Dans un certain nombre de domaines, les administrations et les entreprises publiques libyennes sont supplantées par des comités de pilotage, en charge des affaires courantes. C’est le cas, par exemple, dans l’urbanisme, la construction, les travaux publics. Il faut déterminer les priorités, les objectifs. « Les infrastructures ont été peu touchées », assure le président de la chambre de commerce franco-libyenne, Michel Casals, en montrant des photographies des quais et des installations intactes du port de Misurata, à l’est de Tripoli. « L’intérieur de certaines villes, comme Misurata, Azzawyia et surtout Syrte, la ville natale du colonel Kadhafi, ont, néanmoins, souffert », nuance Joël Marrouat, le chef d’une PME du bâtiment en Libye.
Cette situation d’attente inquiète évidemment les grandes entreprises qui disposaient de contrats d’assistance ou de réalisation de projets, comme Egis (code d’urbanisme, masterplan de Tripoli), Alstom (livraison de matériels pour la production et la distribution électrique) ou encore Vinci Construction Grands Projets (tour de contrôle de l’aéroport de Tripoli, station de pompage pour la Grande Rivière artificielle…).
Dans le secteur de l’eau, plusieurs entités libyennes sont compétentes, à l’instar de Housing & Infrastructure Board (HIB), un organisme qui dépend du ministère de la Reconstruction, en charge des projets urbains, et de la Compagnie générale de l’eau et des eaux usées (GCWWW), directement rattachée au gouvernement. Le dessalement d’eau serait confié au service de l’Electricité, du dessalement d’eau et des énergies renouvelables.
F. P.