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Dossier spécial Régions 2016 : les régions inchangées

 

 

 

 

 

 

 

Bretagne
Vers une pérennisation des dispositifs de soutien

Le futur Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) ne va pas apporter de changement révolutionnaire en Bretagne. Le volet international restera une priorité de la Région Bretagne comme il l’était déjà dans sa Stratégie régionale de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDE2I), feuille de route de la Région pour la période 2014-2020 votée en décembre 2013. « L’international est une priorité, ça l’est, ça l’était et ça le sera encore ! », confirme au Moci Bertrand Laurenceau, adjoint au directeur de la Direction de l’économie (Diréco) du Conseil régional de Bretagne. Le 1er janvier 2016, suite à la réforme territoriale, la Région Bretagne n’a ni changé de périmètre géographique, ni de majorité. La Région est présidée par l’actuel ministre de la Défense socialiste Jean-Yves Le Drian.

« On est vraiment dans une logique de continuité », assure Bertrand Laurenceau. Dans le domaine de l’international, la Région va donc poursuivre voire renforcer les dispositifs mis en œuvre qui « fonctionnent bien », afin de « s’ouvrir sur l’Europe et sur le monde », commente Bertrand Laurenceau. « La question de l’international restera un sujet fort et prioritaire pour la Région », insiste encore le responsable.

L’organisation singulière de la Bretagne en matière d’aide à l’internationalisation sera donc maintenue. Bretagne Commerce International (BCI), né en 2012 de la fusion de l’agence régionale Bretagne International et de CCI International Bretagne, est l’opérateur de référence des entreprises bretonnes qui souhaitent se développer à l’export. « L’organisation reste la même, c’est toujours Bretagne Commerce International qui a en charge l’international », livre Janick Berel, chargée de développement des entreprises au conseil régional de Bretagne. BCI continuera à s’appuyer sur ses partenaires, organismes publics et privés comme Business France pour accompagner les entrepreneurs dans leurs démarchés à l’export.

S’agissant des aides à l’international – aides directes – celles-ci seront maintenues. La Région finance 50 % du coût du « pack salon » (frais de participation, droits d’inscription, frais de location du stand). « On subventionne à hauteur de 25 mètres carrés, la moyenne des stands étant de 10 mètres carrés », précise Janick Berel. La Région continuera également à financer des volontaires internationaux en entreprise (VIE). « On finance les V.I.E à hauteur de 30 % pour des missions d’une durée de 6 à 18 mois ». Les aides concerneront aussi le recrutement de personnels. Au travers du programme « RH Export », la Région finance la première ressource humaine dédiée à l’international de l’entreprise. « On finance 30 % du salaire, charges sociales comprises », souligne Janick Berel. Le service export de la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat de Bretagne propose un accompagnement à l’export dédié en particulier aux entreprises du nautisme et de l’habitat. La Bretagne finance également, mais de manière ponctuelle et non pérenne, des études de marché pays-filière qui identifient de potentielles opportunités à l’export pour les entreprises du territoire.

« L’attractivité est en partie gérée par BCI avec les collectivités, en lien avec Business France Invest et les EPCI, les établissements publics de coopération intercommunale », expose Janick Berel. Pour accroître la visibilité de son territoire et attirer les investisseurs étrangers, la Région joue la carte de « la marque Bretagne » associée au tourisme et à la qualité de vie. « On joue également la carte des filières, complète pour sa part Bertrand Laurenceau, car il y a un écosystème favorable autour de l’agroalimentaire, l’agriculture et du numérique. Ce sont des atouts ».

Venice Affre

 

Centre-Val de Loire
Les CCI pour l’accompagnement personnalisé

Le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) ne provoquera pas de révolution en Centre-Val de Loire. « Nous allons maintenir l’expertise de chacun des partenaires », indique Alban Marché, directeur de l’Industrie, des services et du développement international à la Région. Le réseau consulaire des CCI, notamment, continuera à apporter un accompagnement personnalisé et dans la durée. Pour autant, l’Agence régionale pour l’innovation et le transfert de technologie (ARITT) et l’Agence de développement et de promotion économique de la Région Centre-Val de Loire (Centreco), chargée de l’international, seront fusionnées le 1er janvier prochain.

En matière d’attractivité du territoire, la Région définira, en concertation avec les territoires, une stratégie régionale de promotion et de prospection qui devra : prendre en compte la spécificité des territoires ; définir des filières prioritaires à promouvoir ; choisir des pays cibles pour des actions de promotion et de prospection. « Sans qu’elles soient limitatives, la Région, détaille Alban Marché, proposera à ses partenaires que des actions soient menées autour des thématiques suivantes : l’énergie (développement des énergies renouvelables ou de l’efficacité énergétique) ; l’agroalimentaire ; la création d’entreprise ; le numérique ; l’environnement et l’ingénierie environnementale ; le tourisme ; la pharmacie et la cosmétique ; l’aéronautique et la maintenance aéronautique ».

S’agissant des aides en matière d’appui à l’internationalisation, la Région subventionne l’aide aux primo-exportateurs. Cette aide est égale au maximum à 50 % du programme éligible plafonné à 30 000 euros. Cependant, si le projet présenté prévoit le recrutement d’une ressource humaine, par exemple un volontaire international en entreprise/V.I.E ou encore un salarié export en contrat à durée indéterminée (CDI) effectif la 1re année du programme, le plafond d’aide est fixé à 50 000 euros maximum.

« On a toujours financé les Volontaires internationaux en entreprise », assure Alban Marché. La Région prend en charge l’ensemble des dépenses éligibles liées à la mission V.I.E. Centre-Val de Loire subventionne les V.I.E à hauteur de 50 %. Le plafond de la subvention est de 50 000 euros.

La Région Centre-Val de Loire souhaite, à travers le SRDEII, adapter ses dispositifs et son accompagnement à la maturité « export » de l’entreprise. « En effet, explique Alban Marché, une entreprise peut réaliser plus de 10 % de son chiffre d’affaires à l’export (CAE) sans pour autant être considérée comme une entreprise confirmée. On aura donc, poursuit-il, différents degrés de maturité qui seront affinés et tiendront compte de plusieurs critères plus qualitatifs (nombre de clients, CAE réalisé en direct ou via des partenaires, nombre de pays ciblés, etc.) ».

Venice Affre

 

Corse
Pérenniser le dispositif Cors’Export

L’appui à l’internationalisation des entreprises corses sera l’une des priorités du volet international du futur Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) de la Corse qui sera voté d’ici la fin de l’année. En matière de soutien à l’export, l’île va maintenir ses dispositifs d’aides existants. L’Agence de développement économique corse (Adec), basée à Ajaccio, continuera à apporter un appui opérationnel et financier aux entreprises exportatrices ou à celles qui projettent de se lancer à l’export. « Le dispositif Cors’Export sera maintenu », confie au Moci Guillaume Guidoni, conseiller stratégique du président de l’Adec, Jean-Christophe Angelini.

Le dispositif opérationnel Cors’Export est un réseau d’appui réunissant des partenaires qui sont les opérateurs nationaux de l’export comme Business France, BpiFrance ou les Douanes. « On souhaite pérenniser le dispositif Cors’Export, car il fonctionne bien », glisse modestement Guillaume Guidoni, rédacteur du SRDEII à l’Adec. « Il est bien compris par les chambres consulaires et par les chefs d’entreprises », complète-t-il. Dans le futur, une optimisation du dispositif n’est pas non plus écartée.

La Région poursuivra ses actions menées avec Business France dans le cadre de la convention signée en 2006 entre l’agence nationale et le Conseil régional de Corse. Dans le volet international du SRDEII, la « mise en réseau » des entreprises avec des acteurs qui peuvent leur apporter leur expérience constituera un axe central. « Nous allons pérenniser la mise en réseau entre les entreprises primo-exportatrices ou celles qui veulent se projeter à l’export et les donneurs d’ordre, les relais d’influence à l’international, les amis de la Corse à l’étranger, la diaspora, mais aussi des relais plus institutionnels comme les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) », détaille Guillaume Guidoni.

S’agissant des aides internationales, la politique corse de soutien aux V.I.E (Volontaires internationaux en entreprise) sera inscrite dans le SRDEII. Le dispositif d’aides directes (participation à des foires et salons internationaux, réalisation de missions de prospections internationales), dédié aux actions collectives menées par les CCI, sera pérennisé. « Les aides directes peuvent monter jusqu’à 50 % du coût supporté pour le montage d’un stand ou la participation aux foires et salons », précise Guillaume Guidoni.

Dans le volet attractivité internationale et rayonnement économique du SRDEII, la Région souhaite « construire un marketing territorial capable de donner une visibilité économique à la Corse et pas seulement en charge de la promotion de l’image touristique du territoire », tient à souligner Guillaume Guidoni. Avant de mener une politique d’attractivité à l’échelle internationale, la Région veut mener une politique à l’échelle européenne. La Corse souhaite attirer des industries de petite taille, comme des startups, situées dans un périmètre géographique proche comme les Baléares ou la Sardaigne, qui viendraient se greffer sur le tissu économique. La Région cible d’ores et déjà des filières précises telles que la construction, le tourisme, les énergies renouvelables et la « silver économy ». « Si on devient visible en Europe, on peut viser plus haut par la suite », conclut Guillaume Guidoni.

Venice Affre

 

Ile-de-France
L’agence PRE recentrée sur l’attractivité

La Région capitale, avec ses huit départements, sa diversité et son tissu économique dense et diversifié, n’a pas changé de périmètre, mais elle a changé de couleur politique – avec une majorité de droite conduite par Valérie Pécresse – et elle conserve sa complexité. L’appui à l’internationalisation des entreprises franciliennes sera l’une des priorités du volet international du nouveau Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), qui doit être adopté courant décembre pour une entrée en vigueur dès janvier 2017. En attendant de connaître le contour définitif du dispositif qui sera finalement privilégié dans le SRDEII, le 1er vice-président de la Région en charge de l’Économie et de l’emploi, Jérôme Chartier, a laissé filtrer certaines de ses orientations générales au cours de diverses interventions publiques. Mieux cibler les actions et allouer les ressources en fonction de priorités bien définies sont à cet égard deux piliers de la nouvelle stratégie.

Ainsi, en ce qui concerne l’attractivité, l’agence Paris Régions Entreprises (PRE), issue de la fusion de trois structures, devrait être recentrée sur l’attractivité et devenir une sorte de guichet unique pour l’accueil et l’accompagnement des investisseurs étrangers en Île- de-France. Le nouvel exécutif n’a pas fermé la porte à une coopération avec Business France dans ce domaine mais Jérôme Chartier a d’ores et déjà fait savoir que la Région aurait sa propre stratégie s’appuyant, notamment, sur des « ambassadeurs » maniant la langue des interlocuteurs ciblés et des partenariats avec une dizaine de CCI françaises à l’étranger. Signe d’un certain pragmatisme, la Région a noué un partenariat avec, entre autres, l’État et la Ville de Paris – dirigés par la gauche – pour créer Choose Paris Région, un guichet unique d’accueil des investisseurs désireux de quitter l’Angleterre après le Brexit, logé chez Paris Région Entreprise.

Quels partenaires pour l’appui à l’export ?
Pour le volet appui aux entreprises, la Région, en fédérateur, pourrait donc continuer à déléguer la mise en œuvre de ses programmes aux opérateurs déjà présents sur la plateforme internationale. Mais là aussi, avec une volonté de mieux prioriser les actions. Ainsi, la où existaient une vingtaine de programmes différents d’appui aux entreprises dans divers domaines, n’en subsistera plus que quatre : Innov’Up (accélération des startups), Pm’Up (accélération des PME), Tp’Up (accélération des TPE), et Back’up (aide d’urgence à la trésorerie). Le détail – et notamment leur volet international – sera livré avec le SRDEII.

Par ailleurs, sept grandes filières prioritaires devraient être privilégiées : aéronautique, automobile, numérique, santé, ville durable, agriculture/agro-industrie, loisirs/tourisme.

Quid des accélérateurs que possèdent PRE à San Francisco (dédié aux startups du numérique et labellisé French Tech Hub) et Boston (orienté sur l’accompagnement des startups des biotechnologies) et des bureaux à l’étranger ? Là encore, rien d’officiel n’a encore filtré. Quel sera le rôle des opérateurs de l’équipe francilienne à l’export ? Au regard des discours publics de son 1er vice-président, il semble que l’exécutif régional s’oriente vers une politique de partenariat et de délégation en fonction des besoins et des expertises de chacun, avec une volonté de faire plus simple et plus lisible.

Dans ce contexte, toutefois, Business France, en tant qu’opérateur d’État, et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France (CCIP I-d-F.), qui ont tous deux participé aux travaux du SRDEII francilien, auront une carte majeure à jouer, chacun dans leur périmètre. D’autant plus que les deux opérateurs doivent signer avant la fin de cette année une convention de partenariat dont le but est de renforcer leur coopération et de clarifier le rôle de chacun dans l’accompagnement des PME à l’export. Un accord qui tombe à point nommé dans le contexte actuel.

Déclinaison francilienne d’une convention cadre signée en mars 2015 au plan national entre Business France et CCI International, cette convention devrait confier à la CCIP Idf tout le travail de proximité : sensibilisation, identification, diagnostic, définition du plan d’action et préparation des PME débutantes à l’export ou des PME déjà exportatrices mais désirant se développer sur de nouveaux marchés étrangers. Business France serait pour sa part en charge de la projection à l’international. Pour des prestations plus spécifiques comme l’implantation locale, le choix des opérateurs serait laissé aux entreprises. Dans ce contexte, la CCIP IDF, qui est déjà active dans ce domaine avec une centaine de personnes sur tout le territoire (formalités, informations réglementaires, informations marché, conseil et appui à l’export) serait bien positionnée pour devenir le partenaire privilégié de la Région en matière d’appui à l’export.

Christine Gilguy

* Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation de l’Île-de-France. Concertation thématique – Internationalisation des entreprises et attractivité de la région – 28 juin. Synthèse des échanges. Technopolis Group et Amnyos Group.
Sur : www.iledefrance.fr/

 

Pays de la Loire
Vers la mise en place d’une gouvernance unique

Les Pays de la Loire, 3e région industrielle de France, se placent au 11e rang des 13 régions exportatrices françaises avec près de 17,5 milliards d’euros de marchandises exportées en 2015 (source : Observatoire économique, régional et social – ORES). « On veut attirer des investissements sur notre territoire et permettre aux PME d’exporter plus », indique Sébastien Pilard, vice-président délégué à la Croissance bleue et au développement international de la commission Entreprise, développement international, tourisme, innovation, enseignement supérieur et recherche, du conseil régional Pays de la Loire.

Pour tous les sujets liés à l’international, la Région s’oriente vers la mise en place d’une structure de gouvernance unique, qui s’appuie sur des partenaires privilégiés. « Il faudrait que CCI International Pays de la Loire et Business France puissent travailler ensemble sur une gouvernance claire, centrée autour d’un axe clair », relate Sébastien Pilard, qui déplore la multiplication des guichets dédiés aux entreprises sur le territoire. « L’objectif, poursuit-il, serait d’avoir une seule structure, la plus souple possible, qui rassemblerait CCI International (Pays de la Loire), Business France, les ambassadeurs pour identifier des marchés et des opportunités à l’étranger ». Chaque partenaire apportera son expertise propre dans cette nouvelle structure de gouvernance qui sera chapotée par le Conseil régional, présidé par le sénateur de Vendée Bruno Retailleau (Les Républicains).

« Aujourd’hui, il y a des doublons, or il faut additionner les compétences de chacun, d’où la nécessité d’avoir une seule gouvernance », fait encore remarquer Sébastien Pilard. Diminuer le nombre de guichets dans une démarche de simplification est, d’ailleurs, un des axes prioritaires du SRDEII (Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation) qui doit être adopté avant le 31 décembre et dont les deux autres axes sont géographiques :
– Le grand export. La Région a ciblé trois zones prioritaires : l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Afrique francophone. « Il faut avoir une approche filière/pays », précise Sébastien Pilard.
– Et l’export proche. Sur l’Europe et le Maghreb, des entreprises d’un même secteur ou de secteurs différents mais complémentaires doivent collaborer sur des projets. « Les PME doivent chasser en meute. L’enjeu étant de leur permettre d’accéder à ces marchés », expose Sébastien Pilard.

S’agissant des aides, la Région va continuer à financer des V.I.E ainsi que la participation à des salons internationaux, mais souhaite favoriser les avances remboursables et réduire les subventions. Quant au volet attractivité internationale du territoire, il continuera d’être animé par l’Agence régionale Pays de la Loire Territoires d’innovation. Ce bras armé de la Région pour attirer les investisseurs intervient sur les stratégies filières et territoires, le marketing territorial des filières et l’identification d’investisseurs.

Venice Affre

 

 

Provence-Alpes Côte d’Azur
Plus d’économie avec de nouvelles cibles géographiques

En Provence-Alpes Côte d’Azur (Paca), le Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) serait voté au premier trimestre 2017. « La grande consultation menée sur le tout le territoire étant achevée, la rédaction du SRDEII est maintenant en cours », explique Agnès Paulet, chargée de mission auprès de Bernard Deflesselles, vice-président régional pour les Relations internationales et la coopération, et député Les Républicains (LR) des Bouches-du-Rhône.

Présidée par Christian Estrosi, la Région a changé de mandature, la liste LR de l’ancien maire de Nice ayant gagné les élections en Paca en décembre 2015, ce qui ne sera pas sans influence sur sa politique économique dans les années à venir. « Nous repartons de zéro, car nous voulons mettre l’économie au cœur du développement et, en particulier, de l’international, souligne la collaboratrice de Bernard Deflesselles. Le député des Bouches-du-Rhône préside également l’Agence régionale pour l’innovation et l’internationalisation (Arii), mise en place par l’ancienne majorité de gauche pour soutenir l’innovation, accélérer le développement des entreprises et accueillir les investisseurs étrangers. Partenaire de l’Arii, CCI International Provence-Alpes Côte d’Azur avait également créé un guichet unique à l’export, qui existe toujours, mais les réflexions en cours au sein de l’exécutif régional pourraient aboutir, sans que l’on ait de précisions et de certitudes, sur un changement de stratégie.

Toujours est-il que pour concocter une nouvelle politique économique, le vice-président en charge des Relations internationales et de la coopération a mené trois réunions, avec 40 et 50 personnes, sur le rayonnement international et l’attractivité. S’agissant de l’attractivité, État, Région, métropoles, Business France ont formé une task force et déterminé une feuille de route, prévoyant à chaque opération de marketing territorial un chapeau unique. « L’important est que les opérateurs, avant d’agir, s’entendent sur la marque à promouvoir, par exemple, Provence ou Provence-Alpes Côte d’Azur, « afin de vendre efficacement les filières et mener de vraies opérations régionales », précise Agnès Paulet.

En ce qui concerne les missions à l’étranger, selon elle, « de véritables actions vers de grands pays, comme les États-Unis et en Chine, doivent être menées en appui des entreprises et pour favoriser des partenariats économiques ». C’est pourquoi une étude pour sélectionner des cibles géographiques a été confiée au cabinet Oco. L’objectif serait d’entamer un travail sur cinq à six destinations pendant 18 mois, puis de basculer vers d’autres pays. Ce serait ainsi en se rendant en Californie que Provence-Alpes Côte d’Azur se serait ouvert des marchés au Japon, la ville de San Diego y ayant noué des coopérations en matière d’environnement et dans les domaines de la mer et des biotechnologies.

Quant au volet des aides régionales à l’export, plusieurs structures ou associations vont en bénéficier, comme le fonds Paca Investissement, dont il est prévu une montée en puissance, CCI International pour déployer le programme d’accompagnement à l’export avec Business France ou encore le réseau d’échange et de coopération des banques, des avocats et des experts-comptables au service des PME Finances et Conseil Méditerranée. Enfin, à propos du volontariat international en entreprise (V.I.E), les conventions dont bénéficie l’Imed, spécialiste de la mise à disposition de commerciaux export pour les PME, sont ou vont être renouvelées, assure Agnès Paulet. En l’occurrence, l’Imed travaille « la main dans la main avec Business France, qui gère la procédure au plan national, depuis 28 ans pour les V.I.E à temps partagé », expose Loïc Bonnardel, son responsable Développement. Le Conseil régional finance alors à hauteur de 11 à 16 % l’ensemble des frais du V.I.E.

Cette année, pour la première fois, l’Imed a également été retenu pour les V.I.E à temps plein, pour lesquels la Région verse une indemnité de 10 000 euros par poste. Cette extension d’activité a fait l’objet, le 21 novembre, d’une demande de renouvellement auprès de l’exécutif régional. Ce qui devrait donc aboutir selon Agnès Paulet. Enfin, la responsable régionale a souhaité rappeler au Moci que la Région a conclu une convention de partenariat avec Bpifrance en 2014. Selon elle, il est « tout à fait possible » dans le futur qu’il « abonde des aides à l’export » de la banque publique.

François Pargny

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