En 2010, le Japon a importé pour 496 millions d’euros de vins français (à base de raisins frais). Pendant les neuf premiers mois de 2011, selon la société GTIS, ce chiffre est de 336 millions. La France dispose d’une confortable part de marché de 53 %, l’Italie occupant la deuxième place, avec 14,2 %, et le Chili complétant le trio de tête, avec 8,7 %.
Il n’empêche : « Dans le vin, la France peine à se positionner sur le segment des bouteilles à moins de 10 euros », constate David Rolland, chef de la filière agroalimentaire à Ubifrance Japon. Résultat : dans un pays où la consommation est encore faible (2 litres par habitant et par an), mais concentrée à 65 % dans le Kansai (Kyoto, Osaka…) et le Kanto (Tokyo…), les produits français sont absents du mass market (marché de masse), à l’exception du beaujolais nouveau. « Le Chili est très agressif, commente Charles Durand, directeur Japon de l’agence de marketing Sopexa. Il a dépassé l’Espagne et les États-Unis et rattrape l’Italie avec des produits positionnés dans le cœur de gamme. » En outre, remarque-t-il, Santiago et Tokyo ont signé un accord bilatéral permettant aux vins chiliens d’entrer sur le marché nippon en franchise de droits et taxes à l’importation.
S’agissant de l’ensemble du poste boissons et liquides, la France a livré pour environ 2,2 milliards d’euros l’an dernier. Entre janvier et septembre 2011, ses ventes ont augmenté de 9,26 % par rapport à la même période de 2010, s’élevant à 570,3 millions d’euros. Avec une part de marché de 31,8 % d’après GTIS, la France devance la Corée du Sud et les États-Unis.
F. P.