« Parvenir à une conclusion ambitieuse et équilibrée du cycle de Doha en 2010 ». Telle est l´ambition des signataires d´une déclaration commune, rendue publique hier lors du sommet du G8 qui s´achève aujourd´hui à L´Aquila en Italie.
Les membres du G8 (Allemagne, Italie, France, Grande Bretagne, Canada, Etats-Unis, Russie, Japon), du G5, qui réunit les grandes économies émergentes (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique), ont en effet annoncé s´engager pour faire avancer ce dossier. D´autres pays dont l´Australie, l´Indonésie et la Corée du Sud se sont associés à cette déclaration.
Entamées en 2001, les négociations du cycle de Doha doivent permettre de lever des milliers de droits de douane et réduire les subventions à l´agriculture dans les pays riches. Un dossier crucial qui bute depuis des années sur une confrontation entre pays riches et pauvres dans les dossiers agricoles.
Pourtant quelques indicateurs peuvent laisser penser que cette volonté de conclure ce cycle est en bonne voie. A commencer par l´arrivée à la Maison Blanche de Barack Obama, soucieux de faire des négociations du cycle de Doha une priorité de Washington. Par ailleurs, en juin dernier, les 19 pays membres du groupe de Cairns, qui regroupe la plupart des pays émergents exportateurs de produits agricoles et est présidé par le gouvernement australien, se sont déclarés favorables à la conclusion d´un accord sur l´agriculture, sujet le plus polémique et le plus complexe du cycle de Doha.
En marge du G8, le secrétaire indien aux Affaires étrangères, Shivsankar Menon, a annoncé hier que l´Inde accueillera en septembre, avant le sommet du G20 à Pittsburgh aux Etats-Unis, une réunion des ministres du Commerce des 17 pays du Forum des économies majeures (FEM), soit les membres du G8, du G5, ainsi que l´Australie, l´Indonésie, la Corée du Sud et l´Union européenne.
Sophie Creusillet