La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds européen d’investissement (FEI) figurent parmi les premiers bailleurs de fonds européens des PME et des ETI. Les deux institutions regroupent leurs compétences financières et techniques pour faciliter la mobilisation d’investissements dans ce secteur. Hormis les grands projets, elles ne prêtent pas directement d’argent aux entreprises. La BEI et le FEI, tous deux basés au Luxembourg, sélectionnent des intermédiaires financiers chargés ensuite d’accorder des prêts aux PME à des conditions préférentielles.
BEI Les PME au cœur du dispositif de prêts
Les PME sont restées en 2016, les principales bénéficiaires des financements la Banque européenne d’investissement (BEI) avec un montant record de 33 milliards d’euros (Mds EUR). Sur la seule année 2017, le Groupe BEI a financé des PME et des ETI dans le monde entier pour un montant record de 29,6 milliards d’euros. Il a soutenu 285 800 petites entreprises qui emploient 3,9 millions de personnes. Depuis 2016 le type de financements octroyé par le groupe BEI a connu une inflexion majeure « avec davantage de petits prêts qui bénéficient, pour l’essentiel, à des entreprises innovantes de taille plus modeste », a précisé le président de la banque européenne, Werner Hoyer. Les prêts de nouvelle génération, visant à répondre aux besoins de financements crus des entreprises ont été mis en œuvre dès 2008. Pour faire face à la récession, les 28 ont ensuite renforcé le dispositif en accordant 10 milliards supplémentaires au capital de la banque.
Fonctionnement : si certains secteurs restent non-éligibles (armement, jeux de hasard, par exemple) aux prêts accordés par la BEI, leur nombre a diminué de même que les conditions restrictives attachées aux prêts. Plus simple, plus flexible, le mécanisme peut désormais soutenir de nouvelles opérations telles que les fonds de roulement, les transmissions d’entreprises ou les actifs d’occasions. Celui-ci s’adresse à toutes les entreprises de tous les secteurs, contrairement aux instruments du FEI qui vise essentiellement les PME innovantes.
La soumission des demandes de prêt individuel à la BEI ne requiert aucune formalité particulière. Les promoteurs de projets sont simplement invités à fournir à la direction chargée des prêts à la Banque, une description détaillée de leur projet d’investissement accompagnée du montage financier envisagé (pour plus de renseignements sur les documents requis : http://www.eib.org/infocentre/publications/all/application-document-for-an-eib-loan.htm).
Pour permettre le financement des projets dont le coût total est inférieur à 25 millions d’euros, la BEI accorde des lignes de crédit à des banques locales, régionales ou nationales (il s’agit de prêts avec intermédiation bancaire). Les promoteurs désireux de bénéficier d’un financement de la BEI pour un projet dont le montant est inférieur à 25 millions d’euros sont invités à prendre directement contact avec les banques et autres intermédiaires concernés et à leur fournir une description détaillée de leur projet d’investissement accompagnée du montage financier envisagé. Si des conditions sont assorties à l’octroi de prêts, elles proviennent donc des intermédiaires en fonction de leurs intérêts stratégiques. D’où le choix de plusieurs institutions financières dans un même pays qui permet de faire jouer la concurrence entre les différents acteurs présents sur le marché. Chacun doit également bénéficier de solides réseaux sur l’ensemble du territoire pour ne pas concentrer, dans certaines zones, les possibilités de recours à ces instruments de financement européens.
Bon à savoir
Pour accéder à la liste des intermédiaires financiers en France : http://www.eib.org/intermediarieslist/search/result?country=FR&product=§or=
En France, la BEI s’associe à Bpifrance
La Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque publique d’investissement française Bpifrance ont signé, en juin 2013, une convention pour que la première mobilise 1,2 milliard d’euros au service du financement des PME en France. « L’idée est simple, c’est de renforcer l’effet de levier réciproque de la BEI et de Bpifrance au service du financement des PME et des entreprises de taille intermédiaire », expliquait alors l’ex-ministre de l’économie, Pierre Moscovici. « Concrètement, la BEI va mobiliser 1,2 milliard d’euros dans des opérations conjointes avec Bpifrance, apportant ainsi une capacité de financement supplémentaire au profit du financement de nos PME ».
La convention permet notamment de financer conjointement les activités de prêt aux entreprises et les fonds de soutien. En apportant des ressources à long terme aux meilleurs taux du marché, la BEI permet à Bpifrance d’amplifier ses activités et de répercuter les conditions avantageuses du prêt BEI dans ses crédits aux PME françaises en partenariat avec le réseau bancaire. Les deux institutions publiques se sont également mobilisées autour du Plan d’investissement pour l’Europe, mieux connu sous le nom de « Plan Juncker », car il s’est imposé comme le projet phare du président de la Commission européenne depuis son investiture en 2014.
En octobre 2016, le groupe BEI et Bpifrance ont signé deux nouveaux accords financiers, pour un montant supérieur à un milliard d’euros d’investissements européens, visant à soutenir les projets d’industrialisation technologique et à renouveler l’accord InnovFin SMEG. Objectif ? Apporter un renfort d’investissement en fonds propres à l’industrie du futur et donner, aux PME et ETI, un accès à des prêts plus importants. Le premier accord signé entre la BEI et Bpifrance prévoit la création du fonds « SPI BEI », doté de 100 millions d’euros, pour renforcer l’action du fonds SPI – Sociétés de projets industriels. Avec cette nouvelle enveloppe, les partenaires ambitionnent de faire du fonds SPI BEI la première « plateforme d’investissement » soutenue par le Fonds européen d’investissement stratégique (FEIS) – bras financier du plan Juncker – pour la mise en commun de ressources d’investisseurs et le financement de plusieurs projets. Le deuxième accord vise à doubler l’enveloppe de financement dédiée aux entreprises innovantes, pour un montant total de 420 millions d’euros sur deux ans.
En octobre dernier, Bpifrance et le Fonds européen d’investissement (FEI) – filiale de la Banque européenne d’investissement (BEI) – ont signé un nouvel accord de financement, lui aussi axé sur le soutien aux entreprises françaises innovantes. Une nouvelle enveloppe de 600 millions d’euros est disponible pour les deux prochaines années, alors que, depuis 2015, près de 800 millions d’euros ont déjà été accordés. Le groupe BEI renouvelle ainsi sa garantie à deux outils majeurs de financement de l’innovation de Bpifrance :
1/ Le prêt innovation : (PI) est doté désormais d’une capacité supplémentaire de financement de 400 millions d’euros grâce à une garantie de 50 % du FEI. Il facilite le lancement industriel et la mise sur le marché d’innovations de PME et petites ETI (moins de 500 salariés) pour des budgets allant jusqu’à 5 millions d’euros.
2/ Le prêt d’amorçage investissement (PAI) bénéficie pour sa part d’une nouvelle enveloppe de 200 millions d’euros, également garantie à hauteur de 50 % par le FEI. Il permet de renforcer la structure financière des jeunes entreprises qui réalisent une levée de fonds auprès d’investisseurs avisés et de les accompagner dans leur développement en leur apportant un financement complémentaire jusqu’à 1 million d’euros.
Le plan d’investissement pour l’Europe
Projet phare de la nouvelle Commission Juncker, le plan d’investissement pour l’Europe est partiellement alimenté et coordonné par la BEI. Plus connu sous le nom de Plan Juncker, il est destiné à réamorcer la pompe de l’activité économique en Europe en comblant, au moins en partie, le déficit d’investissement évalué entre 600 millions et 1 milliard d’euros.
Objectif du programme ? Alimenter la relance des investissements dans les projets stratégiques en Europe en débloquant au moins 315 milliards d’euros d’investissements supplémentaires au cours des trois prochaines années. En novembre 2016, la Commission européenne a proposé de doubler le montant et la période prévus initialement. L’objectif est désormais de lever et d’injecter dans l’économie réelle au moins 500 milliards d’euros d’ici 2020.
Le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) est considéré comme le bras financier du « plan Juncker ». Le FEIS n’a pas vocation à apporter des aides et des subventions mais a pour principale fonction d’assumer certains des risques associés aux activités de la Banque européenne d’investissement (BEI) et du Fonds européen d’investissement. En d’autres termes, le FEIS permet à la BEI d’investir dans des projets présentant un profil de risque plus élevé que d’ordinaire. Quels sont les projets financés ? Le développement d’infrastructures, la recherche et développement et l’innovation, l’investissement dans l’éducation et la formation, la santé, les technologies de l’information et de la communication, ou encore le développement du secteur de l’énergie. Pour en bénéficier, il est possible de passer notamment par Bpifrance.
Il concentre son financement sur des secteurs d’importance cruciale dans lesquels le Groupe BEI possède un savoir-faire et les moyens d’exercer une influence positive sur l’économie européenne.
Parmi les domaines privilégiés figurent : les infrastructures stratégiques (réseaux numériques, transports et énergie, en particulier les interconnexions énergétiques et l’aménagement urbain) ; l’éducation, la recherche et l’innovation ; des projets durables sur le plan environnemental, développement de la production d’énergie d’origine renouvelable et de l’efficacité énergétique ; les petites entreprises. Les promoteurs de projet devront suivre les procédures habituelles de demande de prêt.
Bon à savoir
Les PME intéressées par les opérations du FEIS financées via le FEI peuvent se référer à la liste des intermédiaires financiers du FEI. (http://www.eif.europa.eu/what_we_do/where/fr/index.htm).
Montée en puissance du Plan Juncker depuis 2016
Initié mi-2015, le Plan d’investissement pour l’Europe a déjà permis de lever un total de 257 milliards d’euros au sein de l’Union européenne. Ce chiffre représente exactement 82 % de l’objectif de 315 milliards d’euros, à atteindre d’ici juillet prochain. Via ce nouveau programme la BEI a pu « élaborer des nouveaux produits et toucher de nouveaux clients, trois sur quatre sont nouveaux », précisent les responsables du groupe dans un communiqué. « La France est un des premiers pays bénéficiaires du plan Juncker », s’est félicité Ambroise Fayolle, le vice-président français de la banque basée au Luxembourg. En 2016 le groupe BEI a vu son activité atteindre un niveau record en France, avec 9,3 milliards d’euros de nouveaux financements : 8 milliards pour soutenir des projets dans des secteurs d’avenir comme la formation des jeunes, le soutien aux entreprises et à l’innovation, la modernisation des infrastructures, le numérique ou la transition énergétique ; 1,3 milliard d’euros pour les PME et la microfinance via le FEI. Au total, 2,5 milliards d’euros ont été consacrés aux PME et aux ETI françaises, en particulier les plus innovantes.
L’an passé le plan Juncker a poursuivi sont rapide déploiement et devrait atteindre l’objectif de 315 milliards d’euros d’ici à juillet prochain. C’est ce qu’a annoncé la Banque européenne d’investissement, bras financier de l’UE, lors de la publication de son bilan pour l’année 2017, le 18 janvier dernier. Présenté comme un « succès » par Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque, le plan Juncker va être prolongé jusqu’en 2020 et son objectif porté à 500 milliards d’euros. Depuis le début de la mise en œuvre du Plan Juncker, la BEI a ainsi approuvé plus de 51 milliards d’euros de financements, pour 717 opérations.
Objectif ? Soutenir des investissements à forte valeur ajoutée qui, « du fait de leur niveau de risque, n’auraient pas vu le jour ou n’auraient pas pu bénéficier de financements aussi élevés ou avec une telle durée sans cette garantie », précise la BEI. Le plan d’investissement européen a également permis de toucher un vaste spectre de secteurs économiques, qui n’étaient pour la plupart pas concernés par l’action de la BEI par le passé. De fait, comme l’explique M. Fayolle, la Banque était jusqu’ici « habituée à faire des projets de grande taille à faible risque ». Désormais, elle participe également à « des projets de plus petite taille avec un niveau de risque plus élevé ». Pour le vice-président de la BEI, il s’agit d’un « changement culturel majeur » pour l’institution, qu’il convient de voir comme un « succès très fort ».
La France apparaît à cet égard comme le premier bénéficiaire en volume, avec 8,7 milliards de financements reçus. Le pays devance l’Italie (6,6 milliards) et l’Espagne (5,6 milliards). Plus de la moitié de ces financements en France ont été réalisés au cours de la seule année 2017, ce qui illustre une « montée en puissance sensible » du plan Juncker, a fait valoir Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI. Le plan d’investissement européen a permis de toucher un vaste spectre de secteurs économiques, qui n’étaient pour la plupart pas concernés par l’action de la BEI par le passé. De fait, comme l’explique M. Fayolle, la Banque était jusqu’ici « habituée à faire des projets de grande taille à faible risque ». Désormais, elle participe également à « des projets de plus petite taille avec un niveau de risque plus élevé ». Pour le vice-président de la BEI, il s’agit d’un « changement culturel majeur » pour l’institution, qu’il convient de voir comme un « succès très fort ».
75 % des opérations réalisées par la BEI dans le cadre du plan Juncker en 2017 en France l’ont ainsi été avec de nouveaux clients. Ces derniers viennent aussi bien de l’industrie que de la culture, avec un nombre croissant de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) concernées. Au cours des mois à venir, l’accent pourrait également être mis sur la formation, un autre secteur qui ne relève traditionnellement pas du champ d’action de la BEI. Dans le cadre du plan Juncker, la Banque intervient déjà dans ce domaine. En 2017, c’est 1,15 milliard d’euros qui a été débloqué pour les collèges et les lycées, notamment de Seine-Saint-Denis et de Paris, ainsi que 445 millions d’euros pour les campus de Lorraine, d’Aix-Marseille, de Toulouse, de Montpellier, de Bordeaux et de Saclay. Et à l’occasion du sommet consacré aux droits sociaux, de Göteborg (Suède) en novembre dernier, Emmanuel Macron a fait part de sa volonté d’utiliser davantage le plan d’investissement européen dans cette direction. Une perspective qui suscite un grand intérêt à la BEI, assure Ambroise Fayolle.
Outre un soutien aux PME et ETI ainsi qu’à la formation, le plan Juncker a principalement été utilisé dans la lutte contre le changement climatique et pour l’innovation. Le développement des énergies renouvelables, les opérations d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, ou encore le soutien à la recherche et développement des entreprises font partie des projets les plus récurrents parmi ceux approuvés en France. Les biotechnologies ont par exemple bénéficié des capacités de financement de la BEI, particulièrement pour « sécuriser le financement de la recherche et développement », indique Ambroise Fayolle. « Ce sont des projets qu’on ne finançait pas avant et qui sont stratégiques pour la croissance de demain », ainsi que « pour garder nos pépites en Europe », explique-t-il encore.
InnovFin : une nouvelle génération d’instruments financiers
À travers le programme InnovFin, lancé le 12 juin 2014, la Banque européenne d’investissement (BEI) met à la disposition des entreprises européennes innovantes une nouvelle gamme complète d’instruments pour financer des projets de recherche et d’innovation. S’élevant à 24 milliards d’euros, l’enveloppe disponible jusqu’en 2020 apportera un cofinancement aux petites, moyennes et grandes entreprises sous la forme de garanties ou de prêts via des établissements de crédit. Grâce au soutien de la BEI, les sociétés concernées seront en mesure d’obtenir plus facilement et plus rapidement (entre 3 à 6 mois) l’aide servant à financer leur projet d’innovation. L’objectif est d’avoir une couverture géographique et sectorielle équilibrée, a indiqué Roger Havenith, au nom de la Commission européenne, alors que le précédent programme ne couvrait pas tous les États membres (voir en encadré les différents produits et les modalités pratiques).
INNovfin : mode d’emploi pour solliciter un financement
Première étape de ce parcours de combattant : vérifier que votre entreprise et/ou projet répondent aux critères fixés par la banque et sa filiale le FEI. Sur la page suivante (http://www.eib.org/products/blending/innovfin/products/index?%252520launchtool) vous trouvez les détails de la nouvelle offre des produits InnovFin et qui peut en bénéficier. Parmi les cibles présentés dans le tableau, consultable sur le site, figurent les entreprises en phase de démarrage, les PME et petites ETI, les entreprises de taille plus grande, les instituts de recherche et universités, les promoteurs publics et privés. Chaque fois, le document présente les produits InnovFin adaptés.
Les produits proposés par InnovFin
Support financier européen pour les innovateurs », les produits proposés par ce programme offrent une série de solutions financières adaptées au financement de projets de recherche et d’innovation soutenus par des entreprises de toutes dimensions. Les produits InnovFin interviennent sous plusieurs formes, selon le type de projet et la cible d’entreprises, et peuvent accompagner financièrement les PME et les entreprises de taille intermédiaire. Sa mise en œuvre est assurée par des intermédiaires financiers qui bénéficient, à ce titre, de garanties ou contre-garanties du FEI couvrant une partie de leurs pertes financières potentielles.
Le volet Innovateurs émergents d’InnovFin (« InnovFin Emerging Innovators ») comble le déficit d’investissement en recherche et innovation (R-I) dans les États membres de l’UE qui figurent parmi les innovateurs modérés ou les innovateurs modestes dans le tableau de bord européen de l’innovation, ainsi que dans les pays associés à Horizon 2020.
Le volet Innovateurs émergents améliore la mise à disposition de financements à risque pour les entreprises à croissance rapide ou axées sur la R-I, les infrastructures de R-I, les infrastructures d’appui à l’innovation et d’autres entités. Le financement est proposé par la Banque européenne d’investissement ou par un intermédiaire financier sous la forme de prêts et d’opérations de type apports de fonds propres d’un montant minimum de 7,5 millions d’euros. Pour télécharger la brochure explicative en français : http://www.eib.org/attachments/thematic/innovfin_emerging_innovators_fr.pdf
Le volet Garanties pour les ETI du dispositif InnovFin fournit des garanties et des contre-garanties couvrant des emprunts d’un montant maximum de 50 millions d’euros et facilitant l’accès au financement pour des ETI innovantes (jusqu’à 3 000 employés) qui ne peuvent pas bénéficier du volet Garanties pour les PME.
Sa mise en œuvre est assurée par des intermédiaires financiers (banques et autres institutions financières) qui bénéficieront, à ce titre, de garanties de la BEI pour une partie de leurs pertes potentielles. Pour télécharger la brochure explicative en français : http://www.eib.org/attachments/thematic/innovfin_midcap_guarantee_fr.pdf
Les Services de conseil InnovFin guident les clients lors de la structuration de leurs projets de recherche et d’innovation (R-I) afin d’améliorer leur accès à des financements. Ils aident les clients à tirer parti de leurs atouts et à ajuster certains aspects tels que le modèle économique, la gouvernance, les sources et la structure de financement pour bénéficier d’un meilleur accès à des fonds. À long terme, les clients voient augmenter les chances de succès des projets qu’ils mettent en œuvre.
Les Services de conseil InnovFin prodiguent également des recommandations pour améliorer les conditions d’investissement par le biais d’activités qui ne sont pas propres à des projets. Il peut s’agir notamment d’élaborer un scénario d’activité pour de nouveaux mécanismes de financement et de préparer des études sur le renforcement de l’efficacité d’instruments financiers pour répondre à des besoins spécifiques de recherche et d’innovation. Pour télécharger la brochure explicative en français : http://www.eib.org/attachments/thematic/innovfin_advisory_fr.pdf
Le volet Recherche sur les maladies infectieuses d’InnovFin (« InnovFin Infectious Diseases Finance Facility » ou « IDFF ») offre une gamme de produits financiers allant des instruments de dette standard aux financements de type apports de fonds propres, d’un montant généralement compris entre 7,5 millions d’euros et 75 millions d’euros, à des acteurs innovants œuvrant à la mise au point de vaccins, de médicaments ou d’appareils médicaux et de diagnostic innovants, ou à de nouvelles infrastructures de recherche spécialisées dans les maladies infectieuses. Les coûts des projets peuvent inclure les coûts des essais cliniques, la mise en place de la commercialisation comme l’accès au marché, la mise au point de prototypes ou le déploiement industriel de nouveaux équipements, les coûts de R-D préclinique et les besoins en fonds de roulement.
Ce produit est mis à disposition directement par la Banque européenne d’investissement.
Pour télécharger la brochure explicative en français : http://www.eib.org/attachments/thematic/innovfin_infectious_diseases_fr.pdf
Le volet Projets de démonstration liés à l’énergie d’InnovFin (« InnovFin Energy Demo Projects ») permet d’accorder des prêts, des garanties ou des financements de type apports de fonds propres, d’un montant compris entre 7,5 millions et 75 millions d’euros, pour des projets inédits de démonstration à l’échelle commerciale portant sur la transformation du système énergétique, y compris – mais sans s’y limiter – les technologies liées aux énergies renouvelables, les systèmes énergétiques intelligents, le stockage d’énergie, le captage et le stockage ou l’utilisation de carbone. Pour télécharger la brochure explicative en français : http://www.eib.org/attachments/thematic/innovfin_energy_demo_projects_fr.pdf
Le volet Science d’InnovFin soutient les investissements de recherche et d’innovation (R-I) des instituts de recherche, des universités et des organismes de recherche (publics ou privés), y compris le financement de bâtiments et d’autres infrastructures en lien direct avec l’activité de R-I. Ce volet est proposé directement par la BEI, sous forme d’opérations de dette ou de type apports de fonds propres, à partir de 25 millions d’euros. Pour télécharger la brochure explicative en français : http://www.eib.org/attachments/thematic/innovfin_science_fr.pdf
Contact : www.eib.org/infocentre/contact/index.htm
FEI : pour le financement « à risque »
Le FEI est l’institution de l’UE spécialisée dans le financement à risque des PME. Sorte de filiale de la BEI, il appuie la création et le développement des entreprises au travers d’instruments de capital-risque et de garanties.
En plus des prêts octroyés par la BEI, les PME peuvent aussi bénéficier d’une manne de financement supplémentaire grâce aux outils proposés par le FEI.
COSME/Horizon 2020
Si le FEI était habilité à gérer les anciens instruments financiers du CIP, c’est également ce Fonds qui est aujourd’hui responsable des nouveaux outils prévus par la Commission européenne, communs aux programmes COSME et « Horizon 2020 ». Ils couvrent les activités des PME depuis la phase d’amorçage jusqu’à la croissance, incluant les activités de recherche, de développement et d’innovation.
1 / Instrument de capital-risque (Equity Facility for Growth) : il intervient dans les phases d’expansion et de croissance dans le cadre de COSME et très en amont dans Horizon 2020.
2 / Instrument de garantie de prêts (Loa Guarantee Facility) : cette facilité fournit des garanties pour des prêts de PME jusqu’à
150 000 euros dans COSME. Sous Horizon 2020, les prêts de plus de 150 000 euros seront couverts pour des activités de recherche et d’innovation. Lien pour consulter la liste des intermédiaires financiers en France et les produits offerts aux entreprises : http://www.eif.org/what_we_do/where/fr/index.htm
JEREMIE
JEREMIE est une initiative conjointe de la Commission européenne et du FEI qui offre aux États membres de l’UE et aux régions la possibilité de réinvestir une partie des subventions perçues au titre des Fonds structurels (FEDER et FSE) pour soutenir de jeunes entreprises innovantes ou de très petites entreprises au moyen de différents instruments d’ingénierie financière tels que les prêts, les microcrédits, le capital-risque ou encore l’octroi de garanties.
Ce fonds de participation peut être géré soit par le FEI, soit par une autre institution financière. Il agit comme un fonds de fonds et s’associe à un large éventail d’établissements financiers locaux, préalablement sélectionnés par le FEI à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt.
En octobre 2008, la Région Languedoc-Roussillon a été la première région européenne à signer avec le FEI cette nouvelle convention de financement. Par le biais de JEREMIE, le FEI gère des fonds pour un montant total de 30 millions d’euros provenant à 50 % du FEDER, à 50 % de la région. Crealia, a été le premier intermédiaire financier à signer un accord de 2 millions d’euros dans le cadre de cette initiative. Depuis, la Région Provence-Alpes-Côte d’azur (PACA) a également rejoint l’initiative. Trois intermédiaires financiers ont été retenus par le FEI : la Banque Populaire Côte d’azur, la Banque Populaire Provençale et Corse et la Banque Populaire des Alpes.
Capital-risque : VentureEU veut doubler les investissements dans les jeunes pousses
La Commission européenne et le Fonds européen d’investissement (FEI) ont lancé le 9 avril 2018 un programme de fonds de fonds paneuropéens de capital-risque, VentureEU, pour stimuler l’investissement dans les Start-up et les scale-up (entreprises en expansion) innovantes dans toute l’Europe. VentureEU, doté par l’UE d’un apport initial de 410 millions d’euros va investir dans six fonds d’investissement en capital-risque participants qui lèveront des capitaux complémentaires : l’objectif est de 2,1 milliards d’euros selon un communiqué de la commission européenne, auprès d’investisseurs publics et privés. Ces fonds prendront ensuite eux-mêmes des parts dans un certain nombre de fonds de capital-risque plus petits et couvriront des projets dans au moins quatre pays européens chacun. Les fonds dans lesquels ils investiront contribueront à financer des PME et des ETI (entreprises de taille intermédiaire) dans divers secteurs, tels que les technologies de l’information et de la communication (TIC), le numérique, les sciences de la vie, les technologies médicales, l’efficacité de l’utilisation des ressources et l’efficacité énergétique. Les initiateurs de Venture EU espèrent que les six nouveaux fonds de capital-risque permettront, par effet de levier, d’injecter un total de 6,5 milliards d’euros de nouveaux investissements dans des Start-up et des scale-up innovantes dans toute l’Europe, doublant ainsi le montant de capital-risque actuellement disponible en Europe.