Pemandu supervise les travaux visant à transformer la région de Kuala Lumpur en une métropole de classe mondiale à l’horizon 2020. L’unité gestionnaire de l’ETP entretient ainsi des relations étroites avec diverses agences publiques, notamment Invest KL.
Présidé par Idris Jalal, ministre auprès du Premier ministre, Pemandu (Performance Management & Delivery Unit) est chargé d’évaluer les progrès du programme de transformation économique (ETP). L’ETP comprend douze NKEAs ou « moteurs de la croissance clé pour la nation », comme l’énergie, les infrastructures, l’électronique, autant de secteurs jugés prioritaires pour le développement de la Malaisie.
Ainsi, dans le cadre du NKEA « Grand Kuala Lumpur et Vallée du Klang », l’unité supervise neuf initiatives, appelées points d’entrée prioritaires (EPP). Y figurent les liaisons ferroviaires (TGV et transport de masse/MRT), projets relevant de l’Autorité malaisienne de régulation des transports (Spad), la revitalisation de la rivière Klang, un grand projet suivi par la Mairie de Kuala Lumpur (DBKL), ou encore diverses opérations de promotion et de conseil relevant de la compétence des agences publiques Invest KL et Talent Corp, la première devant attirer à Kuala Lumpur les 100 meilleures firmes mondiales dans des secteurs jugés prioritaires, la seconde devant séduire des compétences humaines étrangères et locales vivant hors de Malaisie. Selon Mohd Azharuddin directeur du Transport public au sein de Pemandu, et, à ce titre, en charge du développement du Grand Kuala Lumpur (GKL), « plus d’un million de Malaisiens vivent à l’heure actuelle hors des frontières de la nation, dont 300 000 hautement qualifiés ».
Le Grand Kuala Lumpur se compare à Singapour, la cité État qui a quitté le giron de la fédération en 1965. « Kuala Lumpur accueille 1 600 entreprises internationales, Singapour 6 100 et nous pensons que nous sommes les mieux placés aujourd’hui pour recevoir des bureaux régionaux d’entreprises », lance le dirigeant de Pemandu. En avril dernier, Invest KL annonçait avoir réussi à convaincre la chaîne américaine de restauration Darden, en Floride (Orlando), d’établir son siège pour l’Asie du Sud-est dans la capitale malaisienne plutôt qu’à Singapour. « Une décision faisant suite au choix de Darden Restaurants en 2012 de monter avec des associés malaisiens Darden Aquafarm, une filiale d’élevage et de commercialisation de homards dans un parc de 9 300 hectares au total à Semporna, à l’extrémité sud-est de l’État de Sabah, sur l’île de Bornéo », explique Zainal Amanshah, directeur exécutif d’Invest KL, qui a fait le voyage à Orlando pour convaincre les dirigeants américains.
L’agence Invest KL avait été préalablement mise en contact avec Darden Restaurants par Pemandu. Elle a pu, ensuite, orienter la firme des États-Unis vers BioTechCorp, l’organisme sous la tutelle du ministère de la Science, de la technologie et de l’innovation (Mosti) en charge du développement et du financement des projets de R & D, et Malaysian Investment Development Authority (Mida), l’agence du ministère du Commerce international et de l’investissement (Miti), qui informe, conseille et attribue les aides.
François Pargny
Quelques repères sur GKL
Le Grand Kuala Lumpur (GKL) s’étendant sur une superficie totale de 2 900 km2, ce sont 7 millions de citoyens malaisiens (sur un total de 30 millions) qui sont sous la responsabilité des dix autorités locales de GKL, comme la mairie de la capitale (DBKL) ou les conseils municipaux de la cité administrative Putrajaya et de la ville portuaire de Klang (MPK). En 2020, la région capitale devrait compter 10 millions d’habitants, soit 30 % de la population nationale.