Moci communication Kazakhstan 2019. Mines et métallurgie, un secteur stratégique

Le Kazakhstan dispose d’un riche potentiel minier et l’industrie métallurgique joue un rôle important dans le développement de l’économie, dans la mesure où la fourniture de produits finaux de haute technologie et de connaissance intensive en dépendent dans de nombreuses industries.

Le développement des mines et de la métallurgie au Kazakhstan est prédéterminé : 30% des réserves mondiales de minerai de chrome, 25 % de celles de minerai de manganèse et 10 % de celles de minerai de fer sont concentrées dans le sous-sol du pays. Les réserves de cuivre, de plomb et de zinc représentent respectivement 10 % et 13 % du total mondial. Les réserves géologiques totales et estimées de charbon sont évaluées à 150 milliards de tonnes. Sur les 105 éléments du tableau périodique des éléments (tableau de Mendeleïev), on en trouve 99 au Kazakhstan, les réserves de 70 éléments ont été explorées et celle de plus de 60 éléments sont en production.

Un développement régulier
Le Kazakhstan occupe la 1re place dans le monde en ce qui concerne les réserves de zinc, de tungstène et de baryte ; la 2e place pour l’argent, le plomb, la chromite et l’uranium ; la 3e pour le cuivre ; la 4e pour le molybdène ; la 5e pour le cobalt ; la 6e pour le charbon ; la 9e pour l’or et la 10e pour l’étain et le titane.

Le secteur s’est développé régulièrement. Au cours des cinq dernières années, la croissance annuelle moyenne du secteur en termes nominaux s’est élevée à 29,5 %. La part du secteur dans la production totale demeure approximativement au même niveau de 22 % à 23 % .

L’industrie est tournée vers l’exportation. Le principal consommateur des produits métallurgiques du Kazakhstan est la Chine ; sa part dans les exportations est de 36 %. Les principaux produits exportés vers la Chine sont le cuivre raffiné, les ferroalliages, le zinc non traité, les produits plats de la sidérurgie, le titane, le plomb et l’aluminium. Le second consommateur le plus important est la Russie, qui absorbe 15 % des exportations. Parmi les autres pays importateurs de produits métallurgiques kazakhstanais, figure la Turquie, avec une part de 8,6 % (cuivre raffiné, aluminium non traité, plomb, etc.) et le Japon avec une part de 7,1 % (ferrochrome).

Des projets à grande échelle
La liste des projets d’investissement prioritaires comprend à la fois l’expansion des entreprises existantes et la création de nouvelles. Par exemple, un projet pour la construction d’un complexe minier et métallurgique pour l’extraction et le traitement du minerai d’étain sur le site du gisement de Syrymbet. Il faut noter que Syrymbet est le plus grand gisement non développé dans le monde, en ce qui concerne les réserves d’étain explorées et classifiées selon les normes internationales JORC. Ce projet a toutes les raisons de revendiquer le statut d’un des leaders de l’industrie et de devenir une entreprise importante. Aujourd’hui, en raison de l’absence de production propre d’étain, le Kazakhstan dépend complètement d’importations d’autres pays : il y aura une demande intérieure pour ce produit. En même temps, il y a de grandes perspectives d’exportation. Le voisin le plus proche du Kazakhstan, la Chine est un grand consommateur d’étain, au point de représenter 48 % de toutes les importations de produits stannifères dans le monde.

Un autre projet attrayant est la construction d’un complexe pour la production de produits résultant du traitement du minerai de magnétite de titane. Le complexe consiste en deux unités industrielles : une mine et une usine de traitement sur le site du gisement de Tymlay ainsi qu’une usine chimique et métallurgique dans la Zone économique spéciale de Pavlodar. Il n’y a pas de production de dioxyde de titane au Kazakhstan, les volumes sont insignifiants également dans la CEI, ce qui offre de très bonnes perspectives de ventes. Selon les statistiques officielles, au cours des cinq dernières années, le volume des importations d’alliages d’acier par la Russie s’est élevé à 828 000 tonnes par an, et à 2,677 millions de tonnes/an de la part de la Chine.