelles gammes devraient commencer à être produites en mars 2012, grâce à une aide à la réindustrialisation (ARI) de 2 millions d’euros qui a permis d’investir dans un nouveau site de 4 000 m². « L’idée est de produire en France ce que l’on ne peut pas faire ailleurs », précise le dirigeant. Une filiale en Chine assemble des produits dont les éléments de base sont fabriqués à Montmirail, dans la Marne. « Du coup, quand les ventes en Chine augmentent, le chiffre d’affaires de Montmirail augmente aussi. Pour 100 embauches en Chine, nous recrutons 25 personnes en France », souligne Joseph Puzo.
Après l’ouverture de filiales à l’étranger dans les années 1990 (elle en compte maintenant sept, ainsi que trois bureaux au Japon, en Inde et en Espagne), Axon’Cable a pris le parti de délocaliser une partie de sa production en Chine, en Lettonie et en Hongrie au début des années 2000. L’expansion continue pour cette entreprise qui ne comptait que cinq salariés lors de sa création en 1965 par un groupe suédois : « Nous envisageons d’ouvrir des filiales dans deux pays possédant une solide industrie aéronautique : au Brésil d’ici quatre à cinq ans et en Russie d’ici 5 à 6 ans », confie Joseph Puzo.
Sophie Creusillet