1/ Les métiers
Responsable de la veille économique
Sa fonction : il assure une veille sur l’évolution de la concurrence et des marchés afin d’aider les chefs d’entreprise à élaborer ou faire évoluer leurs stratégies commerciales.
Formation : diplôme universitaire (master minimum) en économie et/ou statistiques ; diplôme d’école de commerce et/ou d’école d’ingénieurs en informatique + expérience et bonne connaissance des marchés.
Business developer
Sa fonction : le responsable du développement est chargé d’orienter et de détecter les opportunités de croissance pour l’entreprise et de mettre en avant les nouveaux projets/marchés/clients/partenaires.
Formation : Bac + 5
2) Une vision globale du business
Si la conduite de la stratégie reste dans les PME la chasse gardée des dirigeants, ces derniers s’entourent également de compétences en business développement. Une activité qui peut relever des fonctions du commercial ou du responsable export.
« Le commercial export peut être un business developer. Il lui faut alors développer une vision globale du business, rendre compte à la maison-mère, interagir avec les clients sur place. Son scope d’intervention n’est plus limité à la vente, mais couvre les problématiques liées à l’acheminement, aux délais de paiement, à la structuration des financements dans le pays. Cela nécessite donc une forte culture pays », souligne Stéphane Ouvrard directeur du MSc International Business de Kedge Business School.
Le business development correspond aussi parfois à un poste spécifique. « Alors que beaucoup de PME décident de s’implanter par opportunité – parce qu’on les sollicite dans un salon ou parce qu’e le dirigeant connaît quelqu’un dans le pays – certains chefs d’entreprise recrutent une personne dédiée pour les aider à savoir où aller et comment. Dans ce cas, ces postes s’adressent à des seniors, experts de l’analyse des marchés, des aspects réglementaires et qui ont une connaissance pointue des pays en question », observe Dominique Andréani, consultante et fondatrice du cabinet International Development.
Certains sont parfois d’anciens commerciaux. En tout cas c’est l’expérience, plus qu’une formation particulière que font prévaloir ces professionnels.
Sont également de mise de bonnes capacités de veille stratégique et de prospective, une curiosité et une ouverture à l’interculturel et à la géopolitique.
« En matière de business development, il y a également une forte demande dans le domaine digital pour des diplômés bac +5 spécialisés dans le e-commerce ou l’animation des réseaux sociaux afin de répondre aux problématiques de communication ou de notoriété des PME », note Carole Lax.
La digitalisation est en effet plus que jamais au cœur de la stratégie des entreprises.
3) Formations :
– Bac +5/6
– MBA et Executive MBA (Audencia Business School ; EM Lyon ; EM Strasbourg ; Groupe ESC Rennes ; Groupe ESC Dijon Bourgogne ; ESSEC ; Grenoble école de management ; Ieseg ; Kedge Business School ; Insead ; Neoma Business School ; ICN Business School ; HEC ; ESCP Europe ; IAE d’Aix-en-Provence ; IAE de Lyon ; IAE de Paris ; Skema Business School ; IAE de Nice Grenoble école de management ; ICN ; Université Paris Dauphine ; ESCEM Management…).
L’ensemble des MBA – proposé à temps plein ou à temps partiel – offrent une formation très pointue en matière de stratégie d’entreprise.
– MS SMIB (Essec).
Géopolitique, gestion stratégique, intelligence et droit international des affaires sont au programme de ce mastère spécialisé dispensé en France ou sur les campus de l’ESSEC à Singapour et au Maroc ainsi qu’au sein d’un des trois établissements partenaires de l’école au Mexique, au Canada ou en Russie.
– MS Stratégie et développement d’affaires internationales (EMLyon Business School/Centrale Paris).
S’appuyant sur la double compétence de l’école de management EMLyon et de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec, ce programme forme aux fonctions marketing, commerciales et stratégiques dans les secteurs
industriels à forte valeur ajoutée technologique.
– MSc in International project development (Neoma Business School).
Principalement axé sur une approche stratégique et inductive, ce programme prépare aux carrières du développement commercial. Au cœur de la pédagogie : un projet professionnel concret à développer en cours du cursus.
– MSc in International management – MIEX (ICN Business School).
Dispensé en anglais à la fois à Nancy et Bologne (en Italie) la première année, puis au sein d’une des universités partenaires au Brésil, Chine, Mexique, Russie ou Suède… ce master of science forme des experts des affaires internationales, spécialisés dans les zones géographiques étudiées.
– MSc Business intelligence & analytics (Groupe ESC Clermont).
Dispensé entièrement en anglais et réunissant au sein des promotions une vingtaine de nationalités différentes, ce mastère spécialisé forme des spécialistes aptes à mieux anticiper le futur et jouant le rôle d’interface entre le système d’information de l’entreprise et ses différents métiers.
– MSc 2 in international Business (IAE d’Aix-Marseille). Conçu en partenariat avec les Conseillers du commerce extérieur (CCEF), ce programme est dispensé entièrement en anglais et regroupe un tiers d’étudiants internationaux. Il développe des compétences transversales (stratégie, management de projet, gestion d’équipes multiculturelles…) pour évoluer dans le monde des affaires internationales.
– Diplôme de Sciences-po Toulouse, spécialisation Affaires internationales et stratégie d’entreprise.
Spécialité de cinquième année de Sciences Po Toulouse, cette formation aborde les questions de la stratégie des entreprises à l’international des affaires, du développement économique et la coopération internationale ainsi que des relations internationales.
– M2 Stratégie et management à l’international (université Paris-Saclay).
Cette formation vise à développer les capacités de futur cadre à gérer les activités de l’entreprise hors des frontières et dans un contexte multiculturel.
– MSc Strategy and Influence (SKEMA Business School). Dispensé entièrement en anglais, ce programme conçu en partenariat avec des consultants en stratégie et des spécialistes de l’intelligence économique, conduit à des postes d’analyste stratégique, conseil en intelligence économique, analyste de données…
– Master Management des PME-PMI parcours affaires internationales et PME (université de Rennes 1).
Il s’agit d’un double cursus d’analyse et de manager, conçu pour répondre aux besoins des entreprises du Grand Ouest. Ce master forme des gestionnaires généralistes, dotés de solides connaissances dans les affaires internationales, leur permettant d’élaborer et de conduire les stratégies d’internationalisation de leur société.
– Bac+5 International business strategy (Sup de Career – groupe Iseec).
Proposé en alternance, ce cursus forme des cadres commerciaux et marketing internationaux aptes à relever les défis stratégiques qui impliquent de maîtriser les facteurs culturels, environnementaux et géopolitiques de leur marché. Il délivre un titre de niveau I au RNCP.
Un nouveau guide des métiers produit par les CCE
Le guide des métiers à l’international des CCE (Conseillers du commerce extérieur) paru en 2015 a largement inspiré le MOCI dans la préparation initiale des fiches métiers des présentes pages. Le comité Auvergne Rhône-Alpes des CCE vient de mettre la dernière main à une nouvelle édition, actualisée et enrichie. « Une dizaine de nouveaux métiers ont été intégrés, par exemple dans le numérique ou la recherche et l’innovation. Les fiches métiers dans l’industrie, les transports ou les douanes sont évidemment conservées et ont été actualisées », avance Annemijn Perrin, conseillère du commerce extérieur de la France, en charge du projet. La nouvelle édition se veut également plus proche des lycéens et des étudiants en proposant les témoignages de jeunes professionnels, basés en France ou à l’étranger, qui les aideront à se projeter dans les différents métiers de l’international.
Cette nouvelle mouture sera distribuée à 25 000 exemplaires à partir du mois de mai. Elle est également accessible via une appli mobile et le site des CCE Auvergne Rhône-Alpes, ce qui permettra notamment sa diffusion auprès des établissements de formation basés à l’étranger. « Le guide a un triple objectif : soutenir et soutenir l’attractivité de la France, montrer à l’étranger le potentiel des PME françaises et donner envie aux étudiants de s’orienter vers des métiers et des formations au commerce international », note Annemijn Perrin. G.G