L’univers de la formation ne peut être appréhendé sans un véritable mode d’emploi des sigles, labels et termes techniques. Nous avons regroupé dans ce glossaire, par ordre alphabétique, l’ensemble de ces termes spécifiques qui ont notamment été utilisés dans ce numéro spécial.
– AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) : l’AACSB est une association américaine délivrant une accréditation reconnue dans le monde entier aux meilleures universités et écoles de commerce. Quelque 810 membres dans 53 pays bénéficient de ce label. Il faut néanmoins noter qu’il y a une grande différence entre le fait pour une École d’être « membre » de l’AASCB, qui ne nécessite que le respect de quelques critères peu contraignants (notamment de payer sa cotisation), et celui d’avoir son diplôme « accrédité » par cet organisme, ce qui n’est possible qu’après un contrôle, le plus souvent assez rigoureux, de la qualité de l’école et de la formation.
– Allocation de formation : rémunération versée à un salarié qui se forme en dehors du temps travail. Elle correspond à 50 % de son salaire net de référence.
– AMBA (The Association of MBAs) : l’AMBA est un organisme basé au Royaume-Uni qui accrédite les programmes de Master of Business Administration des business schools. AMBA accrédite seulement les programmes de MBA, pas les écoles entières. 240 programmes sont labellisés AMBA dans 70 pays.
– APEC (Association pour l’emploi des cadres) : association privée paritaire financée par les cotisations des cadres et des entreprises, elle accompagne et conseille les cadres dans la recherche de leur premier emploi et la construction de leur parcours professionnel.
– Bachelor : diplôme de niveau bac +3, proposé par les écoles de commerce.
– Bilan de compétences : démarche d’analyse et d’évaluation du parcours, des capacités, des éléments de motivation, des compétences professionnelles et personnelles d’un salarié afin de définir un projet professionnel adapté à son profil et aux réalités du marché de l’emploi et de l’orienter vers la formation adéquate.
– Blending learning : mode d’apprentissage qui alterne entre des sessions à distance en ligne (e-learning, visioconférences, etc.) et des séances en présentiel, qui réunissent formateurs et participants dans le même espace.
– BTS : Brevet de technicien supérieur. Il se prépare en section de technicien supérieur dans un lycée. 132 spécialités sont proposées dont le commerce international.
– CEP (Conseil en évolution professionnelle) : dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé (organisé sur le temps libre du salarié) proposé à toute personne souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle. Dans le cadre de la réforme professionnelle, il va être développé à l’aide de financements dédiés. Dans chaque région, un CEP sera sélectionné par appel d’offres.
– CGE (Conférence des grandes écoles) : Association (loi 1901) de grandes écoles d’ingénieurs, de management, toutes reconnues par l’État et délivrant un diplôme national sanctionnant au moins cinq ans d’études après le baccalauréat.
– CIF (Congé individuel de formation) : actuellement géré par le Fongecif (Fonds de gestion des congés individuels de formation), ce dispositif permet à un salarié de suivre, en s’absentant de son poste, des actions de formation afin d’obtenir une qualification, évoluer, se réorienter ou préparer et passer un examen. Avec la réforme de la formation professionnelle en cours en 2018, le CIF sera remplacé par un dispositif similaire, intégré au CPF.
– Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) : formations supérieures implantées en lycée pour préparer en deux ans les élèves aux concours.
– Contrat d’apprentissage : il permet à un jeune de suivre une formation générale, théorique et pratique, en vue d’acquérir un diplôme ou un titre à finalité professionnelle inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNPC), dans le cadre de la formation initiale.
– Contrat de professionnalisation : CDD (contrat à durée déterminée) ou CDI (contrat à durée indéterminée) incluant une formation en alternance afin d’acquérir une qualification professionnelle enregistrée au Répertoire national des certifications professionnelles (RNPC). Il vise jusqu’ici les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus et les bénéficiaires de certains minima sociaux ou anciens titulaires de contrats aidés. Avec la réforme de la formation professionnelle en cours en 2018, il s’adressera à tout public, dans le cadre d’une recherche d’emploi et vise une insertion immédiate dans une entreprise.
– CPF (Compte personnel de formation) : le CPF fait partie du compte personnel activité (CPA) et a remplacé le DIF (voir plus bas). Il recense les heures de formation acquises par le salarié tout au long de sa vie professionnelle, quels que soient ses changements d’employeurs, ainsi que les formations dont il peut bénéficier. Il est alimenté automatiquement à la fin de chaque année à proportion du temps de travail réalisé. Jusque-là calculé en heures, il donnera droit avec la réforme de la formation professionnelle à un crédit de 500 euros annuels (800 euros pour les moins qualifiés) sur 10 ans.
– CQP (Certificat de qualification professionnelle) et CQPI (Certificat de qualification professionnelle inter branches) : certification métier reconnue par les entreprises d’une ou de plusieurs branches professionnelles, qui atteste l’acquisition des compétences nécessaires à l’exercice d’un métier donné.
– CVAE (Congé pour validation des acquis l’expérience) : tout salarié ou agent public justifiant d’une expérience professionnelle d’un an (24 mois pour une personne en CDD) peut demander à son employeur un congé pour préparer la validation des acquis l’expérience ou participer aux épreuves de validation. Sa durée maximale est de 24 heures par validation.
– DIF (Droit individuel à la formation) : ce dispositif a été supprimé au 1er janvier 2015, remplacé par le CPF (voir plus haut). Les heures acquises au titre du DIF peuvent être utilisées jusqu’au 31 décembre 2020.
– Diplôme : il s’obtient à partir de l’obtention d’un certain nombre de crédits. Ainsi la licence correspond à 180 crédits et le master à 300 crédits. Les crédits sont capitalisables. Ils sont définitivement acquis quelle que soit la durée du parcours de l’étudiant.
-Diplôme visé : diplôme délivré par une école reconnue par l’État.
– EQUIS (European Quality Improvement System) : Il s’agit d’un système d’accréditation spécialisé dans les écoles de commerce ou de management. L’accréditation est accordée par l’European Foundation for Management Development (EFMD). Il n’est donc pas délivré par une organisation publique nationale ou européenne mais par un organisme privé à but non lucratif, basé à Bruxelles, qui se finance grâce aux cotisations que lui versent ses membres. EQUIS a d’ores et déjà accrédité 174 établissements dans 42 pays différents. Pour obtenir l’accréditation, l’école doit démontrer un haut niveau général de qualité dans ses activités, mais également un important degré d’internationalisation. Ce label atteste de la qualité d’une institution dans son ensemble, en fonction de critères comme son degré d’internationalisation, la qualité de sa recherche et de ses programmes de formation continue, ainsi que ses liens avec le monde professionnel.
– Executive MBA : programme qui s’adresse à des dirigeants ou futurs dirigeants qui souhaitent rester en poste. Les cours se déroulent en temps partagé sur une durée variant généralement entre 16 et 24 mois et la plupart des programmes proposent des séminaires à l’étranger.
– France compétences : agence amenée à remplacer dans le cadre de lé réforme professionnelle les trois instances nationales actuelles (Copanef, Cnefop et FPSPP). Elle sera gérée par l’Etat, les organisations patronales et syndicales, et les régions. Parmi ses missions, la régulation des prix des formations, afin que les coûts « ne dérivent pas » et la régulation de la qualité des formations.
– Formation certifiante : une formation certifiante permet d’obtenir un titre à finalité professionnelle ou un certificat de qualification professionnelle (CQP ou CQPI).
– Formation diplômante : une formation diplômante permet d’obtenir un diplôme national (BTS, licence pro, master, doctorat…) ou un diplôme d’État (permettant exercer une profession donnée comme kinésithérapeute ou infirmier).
– Formation inter-entreprises : formation délivrée à des stagiaires provenant de plusieurs entreprises.
– Formation intra-entreprise : formation délivrée aux salariés d’une même entreprise ou d’un même groupe et adaptée à leurs besoins spécifiques.
– Grade : niveau certifié indépendamment des disciplines ou spécialités : niveau licence (bac +3), master
(bac +5) ou doctorat (bac +8).
– IAE (Instituts d’administration des entreprises) : ce sont les écoles de management des universités. Il en existe 32 en France, regroupant 49 500 étudiants. Les IAE délivrent notamment des licences professionnelles, et d’autres diplômes nationaux de niveau LMD (licence, master, doctorat).
– Licence : en trois ans après le bac ou six semestres, ce diplôme universitaire associe plusieurs disciplines dans chaque grand domaine de formation.
– Licence professionnelle : en trois ans après le bac, ce diplôme a été mis en place en partenariat avec les entreprises et les branches professionnelles, afin de permettre l’insertion professionnelle des jeunes. Il comprend 12 à 16 mois de stage en entreprise.
– LMD (licence, master, doctorat) : il s’agit de l’organisation harmonisant les cursus d’enseignement supérieur européens.
– Master : cette appellation recouvre à la fois un grade universitaire (le M de LMD) au niveau bac +5 et un diplôme universitaire.
– MBA (Master of business administration) : référence sur le marché de la formation internationale des dirigeants, le MBA n’est pas un diplôme d’État, ce qui implique que chaque établissement est libre en matière d’admission ou de contenu des programmes. D’où une qualité très inégale des programmes.
– MSc (Master of science) : ce label de la Conférence des grandes écoles (CGE) désigne un programme de 18 mois ouvert à des étudiants étrangers de niveau bac +3 ou bac +4, mais aussi à des étudiants français qui souhaitent internationaliser leur cursus. Ces programmes coexistent avec des masters of science non labellisés par la CGE.
– Mastère spécialisé (MS) : ce label créé par la Conférence des grandes écoles (CGE) certifie des formations à vocation professionnelle proposées par ses écoles membres. Le MS s’effectue sur un an est ouvert aux bac +5 (éventuellement bac +4).
– MOOC (Massive Open Online Courses) : ces « cours en ligne ouverts et massifs » sont délivrés sur une plateforme Internet, à laquelle les personnes inscrites se connectent. Ils prennent la forme de vidéos, documents interactifs et peuvent être accompagnés d’exercices ainsi que d’espaces d’échanges interactifs.
– Opérateur de compétences : ils seront amenés, dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle en cours en 2018, à remplacer les OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés) pour financer les Centres de formations d’apprentis (CFA), le plan de formation des TPE et PME. Ils aideront les entreprises à anticiper la transformation des métiers, bâtir une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et construire leur plan de formation.
– OPMQ (Observatoires des métiers et qualifications) : ils ont pour mission d’assurer le suivi et l’anticipation de l’évolution des métiers et qualifications, ainsi que de détecter les métiers émergents au sein d’une ou plusieurs branches professionnelles.
– Période de professionnalisation : parcours de formation en alternance destiné à acquérir une qualification reconnue ou le suivi d’actions de formation. Ce dispositif devrait disparaître avec la réforme en cours de la formation professionnelle, englobé dans le nouveau contrat de professionnalisation.
– Plan de formation : il décline les actions de formation dont une entreprise entend faire bénéficier ses salariés, à son initiative, de façon annuelle ou pluriannuelle. Il devrait être remplacé avec la réforme de la formation professionnelle par un plan d’adaptation et de développement des compétences.
– RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) : il répertorie les diplômes et titres à finalité professionnelle et les certificats de qualification professionnelle. Les titres de niveau I correspondent à un bac +5 et plus, les titres de niveau II correspondent à un bac +3, les titres de niveau III à un bac +2 et les titres de niveau IV à un niveau bac.
– Université : établissement public composé de départements (UFR) et d’instituts pour certains secteurs. La majorité des diplômes délivrés par les universités sont des diplômes nationaux autour des trois grades : licence, master, doctorat.
– VAE (Validation des acquis l’expérience) : ce dispositif permet de valoriser les connaissances et savoirs engrangés à l’occasion d’une activité, salariée ou non, afin d’obtenir une certification sans forcément suivre (ou en suivant partiellement) une formation. Depuis le 1er octobre 2017, il suffit d’un an d’expérience en rapport direct avec la certification ciblée pour présenter un dossier.
Établissements français accrédités AACSB en 2018 :
Audencia Business School ;
Edhec Business School, Lille and Nice ;
EM Lyon ;
École de Management de Normandie ;
EM Strasbourg ;
ESC Rennes School of business ;
ESCP Europe ;
Essca ;
Essec Business School ;
Grenoble École de Management ;
Groupe ESC Clermont ;
Groupe ESC Dijon Bourgogne ;
Groupe Sup de Co La Rochelle ;
HEC Paris ;
Ieseg School of Management ;
Insead-France and Singapore ;
ISC Paris ;
Kedge Business School ;
Montpellier Business School ;
Neoma Business School ;
Skema Business School ;
Telecom School of Management ;
Toulouse Business School – Groupe ESC Toulouse.
Source : www.aacsb.edu
Établissements français accrédités AMBA en 2018 :
Audencia Business School ;
CNAM – International – Institute of Management ;
Edhec Business School ;
EM Lyon ;
ENPC School of International Management – (Paris) ;
Essca ;
ESCP Europe ;
ESC Rennes School of Business ;
Grenoble Graduate School of Business ;
HEC Paris ;
IAE Aix-Marseille ;
ICN Business School ;
Ieseg School of management ;
Insead ;
Inseec Business School ;
Kedge Business School ;
Montpellier Business school ;
Neoma Business School ;
PSB Paris School of business ;
Rennes School of business ;
Skema Business School ;
Telecom Ecole de management ;
Toulouse Business School ;
Source : www.mbaworld.com
Établissements français accrédités EQUIS en 2018 :
Audencia Nantes École de Management (5 ans) ;
Edhec (5 ans) ;
EM Lyon (5 ans) ;
EM Normandie (3ans) ;
ESCP Europe (5 ans) ;
Essca (3ans) ;
Essec Business School, Paris-Singapor (5 ans) ;
Grenoble École de Management (5 ans) ;
Groupe ESC Dijon Bourgogne (3ans) ;
HEC Paris (5 ans) ;
IAE, Institut d’Administration des Entreprises d’Aix-en-Provence (3 ans) ;
ICN Business School (3 ans) ;
IESEG School of Management Lille-Paris (3 ans) ;
INSEAD (5 ans) ;
KEDGE Business School (5 ans) ;
Neoma Business School (5 ans) ;
Rennes School of Business (3 ans) ;
Skema Business School (5 ans) ;
Toulouse Business School (5 ans) ;
Université Paris-Dauphine, F (5 ans).
Sources : www.efmd.org