Cuba est à nouveau depuis le 11 janvier dans la liste noire américaine des États soutenant le terrorisme, une nouvelle initiative de dernière minute de l’administration Trump avant son départ de la Maison Blanche. L’île rejoint ainsi la Corée du nord, l’Iran et la Syrie.
La décision a été annoncée par Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, dans un communiqué où il accuse La Havane d’avoir apporté « son soutien de manière répétée à des actes de terrorisme international en donnant refuge à des terroristes ». Dans sa ligne de mire, l’hébergement par Cuba de fugitifs américains et de membres de la guerrilla colombienne ainsi que le soutien du régime Castro au dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro.
Cette annonce est considérée par de nombreux observateurs comme une nouvelle mauvaise manière faite à Joe Biden, le nouveau président des États-Unis, à moins de 10 jours de son investiture, sous la pression des lobbies d’exilés cubains et vénézuélien sur le sol américain.
Le retrait de Cuba de cette liste noire et le rétablissement des relations diplomatique en 2015 entre les deux pays avait été un temps fort de la politique étrangère de l’ancien président Barack Obama, alors que Joe Biden était vice-président. Depuis son arrivé à la Maison Blanche, Donald Trump n’avait cessé au contraire de durcir les relations avec Cuba, annulant les assouplissements décidés sous son prédécesseur et allant jusqu’à attaquer l’Union européenne pour ses assouplissements en direction de La Havane..
Cuba est donc à nouveau sous un régime de sanction maximale de la part des États-Unis avec comme conséquences que la plupart des voyages depuis le pays vers Cuba seront interdits ainsi que les transferts de fonds de particuliers, source de revenus importante pour les familles à Cuba. Déjà, les croisières avaient été interdites par l’administration Trump, et les transferts plafonnés.