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Commerce extérieur : coup de frein en attendant l’effet Alibaba…

Les exportations françaises en Chine sont en recul, en attente d’une nouvelle relance.

 

Le protocole d’accord sur trois ans conclu le 16 mai entre Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international et Jack Ma, le fondateur et dirigeant d’Alibaba, pour renforcer la visibilité des produits et entreprises « Made in France » sur les sites de e-commerce du leader chinois de la vente en ligne pourra-t-il contribuer à enrayer le recul des ventes françaises en Chine ?

Il est bien entendu trop tôt pour le dire. En attendant, avec un total de 14,7 milliards d’euros livrés à ce pays en 2013, la France accuse une baisse de 2,21 % en 2012. Elle a régressé au 20e rang des fournisseurs de la République populaire de Chine en deux ans (18e en 2012) même si elle se maintient au deuxième rang des fournisseurs issus de l’Union européenne, selon les statistiques officielles d’importations chinoises compilées par la base de données GTA de la société GTIS. Sa part de marché est en recul : 1,18 % contre de 1,33 % en 2012. Les flux directs en provenance de France connaissent donc un coup de frein, visible dans de nombreux secteurs (graphique top 10) dans un contexte il est vrai marqué par le ralentissement de l’économie chinoise. De fait, les importations du géant asiatique, après avoir connu des croissances à deux chiffres, n’ont progressé que de 3,85 % l’an dernier. Même les importations en provenance d’Allemagne, 6e fournisseur de la Chine, ont connu une baisse, certes moins marquée, de -1 % (70,8 Mds). Au total, bien qu’en baisse de 1,64 % sur 2012, le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Chine, reste à un niveau abyssal : 25,9 Mds d’euros en 2013, après 26,4 Mds d’euros en 2012.

Malgré une conjoncture plutôt moins porteuse, tout n’est pas sombre dans les échanges commerciaux entre la France et la Chine. D’abord, les importations de certains produits tricolores progressent en 2013, parfois très vivement. Comme en témoigne la petite sélection de produits en progressions mise en exergue dans le graphique : il montre, notamment, un dynamisme renouvelé dans différents segments – hors vins et spiritueux – du secteur de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie.

Ensuite, le commerce avec la seule Chine continentale ne prend pas en compte les flux qui passent par Hong Kong, Région administrative spéciale (RAS), véritable plateforme de commerce avec la Chine continentale. Si les importations de produits en provenance de France à Hong Kong ont connu un recul l’an dernier (- 4,4 %), elles ont franchi la barre des 5 milliards d’euros en 2011 et sont restées bien au-dessus avec 5,4 milliards l’an dernier. Elles sont dominées par les produits de luxe (bijoux, cuirs, parfums et cosmétiques, qui génèrent près de 40 % des flux) et, malgré un certain tassement, les vins et spiritueux (12,7 %).

L’accord trouvé en début d’année au niveau de l’Union européenne avec la Chine sur la question de l’antidumping sur les vins européens (plainte des producteurs chinois), de même que les ouvertures concédées par les autorités chinoises en matière d’importation de produits de salaison, devrait dès cette année permettre une relance des affaires des producteurs français concernés.

 C. G.

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