Générant un surplus de 4,6 milliards d’euros, le blé a constitué le quatrième excédent commercial de la France en 2013, après l’aéronautique (22 milliards d’excédent), les boissons (10,8 milliards) et les parfums et cosmétiques (8,6 milliards), ont rapporté les Douanes dans leur dernière étude mensuelle parue le 9 octobre.
Cinquième producteur mondial de blé –après la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et la Russie–, la France exporte la moitié de sa production, ce qui la hisse au premier rang des exportateurs européens, devant l’Ukraine et la Russie.
Les exportations de blé français sont constituées pour neuf dixièmes de blé tendre et pour un dixième de blé dur. Globalement, toute variété confondue, le blé représente 57 % des exportations céréalières, contre 24 % pour le maïs, 17 % pour l’orge et 2 % pour les autres céréales, précisent les Douanes dans leur étude.
L’Algérie, premier client de la France
Les ventes sont réalisées encore majoritairement en Europe. « L’approvisionnement de l’Union européenne par la France est assez stable », précisent les Douanes, qui relèvent toutefois que la part de l’Union européenne dans la valeur des exportations a régressé progressivement ces dix dernières années, passant de 58 % en 2003 à 44 % l’année dernière.
Le dynamisme des ventes est donc porté par les pays tiers, «plus particulièrement par l’Afrique, qui explique à elle seule plus du tiers de la progression des ventes de céréales au cours des dix dernières années », détaillent les Douanes.
En 2013, l’Afrique représentait ainsi 46 % des exportations de blé en valeur (contre 35 % en 2003), avec une progression annuelle des ventes en volume de 12 % sur dix ans.
L’Algérie est devenu le premier acheteur de la France. Le pays absorbe désormais près du quart des ventes de blé, contre seulement 8 % en 2003, soit une progression moyenne de 20 % par an.
L’Afrique du Nord représente l’essentiel du débouché africain avec l’Algérie (23 % du total des exportations de blé), suivi du Maroc (6 %) et de l’Egypte (3 %). Ce dernier pays, pourtant premier importateur de blé d’Afrique du Nord, commerce davantage avec les économies du pourtour de la mer noire (Roumanie) du fait notamment de leur proximité géographique.
Quant aux exportations tricolores vers l’Europe, elles s’effectuent majoritairement à destination des pays limitrophes, la Belgique, les Pays-Bas et l’Italie réceptionnant 60 % des ventes. Ce phénomène de proximité, estiment les Douanes, serait lié au coût des transports de céréales « qui décourage la conquête des marchés lointains ».
L’Asie, bien que première zone importatrice mondiale (28 % des achats) ne représente ainsi que 0,5 % des exportations françaises de blé.
V. A.
Pour aller plus loin :
Consultez l’étude des Douanes dans le fichier Pdf attaché à cet article