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Guide 2019 de l’accompagnement à l’export France : réseaux et acteurs privés

 

 

 

 

 

 

Les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF)

Les conseillers du Commerce extérieur (CCE) sont un réseau de 4 400 hommes et femmes chefs d’entreprises et experts de l’international, choisis pour leurs compétences au sein de l’équipe de France de l’export et au service du développement de la France. Ils sont présents dans toutes les régions de France et deux tiers d’entre eux sont répartis dans 147 pays.

Les CCE mettent bénévolement leur expérience au service du développement de la France. Ils exercent au quotidien des actions concrètes en partenariat avec les acteurs publics et privés, ayant un rôle dans la promotion et l’appui à l’internationalisation des entreprises françaises.

Nommés par décret du Premier ministre, les CCE sont investis par les pouvoirs publics de quatre missions : le conseil aux pouvoirs publics, l’appui aux entreprises, la formation des jeunes aux métiers de l’international et la promotion de l’attractivité de la France.

Ils sont très appréciés des entrepreneurs et patrons de PME qui bénéficient de leur mentoring visant à les conseiller et les accompagner dans leur projet de développement à l’export.

 

Bon à savoir
Le Comité national des CCE a signé début 2019 deux accords de coopération important dans le cadre de la « Team France Export » : le premier avec avec Business France et CCI France, le second avec CCI France International. Lire l’entretien avec Alain Bentéjac, son président.

 

Les Opérateurs spécialisés du commerce international (OSCI)

L’OSCI est une organisation professionnelle qui représente les sociétés d’accompagnement à l’international (SAI), les sociétés de gestion export (SGE) et les sociétés de commerce international (SCI) privées qui adhèrent à une charte de bonnes pratiques en matière d’accompagnement des entreprises à l’international. Elle revendique 150 membres dans ces métiers de l’accompagnement et du conseil, dont la présence à l’international couvre plus de 130 pays.

L’OSCI dispose de 8 délégations interrégionales (Grand Est, Nord-Ouest, Ile de France, Centre Ouest, Sud-Ouest Nouvelle Aquitaine, Sud Ouest Occitanie, Centre Est, Sud-Est) en France et 32 délégations pays à l’international. L’OSCI anime la convention collective de l’import-export, dont les entreprises réunissent plus de 30 000 salariés en France et au moins deux fois plus à l’étranger.

Important : l’OSCI et ses membres sont appelés à intégrer les plateformes de solutions en cours de construction dans les régions dans le cadre du projet Team France Export. La coopération de cette fédération d’acteurs privés de l’accompagnement n’est pas nouvelle. L’OSCI et Business France avaient signé, le 2 novembre 2016, une convention de partenariat qui visait à « renforcer la lisibilité et l’efficacité du dispositif d’accompagnement à l’export » en créant entre les deux opérateurs, « des passerelles (non exclusives) entre leurs prestations respectives, notamment entre l’amorçage et l’ancrage ».
Dans tous ces domaines, les deux organisations se sont engagées à clarifier les rôles et à mieux coopérer, aussi bien en Région que dans les 32 pays dans lesquels l’OSCI possède un délégué. Les deux partenaires se sont aussi entendus pour « mettre en place de bonnes pratiques concurrentielles sur le marché des services d’accompagnement des PME à l’international ».

Ces opérateurs privés, qui aiment qu’on les identifie comme de véritables « entrepreneurs de l’international » sont souvent, en tant qu’OSCI ou à titre individuel, partenaires des écosystèmes régionaux de soutien au commerce extérieur et sous-traitants pour des prestations d’accompagnement des entreprises à l’international.

 

Stratexio

Stratexio propose aux dirigeants de PME de se regrouper au sein de Clubs en région pour suivre un programme de formation et de coaching dans un cadre « pair à pair » visant à améliorer durablement les performances internationales de leur entreprise.

L’association a été créée à l’initiative de plusieurs organisations professionnelles dont le Medef, CCI International, l’OSCI, le GFI (devenu France Industrie), Medef International. Leur objectif était de stimuler et accélérer l’internationalisation des entreprises françaises. Elle propose à ses adhérents un cycle de formations unique en France qui apporte aux dirigeants de PME-ETI déjà présentes sur les marchés internationaux, expertises et réseaux de haut niveau, à travers un programme structurant alliant audit stratégique, sessions collectives et accompagnement individuel, centré sur l’élaboration de la stratégie et la structuration du développement international pour inscrire de manière pérenne leur présence sur les marchés étrangers.

A ce jour, Stratexio a accompagné quelques 80 PME répartis dans 8 clubs sur l’ensemble du territoire (Pays de La Loire, Poitou, Paris, Strasbourg) et continue d’essaimer sur de nouvelles régions (Moselle, Hauts de France, Toulouse…). D’une manière générale, les entreprises qui s’engagent dans le programme sont des entreprises familiales, industrielles et de service affichant un chiffre d’affaires moyen de 10 à 30 millions d’euros.

Stratexio répond clairement à un besoin selon Stéphanie Le Dévéhat-Picqué, déléguée générale de Stratexio.  « Les premiers résultats portant sur notre panel pilote, le club Pays de la Loire créé il y a 3 ans, sont très encourageants.  L’ensemble des entreprises engagées dans le programme ont vu leur effectif augmenter, elles ont toutes structuré leur organisation, formé des collaborateurs et accru leur chiffre d’affaires à l’export de manière significative. Les dirigeants nous disent apprécier de faire partie d’un cercle vertueux qui leur permet de se former, d’échanger et de mettre rapidement en application ce qu’ils ont appris. Le fait de se rencontrer régulièrement au sein d’un club les met aussi dans l’obligation d‘agir, nous rapportent-ils ».

 

Bon à savoir
Le coût du programme Stratexio varie de 4 450 euro à 11 150 euros HT. Le programme est éligible aux fonds formation et aux aides régionales.

 

Pôles de compétitivitéet organisations de filières

Les pôles de compétitivité, comme certaines organisations de filières, ont développé pour leurs membres des actions visant à favoriser leur déploiement à l’international. Pour la mise en œuvre, elles nouent des partenariats avec les opérateurs compétents, publics et privés.

• Les pôles de compétitivité
Lancée en 2004, la politique des pôles de compétitivité visait à relancer l’industrie et à booster l’innovation, en associant étroitement sur un même territoire les PME, les laboratoires de recherche et les établissements de formation. De façon concrète, il s’agit de lancer des projets collaboratifs, de créer des produits, de services, des procédés et de les commercialiser en France et à l’étranger.

Le 5 février, en labellisant 56 pôles, le Premier ministre Edouard Philippe a lancé la phase IV des pôles de compétitivité (2019-2022), avec deux objectifs :
– d’une part développer une ambition européenne, en confiant aux pôles l’objectif de faire émerger davantage de projets collaboratifs européens, notamment dans les appels à projets d’Horizon 2020 (puis Horizon Europe qui va lui succéder) ;
– d’autre part améliorer la lisibilité du « label pôle de compétitivité »  par la sélection des pôles sur la base d’objectifs mieux définis et de critères plus exigeants, et le renforcement de leur cohérence avec les autres écosystèmes innovants ou avec les Comités stratégiques de filières (CSF) mis en place par le Conseil national de l’industrie (CNI).

Beaucoup sont actifs pour favoriser le développement international de leurs membres, à travers des projets de coopération voire des accompagnements plus spécifiques, en partenariat avec les opérateurs publics comme Business France ou des organisations privées comme Stratexio, qui proposent du coaching de dirigeants pour accélérer à l’export.

 

• Les organisations de filières
Les organisations de filières qui favorisent la collaboration entre leurs membres, notamment grandes entreprises et PME, fournissent de bons exemples d’actions collectives à l’export.
– Premier exemple : le Groupement des industries de construction et activités navales (Gican)
Le Gican cherche, sous la conduite de son navire amiral, Naval Group, à porter à l’international ses adhérents au nombre de 180, dont 80 % d’ETI, PME et TPE. À la fois à la tête du syndicat professionnel et de Naval Group, Hervé Guillou préside encore le comité stratégique de la filière (CSF) navale et maritime, mis en place dans le cadre du Conseil national de l’industrie (CNI). Pour aborder des thèmes aussi importants que la recherche et développement, l’export, la transformation numérique des entreprises, la formation, les emplois et compétences, le Gican s’est rapproché du Syndicat des énergies renouvelables (SER), de la Fédération des industries nautiques (FIN), et du réseau des entreprises dans les énergies hydrocarbures et dans les énergies renouvelables Evolen. Le 29 février 2019, les quatre partenaires ont signé avec l’Etat le contrat stratégique de filière (CSF) des Industries de la mer, présidé par Hervé Guillou.

– Deuxième exemple : le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas)
L’aéronautique est sans doute l’industrie tricolore la mieux structurée. Le « chasser en escadrille » s’applique parfaitement à cette industrie pilotée par ses grands avionneurs, Airbus ou Dassault, tour à tour à la présidence du Gifas. Au sein du groupement, Patrick Daher, P-dg de l’équipementier éponyme, préside le Groupement des équipementiers aéronautiques et de défense (Gead), et Frédéric Lescure, président de Socomore, le Comité aéro-PME. Dès 2013, a été lancé Performances industrielles, un programme d’audit et de formation en faveur des petites entreprises. Le Gifas et Bprifrance coopèrent également dans un programme d’accélérateur, appelé Ambition PME-ETI, dont la première promotion comprend 60 entreprises pilotées pendant 18 mois par des mentors ou experts. Le 10 décembre 2018, le Gifas a signé avec l’Etat le contrat stratégique de filière (CSF) de l’industrie aéronautique, présidé par Eric Trappier.

 

Repère
Les pôles de compétitivité labellisés
Sur les 56 pôles labellisés en février 2019, 48 sont labellisés pour une période de quatre ans, 8 pour un an, avec un prolongement possible jusqu’à quatre ans.
– les 48 labellisés pour 4 ans : Aerospace Valley, Agri SOI, Alimentation Bien-être Naturalité (ABEN), Alpha-RLH, ASTech, Axelera, BioValley France, Cap Digital, Capénergies, Cara, Cimes, Cosmetic Valley, Derbi, EMC2, EuraMaterials, Eurobiomed, Finance Innovation, Hippolia, IAR, iD4CAR, Images & Réseaux-TES, i-Trans, LyonBiopôle, Materalia, Medicen, Minalogic, Mov’eo, Nuclear Valley, NSL, Optitec, PEC, Plastipolis, PMBA, PMM, PMV, Pôle Avenia, Pôle de la filière de l’Eau, PVF, Qualitropic, S2E2, SAFE, SCS, Systematic, Techtera, Tenerrdis, Valorial, Vitagora, Xylofutur.

– les 8 labellisés pour 1 an : Atlanpôle Biothérapies, Elastopôle, Microtechniques, Nov@log, Picom, Team², Aquimer, Fibres-Energivie.

 

Contacts
Organismes et sources d’information cités
• CCI International : les informations sur ce réseau ainsi que les contacts dans chaque région sont disponibles via le site portail de CCI France, l’organisme fédérateur des CCI, à l’adresse suivante : www.cci.fr/web/international ; voir aussi dans ce numéro les contacts dans « 2 – Les régions ».
• Bpifrance export : www.bpifrance.fr, sur la page d’accueil cliquez sur la rubrique « Trouvez la solution qu’il vous faut », puis « Réussir à l’international ».
• Business France : www.businessfrance.fr/, cliquez sur l’onglet « exporter »
• CCEF : https://www.cnccef.org
• Douane : les contacts pour les cellules-conseil sont sur le site de la douane au lien suivant : http://www.douane.gouv.fr/articles/a11053-les-cellules-conseil-aux-entreprises ; les contacts pour le Service grands comptes sont sur le même site au lien suivant : http://www.douane.gouv.fr/articles/a12910-le-service-grands-comptes
• OSCI : https://osci.trade
• Stratexio : www.stratexio.fr
• Ministère de l’Europe et des affaires étrangères : www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-economique-et-commerce

Et aussi :
• Association française des pôles de compétitivité (AFPC) : http://www.afpc.eu
• Ecti : http://www.ecti.org/index.php/fr
• Gican : https://www.gican.asso.fr
• Gifas : https://www.gifas.asso.fr
• Pôles de compétitivité : http://competitivite.gouv.fr

 

Le pôle Plastipolis colle à l’international

Pôle de compétitivité spécialisé dans la plasturgie, à cheval sur les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, Plastipolis, dont le siège se trouve à Oyonnax, figure dans la liste des 48 pôles labellisés en début d’année pour quatre ans. « Depuis notre lancement il y a douze ans, l’international est une priorité. Nous nous sentions jusqu’ici un peu seuls. Alors que les pôles de compétitivité étaient jusque-là présentés sur la recherche et développement, la nouvelle politique de labellisation est de placer l’Europe et l’international au cœur de leur stratégie », se félicite Patrick Vuillermoz, le directeur général de Platipolis, qui a toujours mené de front volet export au profit des PME (salons, missions collectives) et coopération technologie en Europe et hors du continent (États-Unis, Japon, Brésil, Inde).

Aux États-Unis, l’association a même disposé d’un volontaire international en entreprise chez un de ses homologues, Ohio Polymer. Une expérience qui va être renouvelée au Mississipi.

Plastipolis, qui est soutenu par les deux Régions, s’est doté d’un comité international composé d’industriels et d’institutionnels (Business France, CCIR, Région Auvergne-Rhône-Alpes, Agence économique Bourgogne-Franche-Comté, CPME…) pour fixer les marchés cibles : transport, aéronautique, automobile, médical, emballage, etc. De 2013 à mi-2018, 36 actions internationales au profit des PME ont ainsi été menées, 148 PME et ETI impliquées et 18 partenariats fonctionnaient avec des clusters en et hors Europe. Plusieurs sociétés ont ainsi pu s’implanter aux États-Unis et en Asie.

Ainsi, après avoir participé au salon américain de la plasturgie NPE, qui se tient tous les trois ans à Chicago ou Orlando, le spécialiste des presses à injecter Billion a créé un bureau aux États-Unis. Sise, un fournisseur de système de contrôle thermique des process est aussi solidement établi dans ce pays. Adduxxi, fabricant de pièces à injecter pour l’automobile, a non seulement ouvert une filiale sur place, mais il a créé une joint-venture avec une entreprise japonaise pour aborder le marché chinois.

Cette année, le plan de développement international de Plastipolis comprend une mission, en partenariat avec Business France et soutenue par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, visant à rencontrer des donneurs d’ordre automobiles à Détroit (États-Unis) et Windsor (Canada) du 6 au 9 mai ; et des participations en Allemagne aux salons Moulding Expo (moules, outillage), du 21 au 24 mai, à Stuttgart, et K (plasturgie), du 16 au 23 octobre, à Düsseldorf. Depuis trois à quatre ans, un programme de formation des primo-exportateurs de six mois, Primo Plast Export, est porté par la CCI Lyon Métropole dans le cadre du programme de conseil et d’accompagnement Go Export.

Enfin, la plasturgie est un des vecteurs du comité stratégique de filière (CSF) Chimie et matériaux. Plastipolis accueille des entreprises d’autres régions de France, comme Cema, un spécialiste de l’injection modulaire, basé au Mans. « La nouvelle politique de labellisation vise aussi à soutenir l’industrie. À cet égard, un de nos objectifs est de nous renforcer à l’Ouest », confie Patrick Vuillermoz. Pour ne plus être seulement régional, mais devenir national.

 

L’ECTI, un réseau de 2 000 praticiens de l’entreprise

Fondé en 1974, le réseau des 2 000 membres senior de l’ECTI (Entreprises, Collectivités Territoriales, Insertion), essentiellement d’anciens cadres supérieurs et dirigeants du secteur privé gagnerait à être mieux connu des PME qui se développent à l’international. Cette ONG a été intégrée au groupe de travail sur la formation professionnelle mise en place à Bercy dans le cadre de la réforme du dispositif public du commerce extérieur. « Notre force, c’est que nous formons un réseau de praticiens d’entreprises », affirme le vice-président Armand Amsallem. « Nous sommes dans une logique de complémentarité en amont avec du coaching personnalisé », renchérit Roger Bacri, chargé du Développement export.
Important : Business France est membre de son conseil d’administration.

 

Témoignage : comment Stivent a aspiré Stratexio dans son moteur

Philippe Becel est un homme heureux… à l’export. Certes, sa petite entreprise d’aspiration et de filtration industrielles n’a réalisé à l’international que 7 % de son chiffre d’affaires de 4 millions d’euros en 2018, mais il vise haut pour une petite société de 40 salariés volant pour l’aéronautique : « 10 % à l’export rapidement, avec une croissance organique du chiffre d’affaires global », annonce ainsi le patron de Stivent Industrie, une société fondée en 1962 dans le village de Mirebeau – 4 000 habitants, près de Châtellerault dans la Vienne – qu’il a reprise en 2007.

Dès le départ, ce spécialiste du marketing commercial et stratégique avait imaginé que le décollage de la PME passerait par l’export et, a priori, les marchés avec des normes et des critères de qualité proches de la France : Europe, Amérique du Nord.

Le temps de positionner l’entreprise châtelleraudaise auprès de tout ce qui compte de donneurs d’ordres de l’aéronautique en France – d’Airbus à Safran en passant par Turbomeca – ce n’est que depuis trois ans que Stivent développe une véritable démarche à l’export.

Stivent a d’abord atterri en Belgique et en Allemagne, avant de tenter la traversée de l’Atlantique. Et ça lui réussit, puisque Philippe Becel se trouvait, il y a un mois, au Mexique. À l’occasion d’un voyage à Querétaro (200 kilomètres au nord-ouest de Mexico), capitale régionale dotée d’un pôle aéronautique, des dirigeants des filiales d’Airbus et de Safran se sont engagés auprès de lui.
Mais ne brûlons pas les étapes…

Le P-dg de Stivent est un homme organisé et qui prône le collectif. Avant de conquérir l’Amérique, cet adhérent de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) a participé au programme de formation Acamas, « qui nous a permis, à nous chefs d’entreprise d’une même filière de travailler collectivement sur l’innovation et les grandes zones de développement et de compétences », se souvient Philippe Becel. « Et c’est à l’issue de cette formation, parce qu’on nous proposait d’aller plus loin à l’export, que j’ai intégré Stratexio. C’était une très bonne opportunité », se félicite aujourd’hui le dirigeant français.

Le Club Stratexio de Poitiers*, auquel appartient Philippe Becel depuis deux ans, compte sept dirigeants d’entreprises : Blastrac, TMH, Stivent, Metaleo, SPF, CEMES, Solisyteme. Le programme court sur trois ans. Stratexio met à la disposition de chaque membre un référent qui effectue un diagnostic et apporte ses conseils pendant toute sa durée. « Le réseau se rassemble en plénière pour des réunions de formation. Mais nous pouvons aussi bénéficier de conseils d’intervenants spécialisés selon des thèmes que nous choisissons, comme certains de ces experts, par exemple de la Douane, peuvent encore venir dans notre entreprise pour apporter à l’ensemble de nos salariés son aide et sa vision », relate Philippe Becel.

Le P-dg de Stivent n’a pas attendu la fin du programme Stratexio pour sauter sur une autre occasion. Grâce à Promeca, l’association pour la Promotion et le développement des industries mécaniques, la PME du Poitou a pu installer un volontaire international en entreprise (VIE) à Querétaro. La Fédération des industries mécaniques (Fim), par le biais de Promeca, a mis en place un programme de V.I.E à temps partagé.

La première opération du jeune volontaire a été de préparer la mission du dirigeant français dans la capitale de l’État de Querétaro de Arteaga. Ce dernier explique qu’il a pu ainsi noter que « quelques modifications » devraient être effectuées sur les machines pour s’adapter aux normes américaines. « Une société française implantée depuis quinze ans sur place nous a expliqué les rouages techniques et règles contractuelles », dévoile-t-il.

Philippe Becel s’est aussi rendu chez Airbus, Safran et deux sociétés mexicaines. Auparavant, il avait visité le salon des hélicoptères Heli-Expo à Atlanta, aux Etats-Unis. Par ailleurs, certains clients à Querétaro lui ont confié des études et la filiale d’Airbus s’est engagée, « quand elle en aurait besoin, à adresser des commandes à Stivent ».

Stratexio a offert encore un autre appui à ce membre du club de Poitiers. Dans son catalogue d’experts, figure un consultant basé à New York. « Il apporte ses lumières, encadre le VIE. Nous faisons des réunions sur Skype.

C’est un travail en triangle qui fonctionne bien », se réjouit Philippe Becel. Aujourd’hui, le travail de prospection se poursuit. Deux ou trois commandes doivent servir de test. Le VIE est chargé d’analyser le marché et les contraintes règlementaires. Il doit aussi étudier un mode d’implantation adaptée à la société française. À suivre…

* Un deuxième club vient d’être constitué entre Poitiers et Niort, qui compte aussi sept dirigeants.

 

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