Après l’Italie et avant la Turquie à l’automne, Matthias Fekl, le secrétaire d’État au Commerce extérieur, se déplacera du 7 au 10 septembre en Chine, à Pékin et Canton exactement dans le cadre de la mobilisation générale en faveur de l’agriculture française et l’annonce, le 22 juillet, du volet international du plan de soutien à l’élevage par le Premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
Le 29 juillet, Matthias Fekl avait rencontré l’ensemble de la filière, des éleveurs aux services de l’État, pour identifier les cibles prioritaires et mutualiser les efforts dans les grands pays émergents. Parmi les barrières auxquelles sont confrontées les sociétés tricolores, les mesures sanitaires l’avaient aussi amené à s’entretenir du sujet avec plusieurs ambassadeurs français. Depuis, des avancées et des succès ont été enregistrés par le secrétaire d’État et plusieurs de ses collègues au gouvernement à Singapour, en Grèce, deuxième client de la viande bovine française, ou au Vietnam.
La France, le risque le plus faible pour la maladie de l’ESB
Selon Matthias Fekl, il n’y a plus aujourd’hui raison pour quelques pays d’imposer un embargo sur le bœuf français. « L’Organisme mondial de la santé animale, l’OIE, a classé la France dans la meilleure catégorie couvrant l’ESB [encéphalopathie spongiforme bovine, ndlr], c’est-à-dire au rang du risque le plus faible », répète à l’envi le secrétaire d’État, qui rencontrera « les autorités sanitaires chinoises afin de faire avancer les démarches d’autorisation d’exportation de produits agroalimentaires, notamment les viandes bovines et porcines », indique-t-on au ministère des Affaires étrangères et du développement international (Maedi).
Le vin sera aussi à l’honneur, avec un déjeuner sur l’offre agroalimentaire française présidé par le secrétaire d’État, « en présence de producteurs de vins français et notamment les producteurs des vins de Bordeaux », précise-t-on au Maedi. Si les bordeaux notamment sont frappés de plein fouet par la politique chinoise de lutte contre la corruption, qui pénalise le luxe et leurs produits, la reconnaissance de leur identification géographique en juin dernier par Pékin est une bonne nouvelle. Dans la délégation officielle française, outre des entreprises et des représentants des régions, figureront des responsables des interprofessions viticole, bovine et porcine.
De plus, le secrétaire d’État doit visiter les sites de production d’Andros (compotes) et de Biostime (nutrition infantile) et s’entretenir avec des membres du gouvernement dans le commerce et l’agriculture et des dirigeants de la ville de Canton. Chargé également du tourisme et des Français à l’étranger, il rencontrera les prescripteurs touristiques chinois (tours opérateurs, blogueurs spécialisés) pour présenter l’expertise française en matière de tourisme fluvial et d’œnotourisme et échangera sur l’attractivité de la France avec des investisseurs de la capitale chinoise et de Canton.
F.P