Les métiers
• Spécialiste des financements export
Sa fonction : en charge de la gestion des risques de change et du suivi de la bonne exécution des contrats, sa maîtrise des aspects internationaux de la finance et de l’anglais, ses compétences en informatique en font un expert pointu.
Formation : master en droit des affaires ou en banque/finance ; diplôme d’école de commerce et/ou de gestion.
• Courtier assurance transport international
Sa fonction : il représente les assurés auprès des compagnies d’assurance pour la gestion du risque maritime et transport. Il développe le chiffre d’affaires de son portefeuille clients auprès des entreprises, des transitaires et des agents maritimes.
Formation : Bac +2 à bac +5, spécialisation droit des assurances et/ou transport.
• Fiscaliste international
Sa fonction : spécialiste de droit international, il a une solide expérience en matière de contrats et d’usages locaux. Il élabore et optimise la stratégie fiscale de ses clients en montant les solutions fiscales optimales pour l’entreprise.
Formation : master en fiscalité internationale.
• Responsable financements européens
Sa fonction : il exerce au sein de la direction stratégique, mais assure l’interface avec les départements impliqués dans le projet ou l’opération export à financer et mène une veille continue sur les différents appels d’offre.
Formation : Bac +5
• Contrôleur de gestion internationale
Sa fonction : il garantit la fiabilité et la disponibilité des données financières et de gestion de sa zone ou filière. Son rôle est aussi de produire des analyses et recommandations visant à l’amélioration des performances de l’entreprise.
Formation : bac +5
• Juriste droit international
Sa fonction : il rédige et participe à la négociation de tous types d’accords conclus par l’entreprise et ses filiales à l’étranger. Il défend les intérêts de l’entreprise et de ses filiales dans le cadre des litiges et contentieux.
Formation : 3e cycle de droit du commerce international
• Auditeur international
Sa fonction : Rattaché au directeur de l’audit interne, il évalue et analyse l’organisation et les processus de management des risques et de contrôle interne afin de renforcer leur efficacité et la performance de l’entreprise.
Formation : Bac +5
• Organisateur de voyages
Sa fonction : Il accompagne les voyageurs professionnels sur les destinations du grand export en leur trouvant des solutions adaptées ; il accompagne par ailleurs les visiteurs étrangers grâce à son expertise des régions visitées.
Formation : BTS à bac +5
• Juriste Droit international
Sa fonction : Il rédige et participe à la négociation de tous types d’accords conclus par l’entreprise et ses filiales à l’étranger. Il défend les intérêts de l’entreprise et de ses filiales dans le cadre des litiges et contentieux.
Formation : 3e cycle de droit du commerce international
Les besoins
Finances et service juridique, ces fonctions supports n’en sont pas moins cruciales pour les entreprises. « La finance reste indéniablement le nerf de la guerre et je pense qu’il est essentiel de s’interroger sur les différentes sources de financement disponibles ou d’assurances. Se couvrir à l’international coûte cher, mais cela fait partie du jeu. Quant au droit des affaires internationales être entourés de juristes qui comprennent le fonctionnement du commerce international est indispensable », note Joselyne Studer-Laurens.
Métier pivot, le DAF (directeur administratif et financier) est au cœur des sujets financiers. Mais dans les PME-PMI, qui se font souvent accompagner par des cabinets d’avocats et d’experts-comptables pour des expertises pointues, l’ensemble des salariés est supposé avoir des connaissances sur ces questions. « Nous sommes cinq et chez nous la polyvalence est de mise. L’ensemble du personnel est à même de traiter les garanties de paiement, les règlements d’escompte ou l’assurance-crédit à l’international. Toute nouvelle relation avec un client à l’export commence par une vérification de sa capacité de paiement », souligne Ludovic Bossé. Arrivée de la blockchain, facturation électronique… les mutations en cours nécessitent par ailleurs d’être en veille sur l’évolution des outils financiers. Il est également exigé de l’ensemble des salariés un vernis juridique, ne serait-ce que pour pouvoir échanger avec les juristes. Pour ces métiers, rigueur et capacité d’analyse sont requises. « On peut cependant regretter que les formations juridiques dispensées en France ne soient pas toujours adaptées au milieu professionnel, car insuffisamment opérationnelles et offrant trop peu d’expériences à l’international », regrette le dirigeant d’un cabinet international d’avocat
d’affaires qui préfère recruter à l’étranger.
Les formations
Bac +5/6
• Master 2 Droit du commerce international (Centre du droit de l’entreprise Montpellier ; Université Panthéon-Sorbonne ; Université Paris Ouest Nanterre La Défense ; Université Panthéon Assas.). Objectifs de ce programme, proposés soit sous la forme d’un master recherche comme à Panthéon-Assas ou Panthéon-Sorbonne, soit sous celle d’un master professionnel : apporter aux étudiants une capacité opérationnelle en entreprise ou en cabinet avec une approche à la fois théorique et pratique des problèmes rencontrés dans les relations commerciales internationales. Il forme aux carrières juridiques dans le domaine du commerce international.
• Master 2 Juriste d’affaires internationales (Université de Bourgogne ; Université Paris Descartes ; Université de Rennes ; Université de Lorraine). La formation, qui forme des juristes capables de conseiller en interne ou en cabinet les entreprises qui se développent à l’international, balaie le droit international dans ses multiples dimensions : droit des contrats, de l’arbitrage international, de la concurrence et de la propriété intellectuelle et des investissements ainsi que la fiscalité et les financements internationaux. L’université Paris-Descartes propose également une sensibilisation au droit du pays de la Common Law.
• Master 2 Fiscalité internationale (Université Panthéon-Assas).
• Master 2 Droit fiscal européen et international (Université Paris 13).
• Master 2 Opérations et fiscalité internationales des sociétés (Université Panthéon-Sorbonne).
Ces programmes forment des spécialistes de la fiscalité internationale et européenne, avocats, juristes et fiscalistes d’entreprises, directeurs fiscaux. Le M2 de l’université Paris 13 est destiné aux personnes déjà en activité professionnelle.
• Master Arbitrage et commerce international (Université de Versailles Saint-Quentin-en Yveline ; Université Panthéon-Assas). Arbitrage international et de droit du commerce international sont les deux piliers de ces masters dédiés à la maîtrise fine des logiques et mécanismes de l’arbitrage. Les métiers visés sont ceux d’avocats spécialisés, juriste d’entreprise, au sein d’une administration ou d’une organisation internationale ou encore magistrats spécialisés dans les délits économiques internationaux.
• MS Juriste manager international (EM Lyon). Destiné aux élèves avocats ou diplômés d’un M2 en droit, ce mastère spécialisé entend allier les compétences en droit et en management dans un contexte international. Un module est dispensé à Shanghai.
• MS Droit des affaires internationales et management (ESSEC).
C’est une double compétence en droit des affaires internationales et management que vise ce programme. Le rôle de l’avocat d’affaires a effectivement évolué : il n’est plus seulement consulté pour résoudre des problèmes, mais pour les prévenir et accompagner les décisions stratégiques. Le cursus double diplôme permet, après sélection, d’intégrer la Dickson Poon School of Law de King’s College London, afin d’obtenir un de ses 7 Master of Law.
• MS International business Law and management (ESCP Europe).
Ce programme octroie également aux étudiants une double compétence entre management et droit des affaires internationales. Des cours se tiennent sur le campus londonien de l’école en partenariat avec City Law School at London’s City University.
Mooc et Webinaires gagnent le commerce international
Les MOOC (Massive Open Online Courses, ce qui pourrait se traduire par formation en ligne massive ouverte à tous) et autres webinaires (séminaire d’enseignement à distance) ont émergé dans le paysage de la formation. Les thèmes relatifs au commerce international ne font pas exception. Avantage : la possibilité de se former depuis chez soi ou son entreprise, à des horaires et un rythme choisis. Un MOOC généraliste en anglais sur les aspects théoriques du commerce international, International Trade est ainsi dispensé gratuitement par la plateforme MRUniversity. De son côté, la société Acte International, spécialisée dans l’organisation et la gestion des flux d’approvisionnement et de distribution à travers le monde propose sur son site www.acte-international.com, plusieurs wébinaires gratuits. Ils sont délivrés en direct à une date et une heure précises, permettant aux participants de poser des questions à l’intervenant. Prochain rendez-vous : origine douanière et déclaration d’origine sur facture le 7 mars ou encore les Incoterms le 28 mars. « Les webinars sont ensuite mis en ligne et disponibles dans nos archives. Et la réponse écrite à toutes les questions posées est envoyée aux participants », précise Anne Le Roland, dirigeante d’Acte International.
Le site www.laformationpourtous.com propose, lui, contre abonnement, un catalogue de 56 formations en ligne parmi lesquelles deux modules liés à l’international : Exporter et Développement international. « D’une durée respective de 9 h et 7,5 h, ces deux programmes sont structurés par une première partie généraliste et une seconde qui décline le thème sous un angle pays », détaille Jean-Pierre Debeuret, dirigeant du site.