fbpx

La French Fab à l’export 2019 : les compensations industrielles

 

 

 

 

 

 

L’exécution des grands contrats civils ou militaires, dans l’aéronautique, le nucléaire ou la construction navale, ne peut plus se faire sans une alliance de tous les acteurs petits et grands. Les compensations industrielles poussent à la constitution de véritables Equipes de France à l’export.

 

Pour les grands donneurs d’ordre internationaux, les compensations industrielles ou offsets sont devenues « un passage obligé ». Face à des États de plus en plus soucieux de leur décollage industriel, les intégrateurs sont amenés à créer des écosystèmes sur place, les obligeant à s’entourer de sous-traitants.

Pour les PME françaises, les compensations industrielles sont ainsi devenues l’occasion de s’internationaliser. D’où l’initiative du Conseil national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) et du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), de produire un guide très pratique sur « Les compensations industrielles » en libre accès sur Internet.

Cette initiative s’inscrit dans la politique industrielle du gouvernement, qui a lancé notamment les comités stratégiques de filière (CSF), affirmait, le 11 juin lors de la présentation du guide, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances, Agnès Pannier-Runacher (au centre sur la photo). Selon elle, les CSF sont « autant d’Équipes de France pour lesquelles l’internationalisation constitue une priorité ».

En fait, les compensations industrielles ne touchent plus seulement les intégrateurs. Les PME et ETI y sont aussi de plus en plus directement soumises, ce qui rend précieux ce guide, qui s’adresse plus particulièrement aux acteurs de l’aéronautique, du nucléaire et des industries de mer. Ces filières, toutes trois portées par un CSF, représenteraient ensemble un chiffre d’affaires global de 100 milliards d’euros, avec une forte proportion à l’export et un nombre conséquent d’entreprises – 5 000 ETI et PME – et d’emplois concernés – plus de 600 000.

À travers ces chiffres, il convient aussi de constater l’importance des contrats militaires. « La base industrielle et technologique de défense représente environ 4 000 entreprises de toute taille, essentiellement des PME, dont 300 à 400 considérées comme stratégiques, et 200 000 emplois environ », indiquait, le 11 juin, le délégué général de l’Armement, Joël Barre.

Lors d’un débat animé par Christine Gilguy, rédactrice-en-chef du Moci, plusieurs projets sont venus illustrer l’alliance entre grands donneurs d’ordre français et sous-traitants et la mise en place de l’Équipe de France à l’export. Exemples : le gros contrat de Rafale remporté par Dassault en Inde, celui des sous-marins Barracuda gagné par Naval Group en Australie.

Les compensations industrielles y sont significatives. Et pour les PME qui sont associées par les grands, ce type de contrat est un catalyseur ou un déclencheur pour une implantation à long terme.

Pour autant, tout doit être fait pour renforcer l’Équipe de France à l’export des entreprises. C’est ainsi que Michel Paskoff, qui préside le groupe de travail Compensations industrielles du Gifas et copréside le comité de pilotage pour la rédaction du guide, a dévoilé qu’une réflexion était engagée au sein du Gifas pour associer ETI et PME en amont des grands contrats. L’idée serait ainsi de mettre en place un « guichet unique ».

François Pargny

Bienvenue !

Connectez-vous

Créer un compte

Merci de compléter le formulaire

Réinitialisez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.