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Réseaux et acteurs publics : les « guichets uniques » Team France Export

 

Après la mise en place de la Team France Export (TFE) en 2019, 2020 devait « être l’année des chiffres », des résultats, ne cessait de répéter Christophe Lecourtier, le directeur général de Business France, dont le rapport sur la réforme du dispositif public d’accompagnement à l’international a inspiré la stratégie nationale en matière de commerce extérieur, annoncée le 25 février 2018 par le Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe. C’était avant la Covid-19, mais si la crise sanitaire mondiale devrait rompre l’élan, le nouveau dispositif TFE de « guichet unique » a permis d’orchestrer une réponse rapide et efficace pour soutenir les entreprises puis les inciter à retourner à l’international.  

 

Repère

Les piliers institutionnels des « guichets uniques »
Les piliers des « guichets uniques » de l’accompagnement public export en région Team France Export sont Business France et des Chambres de commerce et d’industrie (CCI). Dans chaque région, ces deux opérateurs sont le noyau dur de la Team France Export, avec la Région, comme pilote de la stratégie. Bpifrance, la banque publique de financement et d’investissement, est le quatrième pilier de ce dispositif.

Les Team France export s’appuie sur un outil de gestion de la relation client commun (CRM) ainsi que sur une « plateforme de solutions », un site portail national (teamfrance.export.fr) menant à des déclinaisons régionales et présentant l’ensemble des offres d’aides possibles, publiques et privées, en fonction des besoins de l’entreprise. 

 

De fait, pilote incontesté du dispositif d’accompagnement à l’export, Business France a pu réunir le 6 février 2020 à Paris, pour le lancement officiel de la TFE, les 159 conseillers internationaux présents sur le territoire, issus des CCI et de l’agence publique, ainsi que les partenaires du dispositif. 

Aujourd’hui, le réseau des TFE est donc complet dans l’Hexagone, la dernière région métropolitaine à créer son dispositif spécifique ayant été l’Occitanie, avec le lancement de sa Team France Export Occitanie (TFEO) le 26 novembre 2019. Le réseau des régions ultramarines n’est pas oublié. Déjà entamé avec Mayotte et La Réunion, il devait être complété en 2020. 

Certaines régions avaient pris de l’avance comme Auvergne-Rhône Alpes, qui a pu présenter début 2020 un premier bilan encourageant après un an d’activité : plus de 1 700 entreprises avaient d’ores et déjà bénéficié de cette nouvelle organisation, plus coordonnée, sous forme de guichet unique de l’international. Pour les accompagner, 41 collaborateurs « TFE » dont 28 conseillers internationaux (24 issus des CCI et 4 de Business France) implantés dans les CCI, 7 chargés d’affaires internationaux de Business France basés dans les locaux de Bpifrance, 2 coordinateurs issus des CCI et de Business France, et enfin 4 personnes en charge de l’animation à la CCI régionale (CCIR).

En même temps que la mise en place de ces équipes communes TFE sur le terrain, c’est aussi Business France qui a piloté, en coordination avec les Régions, les CCI, Bpifrance et les partenaires du dispositif, la mise en place et le développement d’outils numériques : un outil de gestion de la relation client commun (CRM) ainsi qu’un site portail de « solutions », avec des déclinaisons régionales intégrant les spécificités locales (aides, priorités, opérateurs locaux, etc.).

 

Repère

Un référent export « unique » pour chaque PME
Les équipes de conseillers internationaux de la Team France Export (TFE), organisées par secteur, portent un portefeuille de PME sélectionnées pour leur capacité à se transformer. Chaque entreprise bénéficie ainsi d’un référent export unique tout au long de son parcours. Ce référent est chargé de lui apporter les meilleures solutions, issues du dispositif public ou du secteur privé, au bon moment, en fonction de la maturité de son projet, et des moyens dont elle dispose, et qui peuvent être renforcés par les Régions et Bpifrance (prêts, assurance prospection…). à commencer par un diagnostic export.

 

Le site portail, teamfrance.export.fr, a ainsi été officiellement lancé le 21 janvier à Paris. De façon concrète, cet outil numérique, disponible dans chaque région dans une version locale, et que chaque exportateur peut consulter, est un portail Internet sur lequel sont intégrées les offres de solutions d’accompagnement locales, publiques et privées, autour d’un parcours structuré d’accompagnement à l’export. 

Important : le site Teamfrance.export se décline en 13 portails régionaux et 1 portail pour les territoires ultramarins.

Sur le plan institutionnel, il est important de préciser que les Régions ont aujourd’hui toutes signé une convention de partenariat avec les partenaires de la TFE : Business France, CCI, Bpifrance, voire l’état. 

Il y a dorénavant une seule adresse, en pratique celle de la CCI, où, sous l’autorité de la Région, sont regroupées des équipes de conseillers internationaux. La PME en quête d’aide à l’export y trouvera un guichet unique, mais aussi un référent unique, parmi les conseillers internationaux de la région concernée, qui l’accompagnera tout au long de ses démarches. 

 

Repère

Qu’est-ce qu’un diagnostic export
« L’analyse des forces et faiblesses de l’entreprise est communément appelée diagnostic export ou encore diagnostic interne. Il faut le différencier de l’analyse des opportunités et des menaces qui, elles, ne peuvent se trouver que dans l’environnement extérieur à l’entreprise. Le diagnostic export s’appuie sur la théorie marketing du « Swot » (Strengths – forces , Weaknesses – faiblesses , Opportunities – opportunités , Threats – menaces). Il s’intéresse au « S » de Strengths et au « W » de Weaknesses de l’entreprise… »*. 

*Extrait du Guide Moci « L’export en 10 étapes » édition 2020, étape 2. Pierre Charmillon. En ligne sur www.lemoci.com

 

Bon à savoir

Nouveauté 2020 : une veille marché gratuite de plus en plus personnalisée
Pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire mondiale, qui a entraîné un coup d’arrêt aux projets export de nombreuses PME et ETI, Business France a déployé dès le mois d’avril tout un programme de veille gratuite sur les marché étrangers via des webinaire ou rendez-vous BtoB en visioconférences. Ce programme devrait se poursuivre dans le cadre du volet export du plan de relance présenté par le gouvernement début septembre. En outre, de nouveaux services gratuits d’information vont être mis en place par l’agence publique à destination des PME sur les plateformes de solutions teamfrance.export.fr en 2021 par pays et par secteur. 

 

Les Régions stratèges

Dans les territoires, la « Team Export » fonctionne sous l’autorité de la Région et s’adapte aux spécificités de sa stratégie. C’est elle qui fixe les grandes orientations, géographiques et sectorielles. L’appui financier des Régions, directement (aux entreprises) ou indirectement (aux acteurs : CCI, pôles de compétitivité, etc.) est primordial.

Important : pour rappel, les Régions sont, depuis la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) de 2015, les chefs de files du développement économique sur leurs territoires. Elles sont en charge à ce titre des politiques d’internationalisation de leur tissu économique, incluant les aides au développement export des entreprises. Certaines se sont dotées d’une agence, dont la responsabilité peut être plus ou moins large : économie, international, innovation, etc. 

Leurs orientations et leurs plans d’action dans ce domaine sont définis dans les nouveaux Schémas régionaux de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), qui ont été adoptés, selon les cas, fin 2016 et dans le courant de 2017. Ces SRDEII intègrent le volet soutien à l’internationalisation des entreprises. 

 

Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI)

Elles sont un des piliers des nouveaux « guichets uniques » Team France Export introduits par la réforme évoquée plus haut, pour mailler le territoire et dénicher les exportateurs de demain. Leur structure dédiée CCI International, était déjà, dans de nombreuses Régions, le principal point d’accueil et d’orientation de proximité pour les PME désireuses d’aller à l’export ou de s’y renforcer, en particulier les nouveaux exportateurs. 

Les CCI travaillaient déjà le plus souvent en partenariat avec les Régions – dont elles mettent en œuvre les programmes d’aides à l’export – et avec les opérateurs nationaux. Elles organisent chaque année conférences et ateliers d’information et formations sur l’export et les marchés étrangers, et sont opérateurs de missions d’entreprises à l’étranger. Enfin, ne l’oublions pas, elles proposent conseils et aides en matière de formalités administratives et douanières (certifications, contrôles).

Concrètement, CCI International est une structure mutualisée des CCI en France, gérées par les CCI régionale (CCIR). Les conseillers relevant de ce service sont répartis dans toutes les CCI en France et sont devenus tout naturellement des conseillers « Team France Export. »

Important : les CCI de France ont une tradition ancienne de travail en réseau avec les chambres de commerce et d’industrie françaises à l’étranger (CCIFI), qui sont associées au sein de la structure commune CCI International.

 

Business France

Né le 1er janvier 2015 de la fusion entre les anciennes Ubifrance (Agence pour le développement international des entreprises) et l’Afii (Agence française pour les investissements internationaux), Business France est l’opérateur national d’État pour l’attraction des investisseurs étrangers en France, la politique d’influence et de communication sur l’image de l’Hexagone, et enfin, celle qui nous intéresse davantage dans le présent guide, l’internationalisation des entreprises, et particulièrement l’accompagnement des PME et ETI françaises à l’international. 

Important  : depuis le 1er janvier 2016, Business France est « l’opérateur de référence des actions de mise en relation d’affaires (mini-expositions pour les vins et rencontres d’acheteurs) » et, depuis le 1er janvier 2017, elle réalise les « pavillons France » sur les salons internationaux en lieu et place de Sopexa. Sopexa, pour sa part, reste, dans le cadre d’une délégation de service publique (DSP), en charge de « la promotion de l’image des produits agroalimentaires français » auprès des consommateurs. Business France a aussi récupéré l’enveloppe qui était allouée pour la promotion collective par le même ministère de l’Agriculture à l’Adepta (Association d’industriels dans les procédés et équipement agroalimentaires). L’Adepta a fait l’objet d’un fusion-absorption par l’association Medef International en septembre 2020, devenant le pôle industrie agroalimentaire et agroéquipements de cette dernière.   

Cet établissement public à caractère industriel et commercial remplit ses missions dans le cadre d’un contrat d’objectif et de moyens (COM) signé avec ses ministères de tutelle : Économie et finances ; Europe et affaires étrangères ; Cohésion des territoires. Le COM a remplacé le COP (Contrat d’objectif et de performances). 

En tant qu’opérateur national, Business France se positionne désormais, au sein du nouveau dispositif Team France Export, comme un partenaire des autres acteurs – en premier lieu des Régions et de Bpifrance, mais aussi des CCI, pôles de compétitivité, fédérations professionnelles, etc. – dans les actions qui visent, sur le terrain en France, à informer, détecter, et projeter les entrepreneurs à l’export (organisation de missions et de participations collectives sur des salons, rendez-vous BtoB). Dans le cadre de la réforme en cours, elle devrait accentuer ses activités de détection des nouveaux exportateurs via du conseil et du coaching. 

L’agence gère également l’important programme du volontariat international en entreprises (V.I.E), qui permet de proposer aux entreprises les services de jeunes diplômés pour mener à bien des projets de développement à l’international. 

Business France, dont le siège est à Paris, emploie actuellement environ 1 500 personnes en France et dans 58 pays. Sur le territoire français, elle est présente dans les régions françaises via les guichets Team France Export et ses chargés d’affaires internationaux (CAI) dans les directions régionales de Bpifrance. Dans le cadre de la réforme TFE, elle a redéployée des effectifs en France, en renfort des CCI et s’est désengagée de certains pays.

Dans le cadre de ses missions export, elle propose des prestations d’accompagnement selon deux grands axes : 

un accompagnement sur mesure et dans la durée, notamment, en partenariat avec Bpifrance, pour des PME de croissance et ETI françaises jugées à fort potentiel de développement international : c’est le principal objectif de ses CAI dans les régions.

aux autres entreprises, un soutien davantage orienté sur la mise en contact avec des prospects étrangers à travers des actions collectives ou individuelles plus sélectives et des services d’accompagnement plus ciblés.

 

Bon à savoir
Le COM 2018-2022, fixe la feuille de route de Business France pour 4 ans. Selon Christophe Lecourtier, actuel directeur général de Business France, elle est concentrée sur la mise en œuvre de la réforme Team France Export (TFE) : « Concernant les objectifs, dont plusieurs seront partagés avec les CCI, ils sont simples : c’est la mise en œuvre de la stratégie, avec des indicateurs jusqu’à 2022 qui concernent l’activité, Export et Invest, et aussi la mise en œuvre des réformes, avec le déploiement de la TFE des outils digitaux en France, mais aussi le nombre de pays dont on doit se retirer » (Déclaration au Moci, le 7 février 2019, sur www.lemoci.com).

 

Bon à savoir
Le programme d’action de Business France intègre les priorités sectorielles et géographiques fixées par le gouvernement en matière de Commerce extérieur. L’agence nationale est, dans ce contexte, organisée par filières sectorielles afin de mieux répondre aux besoins des entreprises.

 

Bpifrance

La Banque publique Bpifrance a pris une importance croissante dans le dispositif de soutien public à l’internationalisation des PME et des ETI, s’imposant comme une véritable banque publique du commerce extérieur. 

Depuis le transfert de la gestion des garanties publiques export à sa filiale Bpifrance assurance export, effectif au 1er janvier 2017, c’est le « guichet unique » financier de l’accompagnement export. Elle propose désormais, dans tout son réseau, l’ensemble de la gamme de soutien financier à l’export, de l’assurance prospection, dont la formule vient d’être simplifiée, au crédit acheteur ou fournisseur en passant par l’assurance-crédit export et les prêts croissance internationale (PCI). Cette activité est pilotée, depuis août 2018, par Pedro Novo, directeur exécutif en charge des activités Export.

Bpifrance accueille depuis 2013, dans ses directions régionales, des chargés d’affaires internationaux (CAI) de Business France pour prospecter les entreprises à potentiel à l’export et leur simplifier l’accès aux différents outils. La banque mène ainsi une démarche proactive auprès des chefs d’entreprise sur tout le territoire pour démystifier les difficultés de l’export et promouvoir les bienfaits d’un développement accompagné à l’international. 

Avec CCI France et Business France, Bpifrance anime la Team France Export, chargée de mettre en œuvre la réforme de l’accompagnement à l’export annoncée par le Premier ministre le 23 février 2018. 

Important : Bpifrance, dont les instances de gouvernance intègrent les représentants des Régions, se positionne, comme Business France, en tant que partenaire des autres acteurs des dispositifs de soutien à l’export tant au niveau national que régional.

 

Bon à savoir
En 2019, Bpifrance a réalisé 11,665 milliards d’euros d’engagements au titre de l’assurance-crédit export, 663 millions d’euros en assurance change et 172 millions d’euros en crédit export.

 

Bpifrance et Business France, mettent le pied sur l’accélérateur International

Après avoir lancé toute une série d’accélérateurs généralistes ou sectoriels (aéronautique…), Bpifrance s’est associé à Business France pour déployer un accélérateur dédié à l’activité hors de France. L’Accélérateur International a ainsi accueilli 18 entreprises à fort potentiel lors de sa première promotion en avril 2019 et 15 supplémentaires pour sa deuxième promotion, en décembre suivant. 

Durant dix-huit mois, les promus bénéficient d’un programme d’accompagnement collectif et individuel structuré autour de quatre piliers : 

1/ Conseil : réalisation d’un diagnostic stratégique des activités export ; 

2/ Plan de conquête : sur la base du travail réalisé durant la phase de conseil, l’accompagnement portera sur la construction d’un « plan de conquête », détaillant les mesures à mettre en œuvre pour explorer les pays ciblés et consolider le développement à l’export ; 

3/ Université : six séminaires thématiques pour aborder les questions incontournables du développement à l’international et alimenter leur réflexion stratégique ; 

4/ Mise en relation : l’ouverture aux communautés de Bpifrance et Business France permettra une multiplication des échanges et des contacts pour partager les bonnes pratiques et identifier les synergies business susceptibles d’accentuer la dimension internationale de ces entreprises. Il s’agit d’augmenter leurs ventes, développer leur marque à l’international, élaborer une stratégie export cohérente ou encore accompagner leur croissance. 

Le développement du programme a été quelque peu ralenti par la survenance de la pandémie de Covid-19 mais de nouvelles promotions ainsi que trois accélérateurs bilatéraux, franco-africain, franco-allemand et franco-italien, sont également en chantier.

Chaque accélérateur International est une pierre de plus pour atteindre l’objectif fixé à Bpifrance par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des finances, dans le cadre du Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) en 2018 : embarquer 4 000 PME et ETI à l’international d’ici la fin du quinquennat. Au total, 51 promotions d’entreprises participent à l’ensemble des accélérateurs de la banque publique.

 

La Douane

La Douane a accentué, ces dernières années, le dialogue avec les opérateurs économiques et ses activités d’information et de conseil auprès des entreprises se sont intensifiées. Elle est donc devenue une administration incontournable pour se familiariser avec les formalités et règles douanières et en tirer le meilleur parti, à l’import comme à l’export. 

PME et ETI d’un côté et « grands comptes » de l’autre, bénéficient de services d’accompagnement distincts de la part de l’administration douanière :

• Les cellules-conseil aux entreprises pour les PME et ETI : logées au sein des « pôles d’action économique » des directions régionales des Douanes et droits indirects, elles ont pour mission d’informer et conseiller les entreprises sur les procédures de dédouanement et les régimes douaniers les mieux adaptés à la structure de leurs opérations de commerce international. Elles proposent ainsi des entretiens personnalisés, complétés par un examen de la situation des entreprises, qui leur permettent de proposer les solutions ou procédures douanières les mieux adaptées aux entreprises. À recommander dans le cadre d’un projet nouveau et global de développement à l’international.

• Le Service grands comptes (SGC) pour les grandes entreprises : depuis mars 2016, le SGC, au sein de la DGDDI (Direction générale des douanes et des droits indirects), a pour mission de fournir un accompagnement personnalisé aux grands opérateurs à travers deux missions : « conseil des entreprises pour leur stratégie douanière ainsi que la recherche des simplifications et procédures adaptées à leur profil » et « délivrance, gestion et suivi de toutes les autorisations et procédures afférentes au dédouanement ». 

Objectif : favoriser le développement du dédouanement centralisé en France, dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau code des douanes de l’Union (CDU). Le CDU autorise en effet les multinationales détentrices d’un certificat Opérateur économique agréé (OEA) à centraliser leur dédouanement dans un lieu unique de l’Union européenne (UE).

 

Nouveauté 2020
Un guide douanier de préparation au Brexit
à l’approche de la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne le 1er janvier 2021, la Douane française, très en pointe sur les préparatifs, a mis à jour son guide pratique de préparation au Brexit à l’attention des entreprises. Il est téléchargeable gratuitement au lien suivant : https://www.douane.gouv.fr/sites/default/files/uploads/files/Brexit/Guide-douanier-de-preparation-au-Brexit-septembre-2020.pdf

 

Les stratégies de filières : 4 fédérateurs et 18 comités structurent les stratégies collectives à l’export

Depuis 2013, les priorités sectorielles du gouvernement en matière de commerce extérieur sont définies par grandes familles de produits prioritaires animées par des « fédérateurs » la plupart du temps des professionnels de terrain. L’objectif est de favoriser le « chasser en meute » sur les marchés internationaux. 

Les personnalités nommées par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, en charge du Commerce extérieur, pour fédérer les familles de produits à l’export sont : pour l’agroalimentaire, Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales et de la coopérative Axereal ; pour l’offre de soins (santé), Jean-Patrick Lajonchère, directeur général du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph ; pour la ville durable, Gérard Wolf, président de Brics Access et de la task force Ville durable de Medef International ; pour les énergies renouvelables, Michel Crémieux, directeur général adjoint de Voltalia ; et pour les industries culturelles et créatives, Jean-Noël Tronc, directeur général-gérant de la Sacem ; et pour les énergies renouvelables, Jean-Louis Bal, qui préside le Syndicat des énergies renouvelables (SER). 

Cette politique est aujourd’hui complétée par une véritable stratégie au niveau des filières industrielles françaises. Le gouvernement a ainsi récemment donné un rôle moteur aux Comités stratégiques de filière (CSF) et leurs groupes de travail export, constitués dans le cadre du Conseil national de l’industrie (CNI), que préside le Premier ministre. Ils doivent désormais se coordonner sur les mêmes secteurs avec les familles de produits prioritaires à l’export cité plus haut. 

À ce jour, 18 CSF ont été validés, ainsi que leurs présidents : aéronautique, Éric Trappier ; alimentaire, Richard Girardot ; automobile, Luc Chatel ; bois, Luc Charmasson ; chimie et matériaux, Pascal Juéry ; ferroviaire, Henri Poupart-Lafarge ; industries et technologies de santé, Jean-Luc Bélingard ; industrie navale et maritime, Hervé Guillou ; mode et luxe, Guillaume de Seynes ; nucléaire, Dominique Minière ; construction, Hervé de Maistre ; sécurité, Marc Darmon ; infrastructures du numérique, Didier Casas ; mines et métallurgie, Christel Bories ; nouveaux systèmes énergétiques, Isabelle Kocher ; transformation et valorisation des déchets, Jean-Louis Chaussade ; eau, Antoine Fréfrot ; et industries électroniques, Thierry Tingaud. 

Chaque CSF comprend un correspondant export et devait se doter, dans les premiers mois de 2019, d’une feuille de route spécifique à l’international. En outre, en juillet 2018, une instance de coordination, le CNI International, a été créée pour dégager des modes opératoires cohérents ou communs à l’international. Cet organe s’est déjà réuni plusieurs fois. 

 

French Healthcare Association, l’équipe de France de la santé

French Healthcare Association compte 150 structures, en partie des établissements, mais surtout des entreprises exportatrices de la filière santé (médicaments, dispositifs médicaux, biens et services hospitaliers, santé numérique, assurance, assistance…). 

Au départ, French Healthcare était uniquement une marque, fondée par le Quai d’Orsay en 2017, portée ensuite, à partir de janvier 2018, par l’association French Healthcare, devenue nommément French Healthcare Association en décembre 2019. 

Bien que porté par l’association de la filière santé, French Healthcare demeure également une marque pour communiquer à l’international. Ce travail de valorisation de la marque est confié depuis fin 2018 à Business France. 

Outre des déjeuners et conférences, French Healthcare Association a constitué sept groupes de travail, se réunissant tous les mois. Leur programme de travail ? Elaborer des stratégies et des supports communs de communication sur de grands événements afin de se positionner sur les projets internationaux. 

Piloté par Servier, le groupe Maladies chroniques a ainsi réalisé une cartographie des entreprises françaises du diabète. Un document qui, traduit notamment en chinois, a servi de support à un congrès spécialisé dans ce pays et a été diffusé, ensuite, sur le salon Arab Health à Dubaï. De nouvelles versions en langues étrangères devaient servir de support dans divers congrès internationaux en 2020, dont certains ont été annulés ou reportés en raison de la Covid-19. 

Piloté par le spécialiste du diagnostic médical DMS-Imaging et le fabricant de lits médicalisés Winncare, le groupe Technologies médicales a produit des fiches techniques sur les sociétés françaises de l’imagerie médicale et de la mobilité et en prépare de nouvelles sur le traitement de l’air en hôpital, l’oxygénothérapie et le mobilier médical. S’y ajoutent des opérations de visibilité groupée et l’organisation de pitch auprès de centrales d’achat. 

Piloté par le Centre Antoine Lacassagne de Nice et l’Institut Curie, le groupe Cancer était représenté par un stand collectif au congrès Esmo de Barcelone (27 septembre-1er octobre 2019) et se penche à l’heure actuelle sur les besoins identifiés en Algérie.

Piloté par Orpea, le groupe Infrastructures hospitalières travaille sur la constitution d’une Equipe de France capable de concurrencer des pays en avance en matière d’offre intégrée, comme la Chine et l’Allemagne. L’objectif est de mener des projets concrets dans des pays cibles : Arabie Saoudite, Maroc, Afrique de l’Ouest. 

Piloté par le CHU de Strasbourg et la société Invivox, le groupe Formation opère sur l’attractivité de la France. 

Piloté par l’Hôpital Saint-Joseph et l’Hôpital américain de Paris, le groupe Accueil des patients a finalisé un label, qui devrait être opérationnel en septembre. Le label, qui devrait s’appeler French Hospital Quality, sera attribué aux établissements de santé, en fonction d’un certain nombre de critères, comme la capacité de réaliser des devis en anglais. 

Piloté par la spécialiste de la télémédecine H4D et Inter Mutuelles Assistance (IMA), le groupe Santé numérique dresse une cartographie des entreprises françaises et réalise des actions de visibilité. 

François Pargny

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