Les métiers
La veille et le développement des affaires, deux piliers des fonctions stratégiques.
• Responsable de la veille économique
Sa fonction : il assure une veille sur l’évolution de la concurrence et des marchés afin d’aider les chefs d’entreprise à élaborer ou faire évoluer leurs stratégies commerciales.
Formation : diplôme universitaire (master minimum) en économie et/ou statistiques ; diplôme d’école de commerce et/ou d’école d’ingénieurs en informatique + expérience et bonne connaissance des marchés.
• Business developer
Sa fonction : le responsable du développement est chargé d’orienter et de détecter les opportunités de croissance pour l’entreprise et de mettre en avant les nouveaux projets/marchés/clients/partenaires.
Formation : Bac +5
Les besoins
Brexit, nouveau positionnement des États-Unis… dans un monde plus que jamais incertain, les acteurs du commerce international doivent se concentrer sur la veille économique et la compréhension des marchés. Les questions stratégiques relèvent largement des dirigeants eux-mêmes, notamment dans les plus petites structures. « Ce sont des fonctions qui supposent une curiosité, une grande culture de l’international dans le sens de la compréhension de tout ce qui relève de la géopolitique et de la géostratégie », avance Joselyne Studer-Laurens.
Au-delà des dirigeants, les entreprises s’appuient également de plus en plus sur des business developers, chargés de promouvoir l’activité d’une entreprise sur un marché étranger. Les startups souhaitant frapper un grand coup en se déployant de front sur plusieurs pays se montrent particulièrement intéressés par ces profils, comme les grands groupes souhaitant étoffer un bureau local. Dans les PME et ETI, le métier se confond souvent avec les fonctions commerciales.
Capacités d’analyse pour identifier les bons partenaires, maîtrise du marketing stratégique et opérationnel, ainsi que de l’ensemble de la chaîne de valeurs font partie des savoir-faire enseignés dans les programmes – de plus en plus nombreux – de formation à bac +5 ou plus consacrés au business développement et à la stratégie. « Dans le contexte actuel, la maîtrise des outils de communication sur les réseaux sociaux ou dans les revues spécialisées est déterminante car la stratégie passe aussi par une image forte de l’entreprise », estime Joselyne Studer-Laurens.
Les formations
Bac +5/6
• MBA et Executive MBA (Audencia Business School, EM Strasbourg ; Groupe ESC Rennes ; Groupe ESC Dijon Bourgogne ; ESSEC ; Grenoble école de management ; Ieseg ; KEDGE ; INSEAD ; NEOMA Business School, ICN Business School, Audencia Business School, HEC, ESCP Europe, IAE d’Aix-en-Provence ; IAE de Lyon, IAE de Paris, IAE de Nice Grenoble école de management ; ICN ; Université Paris Dauphine…).
L’ensemble des MBA offrent une formation très pointue en matière de stratégie d’entreprise.
• Master ISCI (Université de Lille 1). Régulièrement en tête du palmarès du MOCI, ce master fait acquérir aux étudiants les compétences techniques et opérationnelles nécessaires à l’exercice des métiers orientés vers l’international (vente, achat, finance, implantation, gestion de projet, e-business).
• MS SMIB (ESSEC). Dédié à la stratégie internationale et au management de projet à l’international, ce mastère spécialisé se déroule successivement en France ou sur le campus asiatique de l’ESSEC à Singapour ainsi qu’au sein d’un des trois établissements partenaires de l’école au Mexique, au Canada ou en Russie, permettant d’approfondir les spécificités business de ces zones géographiques.
• MSc in International Project Development (NEOMA Business School). Travailler sur un projet, de sa conception à sa mise en œuvre est au cœur de la pédagogie de cette formation qui permet aux étudiants de plancher sur un projet professionnel concret à l’étranger. 90 % des étudiants sont internationaux.
• MS Stratégie et développement d’affaires internationales (EMLyon Business School/Centrale Paris). Un programme apprécié pour la double compétence qu’il octroie aux étudiants. Il est dispensé à la fois par l’école de management EMLyon et l’École Centrale Paris. Parmi les nouveautés : un module « Business to business » de trois mois à Shanghai.
• MSc in international management – MIEX (ICN Business School). Dispensé en anglais à la fois à Nancy et Bologne (en Italie) la première année, puis au sein d’une des universités partenaires au Brésil, Chine, Mexique, Russie ou Suède… Ce master of science permet donne les clés business des zones géographiques étudiées.
• MSc international business development (Groupe ESC Clermont). Dédié au développement international, ce programme en anglais est dispensé en alternance avec une expérience en entreprise. Il aborde à la fois la vision stratégique et la démarche opérationnelle export.
• MSc2 in international Business (IAE d’Aix-Marseille). Réalisé en partenariat avec les CCEF, ce programme est dispensé entièrement en anglais. Il forme des managers prêts à endosser des responsabilités stratégiques dans une approche également opérationnelle.
• Diplôme de Sciences-Po Toulouse, spécialisation Affaires internationales et stratégie d’entreprise. Spécialité de cinquième année de Sciences Po Toulouse, cette formation aborde les questions de la stratégie des entreprises à l’international des affaires et des relations intrenationales.
Des formations sectorielles de pointe
Les formations sectorielles dans le commerce international ont toujours le vent en poupe. Activité d’excellence de la France, le secteur du vin et des spiritueux a inspiré plusieurs établissements. Le Groupe ESC Dijon Bourgogne, par exemple, compte depuis 2009 un Institut du management du vin devenu la School of Wine & Spirits Busines, avec pour formations phares le MS Commerce international des vins et spiritueux et la MSc in Wine Business. L’École supérieure d’agriculture (ESA) d’Angers dispense une Licence professionnelle commerce en marketing et commerce international des vins de terroirs. Et l’IUT de Sceaux a ouvert à l’année dernière un parcours marketing des vins et spiritueux, accessible en apprentissage dans sa Licence professionnelle Commerce et distribution. De son côté, après avoir longtemps assuré un MBA spécialisé dans le domaine du vin, KEDGE Business School Bordeaux offre désormais une spécialisation « Wine & spirits management » dans son Global MBA. À noter également la licence professionnelle commerce international trilingue agroalimentaire et agro-fournitures à l’université du Maine destinée aux professionnels de l’agroalimentaires et de l’agro-fournitures « Commerce International Trilingue ciblant la filière agroalimentaire ». Autre domaine d’excellence de la France : le luxe. L’ESSEC dispense depuis 1995 un MBA in International Luxury Brand Management. Une spécialisation dont se fait fort également l’EDC Business School : plusieurs formations – du bachelor au MBA – figurent au catalogue de son Institut supérieur du luxe. L’IUT de Sceaux propose également un parcours marketing du luxe dans sa Licence professionnelle Commerce et distribution. Quant à KEDGE Business School Bordeaux, elle dispense également un master of science spécialisé dans les transports maritimes.