La société Travel Technology Interactive (TTI), qui développe des logiciels de gestion des compagnies aériennes, s’est implantée au Brésil en 2007 en rachetant une société brésilienne concurrente, fondée par quatre jeunes entrepreneurs brésiliens : Cions Software. TTI a acquis 100 % du capital, réglés pour partie en cash et pour partie en actions, de sorte que les fondateurs de la société brésilienne sont devenus actionnaires des TTI à hauteur de 7,3 % du capital. « Cela nous a permis de les intéresser au développement global du groupe dans le monde », précise Éric Koury, président de TTI.
Le rachat a été effectué selon les procédures habituelles dans ce type d’opération (audit, etc.) et l’équipe dirigeante a été maintenue. « Nous lui avons laissé l’autonomie de gestion tout en lui apportant les moyens financiers et technologiques nécessaires pour leur permettre de continuer à développer l’activité. Nous avons toujours travaillé dans un climat de confiance totale », indique Éric Koury. La filiale brésilienne dispose actuellement d’un portefeuille d’une dizaine de compagnies clientes. TTI a bénéficié à plein de l’explosion du trafic aérien, lié au boom de l’économie brésilienne et à l’émergence de la classe moyenne qui prend désormais l’avion. Par ailleurs, de nouvelles compagnies low-cost ont fait leur apparition. Dans le modèle de gestion de TTI, le nombre de passagers est crucial car il détermine le niveau de sa rémunération par la compagnie aérienne cliente. « Quand nous avons racheté Cions Sotware, celle-ci traitait une activité représentant 6 millions de passagers. Ce chiffre est de 20 millions actuellement », souligne Éric Koury.
Avec la tenue des événements sportifs (coupe du Monde de football de 2014 et jeux Olympiques de Rio de Janeiro), le trafic aérien devrait continuer à augmenter. TTI espère aussi gagner de nouveaux clients parmi les compagnies aériennes. Le poids du Brésil dans l’activité de TTI devrait donc se renforcer au cours des années à venir et ce d’autant plus que la filiale a aussi la responsabilité de l’activité en Amérique du Sud.
D. S.