Les conseillers du Commerce extérieur (CCE) ont un statut hybride mi public-mi privé. Nommés par décret du Premier ministre sur proposition du ministre en charge du Commerce extérieur, ce sont des hommes et des femmes d’affaires, bénévoles, qui doivent justifier d’au moins 5 ans d’expérience en entreprise à l’international – qui peut inclure une mission en tant que volontaire international en entreprise (VIE) – et s’engagent pour un mandat de trois ans renouvelables.
Deux fois par an, plusieurs centaines d’entre eux sont renouvelés ou nommés pour la première fois. Les candidatures arrivent le plus souvent par les canaux d’autres CCE ou des ambassades. Chaque dossier est examiné avec soin, assure-t-on au Comité national, par les représentants des ministères de tutelle, Affaires étrangères et développement international/Commerce extérieur, Economie et finances. Au cours d’un processus qui dure environ un an, ces derniers sollicitent les avis du Cnccef mais aussi d’organismes extérieurs (Medef, CCI, etc.), qui siègent au sein d’une commission consultative. A leur nomination, ils signent une lettre d’engagement et s’ils ne sont pas obligés d’adhérer au Comité national, cette adhésion, qui leur coutera une cotisation de 780 euros/an, est fortement recommandée.
Association loi de 1901, le Cnccef, doté d’un conseil d’administration et d’un bureau exécutif, est en effet leur tête de pont, leur organisme central : il les représente auprès du gouvernement, des administrations centrales et des opérateurs du commerce extérieur en France. Dans les régions et les pays étrangers, ce sont ses comités régionaux et pays qui sont les interlocuteurs légitimes des pouvoirs publics et des opérateurs locaux sur place.
Christine Gilguy