L’heure est grave, « historique » dans l’histoire du commerce international, ce sont les patrons français qui le disent, et ils sont inquiets : si la priorité du Medef reste le « rétablissement des marges », essentiel à ses yeux pour redresser la compétitivité des entreprises, pas question pour autant de rester les bras croisés face à la montée du protectionnisme et du rejet de la mondialisation, illustrés par le ‘Brexit’ et l’élection de Donald Trump. « Un milliard d’euros d’exportation, c’est 10 000 emplois supplémentaires en France », a martelé Pierre Gattaz, président du Medef, lors de la présentation à la presse, le 20 mars, des propositions d’action de l’organisation patronale pour « renforcer la position de la France et de ses entreprises à l’international »*.
A ses côtés, plusieurs poids lourds de la fédération patronale, dont Bernard Spitz, président du Pôle international et Europe, et Frédéric Sanchez, président du pôle Internationalisation et filières et également président de Medef International, qui se sont répartis la présentation des cinq propositions concrètes de ce rapport. Chez ces patrons d’entreprises, la mondialisation est avant tout entendue comme une internationalisation de l’activité économique et des entreprises, pas comme un supermarché sans contraintes ni règles. « Nous, notre travail est d’arriver à une mondialisation équilibrée et juste », a souligné Bernard Spitz…