À l’occasion de la clôture de l’année France-Corée 2015-2016 (du 6 au 17 décembre 2016), treize jeunes entreprises françaises de la mode et la décoration sont parties du 11 au 16 décembre derniers en Corée dans le cadre de la « Mission French Touch Séoul », organisée par Bpifrance en partenariat avec Business France.
Les entreprises qui ont fait partie de cette mission en Corée du Sud s’appellent Ami (habillement masculin); BonneGueule (boutique en ligne de prêt-à-porter pour homme); Isaac Reina (maroquinerie et accessoires pour hommes et femmes) ou encore Le Gramme (marque lifestyle d’accessoires pour homme); Lemaire (vêtements pour hommes et femmes); Meljac (interrupteurs et prises de courant haut de gamme); Moissonier (meubles de fabrication française au savoir-faire d’ébénisterie); Molli (maille de luxe pour femmes et enfants); Officine Générale (vêtements pour hommes); Rogier Pradier (décoration et éclairage d’extérieur); Roseanna (prêt-à-porter féminin); Taillardat (mobilier et sièges du XVIIIe) et Volevatch (articles haut de gamme pour salles de bain). Toutes incarnent la « French Touch » grâce à leur créativité, innovation et savoir-faire. La plupart d’entre elles sont déjà exportatrices et ont notamment une bonne connaissance du Japon mais n’ont pas encore ciblé la Corée dans leur démarche d’internationalisation.
Avec 51 millions d’habitants et une demande pour la mode et la décoration, la Corée offre des atouts pour ces marques de la French Touch. « Nous avons créé cette mission dans le souci d’accompagner ces entreprises sur un marché porteur, que certaines d’entre elles connaissent moins bien, pour leur ouvrir des portes », explique au Moci Eric Tainsh, responsable Bpifrance Export chez Bpifrance. « Il y a de vraies attentes sur ce marché », insiste-t-il. « Le marché coréen est un marché d’autant plus important, qu’il y a 25 millions d’habitants à Séoul et que la Corée est souvent à l’avant-garde des tendances mode, culture et décoration en Asie », complète pour sa part Isabelle Lebo, chef de projet Export chez Bpifrance, qui a copiloté la mission avec Eric Tainsh.
Une mission de prospection intense
Pendant cinq jours, les entreprises ont été immergées au cœur du marché coréen de la mode et la décoration pour découvrir les tendances nouvelles notamment dans le design et le « streetwear », domaines dans lesquels les Coréens sont particulièrement pointus. « Le programme a été bien riche et bien dense », confie Isabelle Lebo. Les entreprises ont enchaîné les rendez-vous avec les acteurs coréens de la mode et du design et ont ainsi rencontré des distributeurs, des acheteurs et de potentiels clients et partenaires. « On a un pouvoir d’attraction avec nos créateurs et designers français dans la mode et la décoration », rappelle Eric Tainsh.
Au cours de cette mission, deux journées, les 14 et 15 décembre, étaient consacrées aux rendez-vous B to B. Chaque entreprise a bénéficié des services d’un interprète lors de ses rendez-vous avec ses interlocuteurs coréens.
La délégation a également pu se familiariser avec les circuits de distribution coréens pendant la visite de différents points de vente dans le centre-ville de Séoul : grands magasins, concept stores ainsi que le nouveau mall Starfield Hanam, le plus grand centre commercial de Corée qui a ouvert ses portes en septembre 2016. « La Corée du Sud, souligne Eric Tainsh, est un pays dynamique (avec une croissance autour de 3 % chaque année). Séoul est une ville en plein boom ».
Enfin, le 15 décembre, veille de son départ, la délégation a été accueillie par Fabien Penone, ambassadeur de France en Corée du Sud lors d’une soirée à la Résidence de France. Pendant la soirée, les entreprises ont échangé avec des designers, stylistes et architectes coréens. L’objectif de la soirée était de faire émerger des collaborations franco-coréennes.
« Les premiers retours de la mission ont été très positifs tant sur les rendez-vous B to B –de très bon contacts ont été noués entre les participants et leurs paires coréens– que sur le plan collectif. Il y avait un vrai esprit de groupe entre les 13 entreprises », se réjouit Isabelle Lebo. À la suite de la mission, Bpifrance a envoyé un questionnaire aux participants. Une première mission qui s’avère prometteuse pour les participants. Les retombées de la mission qui feront l’objet d’un suivi par Bpifrance seront véritablement connues courant février-début mars. Les entreprises doivent à présent relancer leurs homologues coréens avec lesquels elles ont établi des contacts pour confirmer leur relation. « L’objectif de la mission, conclut Isabelle Lebo, est d’aider les entreprises à construire des relations pérennes sur le marché coréen ».
Venice Affre