L’innovation a toujours été au cœur de la coopération franco-canadienne. Comme le montrent les deux projets à l’étude dans les transferts de technologie. Industrie et universités vont pouvoir ainsi renforcer leurs partenariats.
Chargés de commercialiser et de transférer les résultats du monde académique vers l’industrie, les Sociétés d’accélération de transfert de technologie (SATT) en France et les Centres d’excellence en commercialisation et recherche (CECR) au Canada réfléchissent à de futurs partenariats.
En France, les SATT sont des émanations des universités et des industries françaises qui cherchent à faire émerger des spins off. D’où l’idée de renforcer les relations avec les technopoles et les grandes universités canadiennes (Laval, Montréal, Mc Gill, Toronto, Vancouver, Ottawa, Halifax) dans le cadre d’un partenariat renforcé.
Autre projet, l’extension à la France de l’Accélérateur technologique Canada (ATC), un programme conçu pour permettre aux entreprises canadiennes, innovant dans les technologies, de réussir à l’international. « En France, l’initiative ATC, menée par l’ambassade du Canada à Paris, s’appuiera sur les coopérations qui ont déjà fait leur preuve en matière de recherche et d’innovation dans les technologies médicales et les neurosciences, afin d’amener des sociétés canadiennes à rejoindre les accélérateurs technologiques et à nouer des partenariats avec des entreprises de l’Hexagone », explique Frédéric Kaplan, le chef du Service économique au Canada.
En matière de coopération, il convient de rappeler que deux groupes de travail (voir ci-dessous) opèrent déjà dans l’innovation. Avec des thèmes majeurs, comme les matériaux, les technologies marines, le transport électrique, Internet et, nouvelle tendance, l’agroalimentaire.
Des pôles de compétitivité français sont ainsi impliqués, comme Vitagora (goût-nutrition-santé en Bourgogne, Franche-Comté et Ile-de-France), EMC2 (technologies de production en Pays de la Loire), Aerospace Valley (aéronautique-espace-systèmes embarqués en Midi-Pyrénées et Aquitaine), ou encore Pôle Mer Bretagne et Pôle Mer Méditerranée (sécurité-transport-infrastructures-environnement- aménagement-ressources).
EMC2 est, par exemple, le partenaire traditionnel du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (Criaq). Ce pôle organise ainsi une mission de partenariat technologique au Canada, à l’occasion de la 7e édition du Forum de la Recherche du Criaq, les 16 et 17 avril prochains à Montréal.
François Pargny
Des groupes de travail avec le Canada et le Québec
• Le Plan d’action conjoint économique bisannuel France-Canada (PACE) poursuit trois objectifs : renforcer les coopérations en matière de compétitivité, d’innovation et de science et technologie ; appuyer les entreprises canadiennes et françaises en matière de développement des affaires, d’accès aux marchés et de promotion des investissements croisés ; et accompagner et informer les entreprises sur l’Accord économique et commercial global (AECG).
• Le Groupe franco-québécois de coopération économique (GFQCE) développe des actions en matière d’innovation et de créativité ; de relations économiques (mise en œuvre de l’accord AECG, programme Ubifrance-Québec de soutien aux pôles de compétitivité et aux PME, Fonds franco-québécois de coopération décentralisée (FFQCD), économie sociale et solidaire, logiciels libres et e-commerce, etc.) ; d’électrification des transports (constitution en 2013 d’un groupe de travail franco-québécois) ; d’entreprenariat pour la jeunesse ; et d’investissements croisés.