L’arrivée le 1er avril de Marc Bouteiller au ministère des Affaires étrangères et du développement international (Maedi) comme adjoint au directeur Afrique et océan Indien, Jean-Christophe Belliard, est une nouvelle illustration de la diplomatie économique impulsée par Laurent Fabius.
Bien que ces deux dernières années Marc Bouteiller ait occupé le poste d’ambassadeur en Islande, cet ancien élève de l’Ena, diplômé de l’IEP Paris, a surtout réalisé l’essentiel de sa carrière comme patron d’un Service économique (SE), d’abord à Cologne, puis en Afrique du Sud, en Pologne, à Montréal, en Algérie et, enfin, du Service économique régional (SER) à Alger.
Cette nomination est interprétée par certains observateurs comme la volonté du ministre de placer à la tête des directions géographiques un binôme, composé d’un pur produit de la diplomatie, le directeur, et d’un expert du commerce extérieur, le directeur adjoint. Cette interprétation est sans doute excessive, pour le moins trop systématique, mais il est certain que Laurent Fabius cherche à enrichir son Administration avec des profils plus économiques.
Preuve en est la nomination de Rémy Rioux, ancien directeur du cabinet de Pierre Moscovici, alors ministre de l’Économie et des finances, comme secrétaire général adjoint du Maedi. Preuve en est encore le choix d’Agnès Romatet-Espagne, chef des Services économiques en Australie pour remplacer Jacques Maire, premier patron de la Direction des entreprises et de l’économie internationale (DEEI), fondée par Laurent Fabius aux lendemains de sa nomination dans le gouvernement Ayrault.
François Pargny