Basé à Vernon (Europe), RCA et ses filiales composent un petit groupe de PME de 150 salariés au chiffre d’affaires de 25 millions d’euros en 2016. Ce spécialiste des travaux et de l’entretien d’ouvrages d’art travaille en Europe (Portugal, Suède…), en Afrique (Tunisie, Cameroun…), et s’intéresse à des projets en Asie (Chine, Cambodge…).
Le MOCI. Quels outils numériques emportez-vous quand vous voyagez à l’étranger ?
Jean-Max Gillet. Évidemment un smartphone, un PC, et le wifi est indispensable pour avoir au moins une connexion Internet. C’est un ordinateur Hewlett-Packard assez puissant qui me permet de charger des power points assez généraux, des photographies et des kilomètres de documentations et guides techniques. C’est confortable parce que je peux ainsi me passer de documentation physique.
Cela dit, ce choix peut surprendre certains prospects, qui sont habitués à consulter des brochures, mais je ne vends pas sur catalogue. Et ce, parce que je ne livre pas qu’un produit, par exemple, un joint pour un pont, mais une prestation qui va varier en fonction du terrain et des problèmes qui peuvent se poser, dilation ou risques de séisme notamment.
Le MOCI. Comment gérez-vous vos réservations ?
J-M. G. D’abord, sauf exceptions, il est toujours bien d’avoir un partenaire privé pour organiser vos rendez-vous et vos trajets professionnels. En Chine, c’est une connaissance qui s’en charge, en Suède, un prestataire privé que j’ai rencontré grâce à mon banquier et qui prospecte sur place.
S’agissant des réservations d’hôtels, je consulte Booking.com et, pour les avions, skyscanner.com qui propose aussi un site Web et une application mobile avec un comparateur. Quand je veux louer une voiture, je passe par AutoEscape.com. Ce ne sont pas des sites professionnels, mais il faut comprendre que, pour des PME, ce qui compte c’est le rapport prix-qualité de la prestation. Nous n’avons pas assez de volume pour justifier un ou des abonnements. Je me suis laissé aller un jour à posséder une carte Europcar. Ça me revenait plus cher qu’en passant par une société de location lambda. De même, pour l’hébergement, je fais confiance à Booking et à TripAdvisor. Les avis des clients internationaux permettent d’éviter de tomber dans des traquenards. En outre, en Chine, vous pouvez déduire des commentaires des clients, si un hôtel est ouvert aux non chinois. Quant à Airbnb, je suis un grand utilisateur à titre privé, mais pas du tout dans mes voyages professionnels. L’hôtel, c’est confortable. C’est standardisé, donc il y a peu de surprises, on peut arriver tard, on n’a pas à se préoccuper de son alimentation. Imaginez que vous deviez faire vos courses dans un supermarché chinois, sans parler la langue !
Le MOCI. Justement, comment réglez-vous les problèmes de langue ?
J-M. G. C’est un vrai problème, que vous soyez en Chine, en Pologne ou en Hongrie et que vous consultez en particulier Internet. Pour décrypter des textes dans des langues difficiles pour moi, je passe par Google Traduction. Ce n’est pas parfait, mais c’est déjà relativement clair. Bien meilleur, en accès gratuit également, est Reverso, qui est plus contextuel et donc plus précis, mais il ne fonctionne pas pour toutes les langues, comme le chinois ou le farsi en Iran.
Encore plus important pour le voyageur d’affaires que je suis, c’est le wifi. Nous en sommes tous dépendants à l’étranger. En Chine, il y a une application gratuite formidable, WeChat, que l’on peut télécharger. C’est le couteau suisse chinois. Vous y trouvez des services de géolocalisation comme une application bancaire. En Chine, grâce à WeChat, les Chinois paient leur bol de soupe avec leur téléphone.
Propos recueillis par François Pargny