À l’exception des cadeaux offerts aux clientes de son programme de fidélité, qui sont importés d’Asie, l’entreprise française de cosmétique Yves Rocher est « surtout une entreprise qui exporte », comme l’a ainsi rappelé Gwenola Bannier, directrice adjointe Fiscalité et Douane du Groupe Yves Rocher, qui est intervenue en tant que « grand témoin » lors de cette journée spéciale du 22 septembre consacrée au dédouanement et au nouveau CDU.
Première entreprise de produits de beauté certifiée OEA (opérateur économique agréé), la marque bretonne couvre près de 100 pays à l’export. Toutefois, si la Douane a pu s’assurer de la bonne maîtrise de la traçabilité de l’ensemble de ses flux en agréant Yves Rocher OEA, Gwenola Bannier estime qu’en contrepartie, le traitement privilégié et l’accès facilité aux procédures de dédouanement simplifiées octroyés aux OEA n’est pas suffisant. « L’OEA doit être mieux considéré ! On est beaucoup dans la salle à le penser », a ainsi lancé Gwenola Bannier. « Pourtant, a-t-elle poursuivi, je suis la première à dire que l’OEA est un vrai bijou ».
La responsable regrette surtout que les entreprises titulaires du statut OEA ne bénéficient pas d’« un vrai service personnalisé ». Une entreprise OEA, comme c’est le cas pour les clientes fidèles d’Yves Rocher, « on doit lui réserver un vrai traitement personnalisé », a-t-elle renchéri. Chez Yves Rocher, les clientes « or » bénéficient de véritables traitements personnalisés comme d’un coupe-file pour la caisse ou d’une coupe de champagne. Pourquoi pas les OEA ?
Suivant le type de certificat (OEA-C, OEA-S, OEA-F), les opérateurs doivent pouvoir bénéficier d’un traitement privilégié et d’un accès facilité aux procédures de dédouanement simplifiées. Mais dans la pratique, il semblerait que ce ne soit pas toujours le cas.
Venice Affre