A l’image du commerce extérieur français, les échanges internationaux de l’Ile-de-France ont connu une forte reprise en 2021, mais qui n’a pas empêché son solde commercial de continuer de se dégrader, selon une étude de l’observatoire économique régional (CROCIS) de la CCI Paris Ile-de-France.
En 2021, après une année 2020 marquée par la mise à l’arrêt de la plupart des économies mondiales et l’effondrement des échanges internationaux de biens au deuxième trimestre, le commerce extérieur francilien a renoué avec des niveaux pré-pandémiques.
Les exportations, en hausse de 19,3 %, se sont élevées à 101,5 milliards d’euros (Md EUR) et les importations à 160 Md EUR (+ 18,4 %). A – 58,5 Md EUR, la région enregistre son plus important déficit commercial, en baisse de 10 Md par rapport à 2019.
« L’augmentation du montant des importations de gaz naturel visible fin 2021, puis la guerre en Ukraine à partir de février 2022, laissent à penser que le déficit commercial pourrait continuer à se creuser à l’avenir », estime le Crocis (Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services).
La part de l’Europe et de l’Asie progresse
Avec 59 % des exportations et 58,2 % des importations, l’Europe demeure le principal partenaire commercial de l’Île-de-France. La part de l’Europe a progressé de 4,7 points pour les exportations et de 1,8 point pour les importations par rapport à 2019, confirmant le poids prépondérant des partenaires européens pour les échanges extérieurs de la région.
Les 10 principaux pays fournisseurs des biens achetés par l’Île-de-France représentent au total 67,4 % des importations et cette proportion a progressé par rapport à 2019. Il s’agit de la Chine, des États-Unis ainsi que des pays européens proches. Les principaux pays fournisseurs sont également les pays clients les plus importants : États-Unis, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Belgique, Suisse et Chine.
La différence notable est le poids de la Chine dans les échanges : si elle est le premier fournisseur de biens importés, elle n’est que le cinquième pays client, illustrant le déséquilibre déjà ancien du commerce francilien avec la Chine. Le déficit commercial de l’Île-de-France avec ce pays est de – 19 Md EUR, loin devant les déficits des échanges franciliens avec la Belgique (- 9,5 Md EUR) et les Pays-Bas (- 4,4 Md EUR).
L’aéronautique, l’automobile et la pharmacie en tête
Le top 10 des produits suit les spécialisations de l’industrie francilienne (aéronautique, automobile, pharmacie) et le poids de la région dans le domaine du luxe (cuir, bagages, chaussures, parfums, cosmétiques et joaillerie).
Avec 19,4 Md EUR de marchandises importées, les produits de la construction automobile demeurent le premier produit entrant en Île-de-France. Désormais, la valeur des importations d’hydrocarbures naturels s’élève à 10,2 Md EUR, en hausse de 47,8 % par rapport à 2019.
S.C.