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Secteurs porteurs : consommation, hôtellerie, tourisme

L’existence d’une classe moyenne, parfois aisée, et de nombreux expatriés doit attirer l’attention des investisseurs et des exportateurs. Revue de détail dans des secteurs porteurs ou en devenir.

Biens de consommation : une classe moyenne occidentalisée

« La vie est chère au Gabon. Récemment, le ministre de l’Agriculture me confiait que son pays importait 90 % de ses besoins, ce qui représente chaque année une enveloppe de 300 milliards de francs CFA », rapportait récemment au Moci Zouera Youssoufou, représentant résident de la Banque mondiale. « De fait, qu’il s’agisse d’alimentation, d’habillement ou de cosmétiques, le coût de la vie est très élevé », confirme un spécialiste du sujet, le consultant Rachid Nachirou, fondateur du cabinet Africaine de l’information commerciale, financière et économique (AICFE). « La réalité, poursuit Rachid Nachirou, est que tout est importé ». D’où des opportunités d’affaires dans la plupart des secteurs.

D’après la Banque africaine de développement (Bad), si un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, un peu plus, environ 38 % appartiennent à la classe moyenne. Cette couche de la société achète des téléphones, du vin rouge, voire du champagne, recourt aussi au crédit à la consommation.

« La classe moyenne est très occidentalisée. À Libreville, qui regroupe environ la moitié des 1,6 million de Gabonais, elle fréquente les hypermarchés Géant Casino, Cecagadis Géant CK Do et le supermarché Prix Import. Mais attention, dans les produits alimentaires, le prix et le design peuvent être plus importants que la qualité, par exemple pour une boîte de concentré de tomate », prévient Rachid Nachirou. La classe moyenne supérieure peut acquérir une voiture. Le marché de l’occasion se porte bien, mais les fonctionnaires et les salariés des grandes entreprises peuvent aussi posséder un véhicule neuf. Tout comme les expatriés.

Tourisme : écotourisme et environnement

Ecotourisme, pêche au gros, tout est possible dans un pays à 85 % couvert de forêts (20 à 22 millions d’hectares), qui possède 13 parcs nationaux et une façade sur l’Atlantique de 800 kilomètres. « Pas question en tout cas de faire du bas de gamme et du populaire », a-t-on indiqué au Moci à la présidence de la République. Le premier objectif est d’attirer les Gabonais, mais, évidemment, reconnaît-on encore dans l’entourage d’Ali Bongo, « les infrastructures sont coûteuses ». Au total, on table sur 1 000 000 touristes par an d’ici à 2020.

Le Gabon a peut-être trouvé le bon filon avec le développement durable. Il s’est doté d’un fonds utilisant les recettes pétrolières, le Fonds de gestion d’investissements stratégiques (FGIS), qui a signé, en janvier 2012, une série d’accords avec le groupe singapourien Aman Resorts. Ce spécialiste de l’hôtellerie de luxe serait prêt à créer des structures touristiques dans l’ensemble des parcs touristiques. L’accord avec le FGIS porterait déjà sur des lodges, dotés d’infrastructures modernes (restaurants, librairies, saunas…) dans cinq parcs : Ivindo, Loango, la Lopé, Plateaux Batéké et Pongara. À ce jour, les études seraient finalisées et les travaux devraient commencer. « Les infrastructures pourraient être prêtes d’ici 12 à 18 mois », fait-on valoir à Libreville.

Hôtellerie : un déficit structurel

Depuis la Can 2011 (Coupe d’Afrique des Nations de football), de petits hôtels et motels ont essaimé à Libreville. « La politique de rattrapage dans ce secteur est poursuivie », constate Dominique Grancher, le chef des Services économiques à Libreville. Ainsi, le groupe Radisson termine la réfection de l’Intercontinental, celle du Méridien devrait suivre et des investisseurs gabonais ont créé un nouvel hôtel, Le Nomad. Les besoins dans ce domaine restent, toutefois, importants.

François Pargny

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