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Relations bilatérales : entreprises, régions, État se mobilisent

Le partenariat industriel et la coopération institutionnelle entre la France et le Maroc ne cessent de s’approfondir. Et ce dans tous les secteurs, à l’instar de l’agroalimentaire ou de l’aéronautique.

Malgré la Méditerranée et l’Espagne, ce grand voisin du Maroc qui lui fait de l’ombre (voir article page suivante), la France n’a jamais paru aussi proche du Royaume chérifien. Le réseau social professionnel Viadeo vient ainsi d’annoncer sa volonté de transformer sa plateforme casablancaise en hub régional et BNP Paribas Real Estate, après avoir conclu une alliance avec le spécialiste de la gestion, du conseil et du développement en immobilier Yamed Capital, d’opérer en Afrique du Nord et de l’Ouest à partir de Casablanca. Évidemment, avec son usine à Tanger, Renault peut sembler plus ambitieux, puisqu’il s’agit d’exporter des véhicules de marque Dacia hors du continent africain.
 
Il n’y a pas que les entreprises françaises : les régions sont aussi très actives, à l’instar du Poitou-Charentes (voir article, page 74) ou du Languedoc-Roussillon, dont le bras armé à l’international Sud De France Développement SDFD a ainsi mené plusieurs campagnes depuis l’ouverture en juin 2012 d’une Maison régionale à Casablanca jusqu’à la signature, en décembre 2013 ou janvier 2014, d’une convention-cadre dans la logistique.

Cette année aussi, l’État a marqué son attachement au Maroc, puisque deux ministres y ont effectué un déplacement ces derniers mois, Guillaume Garot (Agroalimentaire) et, avant lui, Pierre Moscovici (Économie). 
Le premier est venu à l’occasion de la Journée agroalimentaire, organisée par l’ambassade France et la Chambre française de Commerce et d’Industrie au Maroc (CFCIM), « qui a réuni le 21 novembre près de 100 personnes », précise Michel Helfter, conseiller pour les Affaires agricoles au Service économique régional (SER) à Rabat.
 
La veille, Guillaume Garot avait visité Lesieur Cristal, une entreprise, aux yeux de Paris, illustrant parfaitement le thème de la colocalisation, puisqu’elle contribue à la fois au renforcement de la filière des oléagineux au Maroc et à la compétitivité de sa maison mère, Lesieur, qui a décidé d’utiliser le Maroc comme hub vers le Moyen-Orient et l’Afrique subsaharienne.
 
Le secteur de l’aéronautique a aussi été présenté comme un exemple de colocalisation industrielle réussie à Pierre Moscovici, visitant, le 1er novembre, l’Institut des métiers de l’aéronautique et la société Aircelle, filiale de Safran pour les nacelles de moteurs et le câblage des avions. 
Autre exemple de colocalisation, Renault pour l’ingénierie et certaines pièces détachées de véhicules produits à Tanger. Selon Philippe Baudry, le chef du SER, d’autres « pistes sectorielles » sont à l’étude, peut-être le textile, la pharmacie-chimie ou encore l’offshoring.

François Pargny

 

Ville durable et transport pour Pierre Moscovici

De mai à novembre 2013, Michèle Pappalardo, que la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq a choisi pour fédérer l’offre française de la famille « mieux vivre en ville », a effectué quatre déplacements au Maroc. 
L’enjeu est de taille en matière d’environnement et d’efficacité énergétique. Mais aussi de transport public, la France ayant déjà accordé des financements pour les tramways de Rabat et Casablanca. Ce n’est pas donc le hasard si Pierre Moscovici, en charge de l’Économie dans le gouvernement français, a visité, lors de son séjour les 31 octobre et 1er novembre au Maroc, la ville nouvelle de Zenata, près de Casablanca.

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