La crise sanitaire et les perturbations sans précédent de la chaîne d’approvisionnement mondiale ont souligné l’urgence de la réindustrialisation. Sur le terrain, dès avant le début de la pandémie, des entreprises de tous secteurs avaient déjà parié sur une production en France. Elles en ont aujourd’hui fait un argument à l’export.
Alors que la mondialisation et le fabless semblaient avoir eu raison des usines françaises, la crise sanitaire a révélé les bienfaits d’une production locale. Devenu un important argument commercial sur le marché national, où il a actuellement le vent en poupe, le Made in France est également un atout à l’international. Et ce dans des secteurs très divers comme le montrent ces PME et ETI.
Artisanat, industrie, cosmétiques, agroalimentaire… Tous les secteurs sont concernés. Le spécialiste français du chauffage Intuis (ex-Groupe Muller) a inauguré cette année une extension de son site de production dans la Somme, afin de répondre à la hausse de la demande en Europe pour ses chauffe-eau thermodynamiques et les pompes à chaleur (PAC). Et compte également sur sa certification Origine France Garantie pour séduire de nouveaux clients internationaux.
Spécialiste des selles d’équitation pour la compétition, Antarès, basée dans les Charentes-Maritimes, s’est taillé en 23 ans d’existence une réputation d’excellence dans ce secteur de niche des métiers du cuir. Cette PME qui réalise 70 % de son chiffre d’affaires à l’export, continue de produire à la main des selles d’exception pour les cavaliers du monde entier.
A Niort, plus connue pour ses mutuelles que son industrie, Eno fabrique depuis vingt ans des cuisinières et des fours pour bateaux ainsi que des planchas. Après une première mésaventure au Canada il y a 15 ans, cette PME d’une centaine de salariés a su remonter la pente et revenir sur le marché nord-américain où elle réalise désormais 15 % de son chiffre d’affaires
Imex-Co, TPE lyonnaise fondée en pleine pandémie, a lancé sa marque de disques démaquillants fabriqués en Alsace et destinée uniquement au grand export. Une stratégie mûrement réfléchie par son jeune dirigeant, qui a pourtant lancé sa marque Olala Cotton au début de la pandémie, en mars 2020.
Intuis mise sur la décarbonation et le Made in France pour croître à l’international
Les selles Antarès se déploient à l’export au triple galop
Eno, la PME des Deux-Sèvres qui veut convertir les Américains à la plancha