Témoignage : Pologne, Turquie, Brésil, les nouveaux marchés porteurs

Selon Alain Cimaz, chef de projet sectoriel e-commerce et franchise chez Ubifrance, les entreprises françaises qui pratiquent le e-commerce ont déjà atteint une taille et un niveau de vente important au niveau national. Ensuite, leur stratégie est surtout orientée vers les pays européens : l’Allemagne, le Royaume-Uni, puis la Belgique, la Hollande et les pays nordiques. Une partie des entreprises externalise la logistique et la confie à des professionnels, tels que Kiala. D’autres acheminent les marchandises depuis leur plateforme pour approvisionner les pays frontaliers.

D’après lui, le Royaume-Uni est le premier marché européen en termes de chiffres d’affaires d’achat par Internet, suivi de l’Allemagne et de la France en troisième position. « Ce sont des pays d’une certaine taille, avec un niveau de pouvoir d’achat et d’équipement élevé, des connexions haut débit. »

Mais de nouveaux marchés porteurs sont à explorer. C’est notamment le cas de la Pologne, pays qui commence à intéresser les e-entrepreneurs, car l’équipement des ménages gagne du terrain et c’est un marché de taille conséquente. Autre marché porteur à suivre : la Turquie et certains Etats d’Amérique du Sud, en particulier le Brésil. « Mais cela reste très minoritaire et concerne un nombre restreint d’acteurs », précise Alain Cimaz.
Concernant les Etats-Unis, seul Venteprivée.com à « réussi à y aller », grâce à un partenariat avec American express. Les plus gros e-commerçants peuvent ouvrir des filiales dans d’autres pays. Mais « il ne faut pas se leurrer, cela entraîne des frais d’investissement et de marketing importants. »

Ubifrance et l’Acsel organisent régulièrement des ateliers e-commerce. Le prochain se tiendra le 11 septembre dans les locaux d’Ubifrance et portera sur le Royaume-Uni, puis le 21 octobre sur la Turquie, le 10 décembre le Brésil et enfin le 22 janvier sur la République tchèque et la Pologne. L’occasion d’une présentation des marchés et de témoignages d’acteurs locaux et de logisticiens.

Alix Cauchoix