Le commerce extérieur kazakhstanais présente les caractéristiques classiques d’un pays en développement : il exporte des matières premières et importe presque tout le reste, en attendant la diversification de son économie.
Les exportations kazakhstanaises (voir tableaux en PF en bas de page) sont composées à 75 % d’hydrocarbures et à 13 % d’autres matières premières (fer, fonte, acier, cuivre et autres minerais). Cette rente permet au pays de se fournir en biens de consommations et en biens d’équipement en dehors de ces frontières. De fait, les importations du Kazakhstan sont très dynamiques, avec une hausse à + 50 % en valeur sur les neuf premiers mois de l’année 2012.
Ce pays riche, très demandeur de produits et de savoir-faire étrangers attise la concurrence d’autant plus qu’il est membre d’une union douanière avec la Russie et la Biélorussie créée en 2010. D’après les statistiques douanières compilées par la base de données GTA-GTIS, alors que les importations en provenance d’Allemagne ont augmenté de 8,43 % en glissement annuel sur les neufs premiers mois de l’année 2012, et de 3,77 % depuis l’Italie, les achats kazakhs auprès de la France ont stagné (+ 1 %). Une piètre performance commerciale qui s’explique en grande partie par les fluctuations annuelles des commandes dans les secteurs de l’aéronautique et du ferroviaire.
Les tableaux ci-contre des top 10 des clients et fournisseurs du Kazakhstan (hors Russie et Biélorussie) montrent que les pays de l’Union européenne restent des partenaires commerciaux majeurs : l’Italie est le premier client en 2012, devant la Chine, suivie des Pays-Bas, de la France et de l’Autriche. La concurrence est toutefois plus rude pour les fournisseurs : trois pays membres de l’UE (Allemagne, Italie, France) figurent au top 10, se disputant les parts de marché avec la Chine, l’Ukraine, les Etats-Unis ou encore la Corée du Sud.
Sophie Creusillet