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Ligne aérienne directe : patience !

Douze heures pour se rendre au Kazakhstan, ou pour rentrer en France depuis Astana ou Almaty, c’est trop ! « Cela freine les échanges », constate Jean-Charles Berthonnet, l’ambassadeur de France au Kazakhstan. Pourtant, il faudra être patient… Certes, la volonté d’ouvrir la ligne est là, comme en atteste un protocole d’accord signé le 27 juin 2011 entre le ministre français des Transports, Thierry Mariani, et l’ambassadeur du Kazakhstan en France, Nourlan Danenov. Mais des obstacles techniques et commerciaux se dressent sur la route. Côté français, la ligne risque de ne pas être rentable, selon Air France. 

Côté kazakhstanais, la compagnie nationale Air Astana pourrait elle-même desservir Paris. Le problème est qu’elle se trouve sur la liste grise de l’Union européenne (UE). Non pas que ses avions soient de vieilles carlingues. Mais les règles et standards appliqués par l’aviation civile kazakhstanaise, l’autorité de régulation nationale, ne sont pas tous reconnus par l’UE. Autant d’obstacles de part et d’autre qui font que, malgré la volonté de coopération des deux côtés, y compris au niveau des compagnies, ce n’est peut-être pas demain que l’on volera d’un seul trait entre l’Eurasie et l’Hexagone. À moins que cela ne se fasse d’abord sur une base « provisoire », comme le propose le protocole du 27 juin. 

R. G.

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