Pour voir le Palmarès des BTS Commerce international cliquer ici
Diplôme à bac +2, le BTS Commerce international (CI) reste une valeur sûre des formations au commerce international. En 2015, on comptait 9 970 élèves inscrits dans cette section. Ils étaient 10 068 en 2016. Et l’attrait de la formation ne se dément pas.
« Pour une demi-classe de 18 élèves, nous recevions les premières années 100 à 110 candidatures, aujourd’hui leur nombre est passé de 200 à 240. L’année prochaine, nous allons d’ailleurs ouvrir 36 places », confirme Sylvie Jeanne, coordonnatrice de la section au lycée Montfort de Luisant.
Cursus court, débouchant sur un diplôme après 2 ans de formation, tout en permettant une poursuite d’études, le BTS CI a tout pour rassurer des élèves de Terminale qui ne se projettent pas immédiatement dans des études longues. D’ailleurs, les établissements sélectionnent les dossiers sur leur sérieux et leur homogénéité, sans forcément privilégier les têtes de classe. À cet égard, le profil des étudiants évolue. « Nous comptons aujourd’hui entre 20 et 30 % de titulaires d’un bac technologique et professionnel, et la demande du ministère est de nous ouvrir davantage encore à ces cursus », indique Brigitte Di Napoli, professeur de commerce international au lycée Ampère de Lyon.
Un atout : les stages à l’étranger
Le programme, organisé en quatre semestres depuis la dernière réforme de son contenu il y a 10 ans, place les étudiants dans la situation d’une entreprise primo-exportatrice. Depuis les principes du marketing international permettant de sélectionner les pays vers lesquels on souhaite exporter, en passant par la prospection, la négociation-vente puis les techniques de logistique, transport, douanes et financement… toutes les étapes d’un développement commercial à l’international sont abordées.
Autre atout de cette formation : les stages à l’étranger. C’est d’ailleurs ce qui a séduit Océane Bouanga. « En première année, j’ai fait un stage de deux mois à Amsterdam dans une galerie d’art où j’étais chargée de rechercher de nouveaux clients par du mailing, phoning ou des rendez-vous avec des prospects. La deuxième année, j’ai réalisé une mission export à Londres pour une entreprise française de fabrication et distribution de vélos » explique-t-elle. Certains lycées proposent également des échanges avec des établissements étrangers via le programme Erasmus.
La majorité des élèves poursuivent leurs études
La très grande majorité des élèves décident de poursuivre leurs études, principalement en licence professionnelle. Diplômée en 2016, Océane Bouanga a choisi de s’inscrire en licence LEA pour améliorer son niveau d’anglais et d’espagnol. « Mais je me suis finalement réorientée vers une licence professionnelle Métiers du commerce international, plus professionnalisante. Cette formation est dans la continuité du BTS et approfondit certaines matières comme la comptabilité ou le marketing, avec de nouvelles matières, par exemple de civilisation anglaise », explique l’étudiante de 21 ans.
Nombre d’étudiants décident de continuer jusqu’au master, comme Marine Lamour : après son BTS CI, elle s’est inscrite en licence pro Métiers du commerce international en alternance dans l’industrie pharmaceutique, et suit désormais un Master marketing et commercial spécialisé en commerce international en alternance à la Société Générale, où elle fait du crédit documentaire.
Autre deuxième grand débouché : les écoles de commerce. Ces grandes écoles attirent 30 % des élèves au lycée Ampère, 5 à 20 % au lycée Montfort. Ce dernier établissement organise d’ailleurs chaque année des rencontres avec des anciens fraîchement reçus aux concours pour qu’ils partagent leurs astuces de préparation aux concours.
Quant aux quelques diplômés qui décident d’intégrer le marché de l’emploi, ils trouvent généralement rapidement un CDD ou une mission en intérim, comme assistant des ventes export, parfois assistant commercial export. « Et en général dans les six mois il signe un CDI », note Sylvie Jeanne.
Témoignage
Camille Debosz, diplômée de BTS CI, étudiante en MSc International Trade & Logistics à Kedge Business School
Cursus orienté à l’international, professionnalisant, court tout en ouvrant des perspectives sur des études plus longues… Autant d’atouts qui ont séduit Camille Debosz. « Les matières étudiées étaient très opérationnelles et offraient un spectre large : négociations, marketing, droit, économie, gestion des opérations import-export », se souvient la jeune fille. Au cours de son BTS commerce international (CI), l’étudiante a également réalisé trois stages. « Une étude de marché d’une semaine. Puis une semaine au Royaume-Uni de prospection pour une PME familiale qui revend du thé et du café, pour laquelle j’ai réalisé de la prospection B2B auprès de salons de coiffure. Puis mon dernier stage m’a conduit dans un service de déclaration en douanes sur le port de Sète où je me suis davantage centrée sur les questions d’import-export », poursuit-elle.
Ce dernier domaine lui plaît particulièrement, et Camille Debosz décide de poursuivre sa formation par un diplôme d’études supérieures à l’IUT d’Aix-en-Provence, axé sur le transport et la logistique. Des études réalisées en alternance, au sein du service transport de Carrefour Supply Chain. « L’activité était davantage orientée sur le marché national, mais j’ai continué à travailler pour l’entreprise pendant un an et demi afin de gagner davantage d’expérience ». Toujours attirée par l’import-export, elle reprend cependant ses études cet automne et s’inscrit au MSc International Trade & Logistics de Kedge Business School. Des études qu’elle continue en alternance, dans l’entreprise de transport et logistique Gefco. Pour l’avenir, elle souhaite continuer dans ce secteur d’activité, à l’international, et réfléchit a postulé dans une PME afin de se forger une nouvelle expérience.
Gaëlle Ginibrière