Devant les parlementaires, la suédoise Cécilia Malmström s’est présentée en libérale convaincue, très proche de la ligne de son prédécesseur néerlandais Karel de Gucht. Elle a ainsi défendu point par point les accords européens lors de son audition devant les eurodéputés, le 29 septembre.
Interrogée sur le traité transatlantique (TTIP/Transatlantic Trade and Investment Partnership), elle convient que le « contenu de l’accord doit prévaloir sur le timing », mettant fin à toute spéculation sur une possible accélération des négociations. Elle reconnaît aussi des chiffres et des statistiques « peut être très exagérées», notamment l’évaluation de 300 euros par an de gains pour chaque famille de l’Union européenne (UE).
Mais elle n’hésite pas à mettre en avant les bénéfices du TTIP et promeut un accord le plus large et transparent possible. « Cela ne servirait pas à grand chose d’avoir un accord limité », assure-t-elle.Sur l’inclusion du volet énergétique dans l’accord, la commissaire sortante aux Affaires intérieures veut garder exactement la même politique que son prédécesseur. « L’énergie est une priorité du président Juncker », rappelle-t-elle avant d’ajouter : « On doit garantir le fait de faire disparaître les obstacles ».
Quant à l’accord UE-Canada (CETA/Canada-EU Trade Agreement), pas question de le rouvrir. « Cet accord est très bon ».
Autre point de discussion, l’Amérique latine. « Un accord avec le Mercosur serait excellent, mais c’est un marché très fermé, nous n’avons pas trouvé le moyen de progresser », déclare la commissaire. Quant au Mexique, elle appelle à une « mise à jour » de l’accord commercial et n’exclut pas « d’ici à l’année prochaine » l’ouverture d’un nouveau mandat de négociation.
Sur l’accord avec la Chine, elle se veut rassurante envers des eurodéputés inquiets. « Un accord d’investissement commercial est très important. Mais avant de conclure, il faut une discussion très prudente avec le Conseil européen et je peux vous garantir que vous serez consultés », affirme-t-elle.
La commissaire prendra son poste à la direction générale du Commerce (DG Trade) dés le 1er novembre.
Loreline Merelle, à Bruxelles (interim)