Au cours de l’exercice 2019, les prises de commandes du constructeur français de sous-marins ont bondi de 44 % par rapport à 2018 atteignant un total de 5,3 milliards d’euros, dont 3 milliards de commandes signées à l’international. C’est ce que révèle le bilan annuel pour 2019 de Naval Group publié le 21 février.
Ces prises de commandes enregistrées au cours de l’exercice 2019 permettent d’enrichir le carnet de commandes du concepteur de navires armés et systèmes de combat qui s’élevait à fin 2019 à 15,1 milliards d’euros contre 13,8 milliards en 2018. Le carnet de commandes du systémier-intégrateur se répartit entre 38 % de commandes qui proviennent de l’étranger et 62 % de commandes nationales.
Des commandes auprès des marines belge, néerlandaise et égyptienne
Les commandes enregistrées en France comme à l’international sur l’exercice 2019 ont bénéficié à tous les secteurs : construction neuve et services d’entretien et maintenance. Ainsi, à l’export, les commandes portant sur des constructions neuves ont concerné essentiellement le programme de douze chasseurs de mines à destination des marines belge et néerlandaise. Dans les services, un contrat d’entretien courant des sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) pour 2020-2025 ainsi qu’un contrat d’entretien respectivement pour la marine égyptienne ont été signés.
Outre les prises de commande, l’année 2019 a été marquée à l’international pour le maître d’œuvre et intégrateur de navires armés par la livraison à la marine indienne d’un sous-marin Khanderi en septembre dernier. Ce sous-marin a été construit par les chantiers navals de Mazagon Dock Shipbuilders Limited (MDL), situés à Bombay, dans le cadre d’un partenariat de long-terme en transfert de technologie en coopération avec Naval Group.
Le constructeur de frégates a également signé en mars dernier le contrat de design du programme de futur sous-marin australien « Australian Future Submarine ». Ce contrat encadre la coopération entre les deux partenaires pour les cinquante prochaines années dans le cadre de l’accord de partenariat stratégique signé à Canberra le 11 février dernier.
« Nous bénéficions d’une dynamique de marché positive, et, malgré une concurrence toujours plus vive, nous avons remporté les appels d’offre pour plus de vingt navires dans cinq nouveaux pays », a déclaré Hervé Guillou, P-dg de Naval Group, qui a commenté les résultats 2019.
10 implantations à l’international
Le groupe industriel de construction navale est présent à l’international, dans un environnement de plus en plus concurrentiel, à travers ses six filiales implantées en Australie, où Naval Group dispose de deux implantations, en Égypte, aux Pays-Bas, en Belgique et au Canada.
Le spécialiste mondial des systèmes navals de défense possède également deux joint-ventures : Naviris, coentreprise formée avec l’industriel italien Fincantieri, et Zamil Naval, coentreprise créée avec la Saudi Arabia Military Industries (SAMI), ainsi que deux représentations commerciales en Colombie et en Pologne.
Le constructeur de bâtiments de surface réalise 29 % de son chiffre d’affaires à l’international. Son CA 2019 s’est élevé à 3,7 milliards d’euros en hausse de 3 % par rapport à 2018, soutenu par le programme australien mais également par son activité de services à l’international avec les opérations de révision périodiques du sous-marin malaisien ainsi que l’adaptation et la modernisation du patrouilleur hauturier Bouchard à destination de la marine argentine, livré avec deux mois d’avance.
Desk Moci