Les aides publiques à l’internationalisation des entreprises sont riches et variées en France. Encore faut-il que les entrepreneurs frappent aux bonnes portes.
Le projet « équipe de France de l’export » a été lancé il y a cinq ans par l’ancienne équipe gouvernementale pour mettre fin à la dispersion des organismes et aux querelles de chapelles.
Loin d’être achevé, il a tout de même permis des avancées pour moderniser les outils, améliorer la coordination entre eux et commencer à en simplifier l’accès aux PME. Le terme peut disparaître, le besoin auquel il tentait de répondre demeurera.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et en particulier la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, placent clairement la question de l’internationalisation des PME dans une stratégie globale de redressement de l’appareil productif.
Ils affichent leur volonté de poursuivre cette simplification: le projet de Banque publique d’investissement pourrait ainsi aboutir à une centralisation au sein d’un organisme unique d’instruments financiers dispersés entre plusieurs institutions telles que Coface et Oséo.
Sur le terrain, la nouveauté viendra de la montée en puissance du rôle des régions. Déjà, les chartes régionales de l’exportation signées à partir de juillet 2011 (18 à ce jour) sous l’ancien gouvernement, promettaient aux entreprises, particulièrement aux PME, des « guichets uniques » pour accéder aux aides. Si la forme peut évoluer, cet objectif ne devrait pas être remis en cause. Les régions elles-mêmes en ressentent le besoin : témoin, en Bretagne, la fusion annoncée à l’heure ou nous bouclons se guide, entre l’ancienne structure soutenue par le conseil régional de Bretagne, Bretagne Internationale, et celle du réseau consulaire local, CCI internationale, après des années de rivalités.
Car on est loin encore, dans bien des régions françaises, de l’Espace international dont a su se doter le Nord-Pas-de-Calais, une sorte de Maison de l’international basée à Lille où les principaux « guichets » sont physiquement rassemblés. Le rêve pour tout entrepreneur en quête d’une vision claire des appuis qui peuvent l’aider à construire son plan d’action à l’export ! En attendant que se concrétisent les orientations annoncées par la nouvelle équipe gouvernementale, un mode d’emploi fourni reste indispensable.
Christine Gilguy