Afin d’aider les entreprises à se doter des moyens humains pour se développer à l’international, il existe le volontariat international en entreprise (V.I.E) et des incitations fiscales.
Le volontariat international en entreprise (V.I.E)
Guichet : Business France
Description : ce dispositif permet de recruter un jeune de 18 à 28 ans, homme ou femme, de profil varié, pour lui confier une mission à l’étranger : étude de marché, prospection, renforcement d’équipes locales, accompagnement d’un contrat, d’un chantier, participation à la création d’une structure locale, animation d’un réseau de distribution, support technique d’un agent, etc.
Recrutement : Business France fournit une assistance au recrutement. Elle a aussi mis en place une base de données des candidats, Civiweb, permettant aux entreprises de trouver plus facilement les profils recherchés.
Durée de la mission : de 6 à 24 mois, renouvelable une fois dans cette limite.
Organisation de la mission : un V.I.E peut passer jusqu’à 165 jours par an en France par année de mission, mais l’entreprise s’engage à affecter son candidat à l’étranger. L’entreprise peut également couvrir jusqu’à huit pays avec un même volontaire, grâce au V.I.E régional.
Mesures d’incitation : afin d’encourager les PME et TPE à utiliser la formule, le dispositif s’adapte régulièrement grâce à de nouvelles mesures.
Voici les dernières mises en avant par Business France :
• le portage par des grands groupes, les chambres de commerce et d’industrie françaises à l’étranger (CCIFE), l’agence de la Région Rhône-Alpes Erai (Entreprises Rhône-Alpes International) et des sociétés d’accompagnement à l’international, solutions qui peuvent aller du simple hébergement au suivi du V.I.E durant sa mission ;
• le parrainage du V.I.E par les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) en France et dans son pays de mission si la PME ne dispose pas de cadre sur place ;
• la formule du V.I.E à temps partagé, qui permet de bénéficier d’un V.I.E tout en partageant ses services et son coût avec d’autres entreprises, au sein d’une même filière professionnelle ou d’une même région ; il suffit que les entreprises aient un projet de développement dans un pays commun et qu’elles désignent l’une d’elles comme chef de file et interlocuteur de Business France pour les aspects juridiques et financiers.
• des organismes fédérateurs, par ailleurs, proposent aux PME de se regrouper autour d’un V.I.E à temps partagé en favorisant le rapprochement d’entreprises ayant un projet sur la même destination.
Dépenses à la charge de l’entreprise : frais de voyage aller et retour et de transport de bagage ; indemnité forfaitaire mensuelle variable selon les pays (entre 1 300 et 3 700 euros) ; frais de gestion des dossiers (protection sociale incluse) ; dépenses opérationnelles liées à la mission confiée.
Aides financières : des aides financières sont possibles.
Contacts
• Pour les entreprises : n° Azur : 0810 659 659 ;
[email protected]
• Pour les jeunes : n° Azur : 0810 101 828 ;
[email protected]
Repère
Près de 8 600 VIE en poste
À fin février 2015, selon les chiffres de Business France, 8 589 volontaires internationaux en entreprise étaient en activité pour le compte de 1 877 entreprises. La moyenne d’âge des volontaires est de 26 ans. Ces derniers sont présents dans 126 pays. Les États-Unis avec 968 VIE en mission arrivent en tête des destinations, suivis par l’Allemagne (937 VIE) et la Belgique (878) dans le Top 3 des pays d’affectation.
« C’est un dispositif gagnant-gagnant pour les entreprises et les jeunes, déclarait Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France, le 12 mars dernier lors de la remise des Grands prix VIE Entreprises au Medef. 73 % des entreprises qui ont eu recours au V.I.E ont vu leur chiffre d’affaires progresser. Pour les jeunes, c’est l’occasion d’avoir des postes à responsabilité à l’international (négocier des contrats, ouvrir des bureaux…) ».
D’après une étude de l’Apec, quelque 40 % des managers français en activité à l’étranger ont effectué, dans leur parcours, un VIE ou, son ancêtre, le VSNE. Le cursus semble donc un tremplin pour des postes à l’étranger. C’est aussi un tremplin professionnel : quelque 90 % des VIE seraient en activité 1 an après la fin de leur contrat, et 70 % ont eu une proposition d’embauche de leur employeur, d’après une enquête auprès de 1 400 jeunes régulièrement citée par Business France.
Bon à savoir
La formule présente de nombreux avantages. Le premier, non négligeable, est que Business France se charge de la gestion administrative du personnel V.I.E. Au plan financier, les dépenses liées au recours à un V.I.E sont éligibles au prêt pour l’export de Bpifrance et le budget V.I.E est intégrable dans une assurance prospection Coface. Le recours à un V.I.E ouvre aussi droit à un crédit d’impôt export. Enfin, last but not least, dans de nombreuses régions, à l’instar de l’Aquitaine, de la Bretagne ou des Pays de la Loire, – pour ne citer que quelques exemples –, les entreprises peuvent bénéficier d’aides régionales qui offrent la prise en charge partielle ou totale du coût résiduel du V.I.E.
Les aides des régions : multiples et diverses
Dans le cadre de leur rôle croissant en matière d’aide à l’internationalisation des entreprises, les Régions développent des programmes de subventions dédiés à l’aide au recrutement de personnel à l’export. Certaines sont focalisées sur le financement complémentaire des V.I.E (forfaitaire ou de 30 à 50 % du coût, le plus souvent, mais les Pays de la Loire vont jusqu’à 100 %). D’autres ont diversifié avec, au côté du co-financement du V.I.E, des aides au recrutement de personnels destinés à renforcer les services export des entreprises. Un conseil : renseignez-vous dans votre région auprès des contacts dédiés !